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Victory garden 2013 : Résistance!

Publié le 21 mai 2013 par Jcr3

 

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Ach, une cinquantaine de fidèles se donnent encore la peine de passer par ici tous les jours, assez pour reprendre la plume.

Oh, je me doute bien que la plupart de ces visiteurs d'un jour se sont directement rendus en Islande à la recherche du Graal, je suis tellement désolé pour eux, mais qu'importe, le Graal est dans le jardin et comme on dit chez moi:

Semis de la St Graal, bonnes récoltes en général ! En vrai, je viens de l'inventer, ce qui peut en expliquer la platitude.

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Chers topinambour'gmestres, quelle est cette plante ?

Quoi qu'il en soit, avec ces températures d'automne en mai, le printemps n'est pas passé par ici, il parait qu'il faut s'habituer à des printemps sans hirondelles? Peut-être aussi à des saisons sans printemps et des années sans saisons.

Le régime des vents a changé et les bises nordiques ont chassé la douceur océanique.

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Avant

Le Victory Garden 2013 se conjugue au futur avec l'auxiliaire HugelKultur (ang). Une technique de permaculture (agriculture permanente) qui consiste à créer un talus fertile sur bois, dont la décomposition lente va nourrir les plantations naturellement.

Sans être un "permis'" pur et dur, pas besoin de permis pour tenter des expériences et, en l’occurrence, certaines qui permettent d'utiliser le p*** de tas de bois qui ne cesse de grandir au fil des coupes, autrement qu'en "jettage de kilowateurs par les fenêtres" (d'une vieille campagne de pub sur les économies d'énergie).

Bref, ça pousse! Les topinambours, bien sûr, partout, évidemment.

Je dois avouer aux lecteurs qui sont arrivés jusqu'ici, d'une part, félicitations, il n'est pas grand monde encore capable de lire vingt lignes d'affilées en ces temps d'ignorance, et ensuite j'avoue que Topinambours et Billevesées fait la guerre aux topinambours.

Et wai! Un combat acharné qu'il me faudra plusieurs années pour gagner.

Topinambour est partout, topinambour arrive d'on ne sais où et s'installe. Topinambour s'étale, s'étire et couvre tout de son ombre. Et enfin, topinambour n'est pas bon, ou juste assez pour les Bobos.

Si nos parents ont oublié certains légumes, c'est surtout qu'ils les avaient avantageusement remplacés par meilleur: le panais par la carotte, le topinambour par la patate et le rutabagga par n'importe quoi qui ne pourra être que meilleur...

Donc, j'ai planté des patates de toutes sorte pour varier les plaisirs, j'ai semé du chou brocoli, cabus, rave. Des betteraves rouges et des bettes multicolores, les jaunes sont magnifiques à maturité. Le potager en forme de bonhomme dans le plâtre est émaillé de petites salades verdelettes qui lui donnent l'air d'avoir contracté un vague varicelle végétale. L'ail rose de Lautrec a, quand à lui, pris ces aises le long du mur, profitant du micro-climat occasionné par la chaleur des pierres. Les fraises en profitent également.

Les plantes américaines se plaisent sous serre : tomates, piments doux et forts, tabac. J'ai tenté du maïs doux, un assortiment de courgettes et des concombres mais ils résistent mal aux frimas matinaux.

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Puis j'ai mis des fleurs partout, dahlias, zinnias, tournesols, bourrache, cosmos, œillets d'indes, dont j'avais récolté les graines et les tubercules l'an passé, en plus d'un mélange mellifère. Depuis l'épisode de l'essaim, les abeilles se font rares et même la bourrache ne résonne plus de l'agitation des ouvrières. Seuls quelques bourdons, bedonnant et vibrionnant, agitent les grappes bleues.

A suivre...


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