Une sorte de concerathon, c’est moche tiens, 3 concerts en 5 jours, Allah Las, Deerhunter, Grizzly Bear, autant laisser une marque, autre chose que les réflexions purulentes provoquées par un grattage trop profond, sortes d’éjaculations anxio-dépresso-narcissiques mises en forme de points héros.
Alors écrivons utile, utile mais genre vénère quand même, avec un compte rendu de concert, oui, même 3 comptes rendus de concert, à commencer par les Ahaha venus de Los Angeles.
ALLAH LAS – Nouveau Casino, Paris. Le 21 Mai 2013.
A première vue l’impression de faire un geste politique fort et de jouer ma vie, quand même, doit bien y a voir un paki pour se faire sauter dans la salle et laver l’affront fait au Prophète. Non, pas mal de minettes, des mecs à bonnets (hélas), des barbus de type moi, des djeuns, et les 4 branleurs sur scène.
Chemisette, bouteille de jack, légère nonchalance, le chanteur n’a aucun charisme. Le bassiste a un air de Nicolas Bedos. Le batteur ressemble à un pote. Le guitariste aussi.
Visuellement, aucun stimuli.
Musicalement, un mix de surf rock, de garage, et de pop 60′s. On sait pas trop quel camp ils ont choisi. Le surf rock c’est bien cool, le garage on y croit pas, pour la pop 60′s ca manque de talent, y a du Tranxen 200 en eux.
Une heure de jeu pile poil plus tard, je me rend compte que je matte depuis 10 minutes un grand teubé de 2 mètres devant moi qui passe son temps à gigoter comme un ado de merde en cherchant le meilleur angle de vue de sa vie. Il a toujours la bouche ouverte, et regarde un peu partout sauf vers la scène, il a l’air vraiment teubé c’est dingue, on dirait Sammy de Scoubidou… Enfin bon, à oui c’est vrai, les Allah loose, bon on prend le spectacle là où il y est, sur scène c’est pas l’Amérique.
Alors, oui sympa tout ça, mais sans plus, pas de quoi se taper la tête contre les murs, des longueurs, trop redondant, on s’ennuie, ils s’arrêtent toutes les 3 minutes. Schéma assez répétitif. On copie colle les structures, souvent les 3 mêmes accords en bout de manche, des choeurs sur le refrain et un peu partout, une basse mécanique, un gain ambiant maitrisé, faussement sale en fait, mais propre dans l’initiative, une tonne et demi de réverbe et un Mick Jagger en moins cher. On y trouve son compte.
Set enchainé très rapidement, efficace, banal, pas de quoi écrire une thèse.
Bon groupe sur CD avec quelques songs plutôt chouettes c’est vrai, surtout quand il fait beau Rayban sur le nez. En live, le soir, les pieds mouillés, c’est nase.
En fait c’est peut être ça la pop « garage » des Allah Las, l’art du on vient de LA, on s’en bat les couilles mais on veut le faire bien, attend fait gaffe le fait pas trop propre sinon on va voir qu’en fait on joue de la variete comme des glands donc remet un peu de crade là et là, là encore, attend pas trop c’est sale, là, voilà super… ouais, ok… j’suis beau dans ma chemisette? C’est vrai? Je te plais? Hihihi…
Une chouette instru qui plairait bien à Tarantino :
(remarque d’enculé: t’attends quoi pour chanter dugland? le pain du début qui va bien et les couplets relous, on dirait le concert de fin d’année des secondes techno du lycée Pierre Bellemare de Dijon, heureusement que le riff du refrain est mega cool, fait gaffe chante pas dessus ca pourrait devenir un tube)