Rick ou Deerhunter? (Deerhunter live au Trianon)

J’ai un vrai talent pour des trouver des titres d’articles. Mais que dire? Que Deerhunter…
On était à des années lumières des Trala las d’hier, très grosse claque. Comment? Tu prends encore une claque sur Deerhunter en 2013, non mais allo quoi (cette blague est à chier) oui mais non, non claque quand même parce qu’il y a 2 ans à la gaité lyrique c’était passablement décevant, voir même mauvais par moment. Ce soir au Trianon c’était simplement excellent, et par moment magique, stratosphérique. Alors pourquoi ces adjectifs de l’espace? La réponse…

Deerhunter, Le Trianon. Le 23 mai 2013.

Ce qu’il y a de bien quand t’es tout seul dans la foule, c’est que tu t’ennuies pas mal même si tu fais semblant d’être hyper occupé, mais en fait ca devient vraiment occupant du coup. T’analyses l’ambiance, le lieux, les gens. Pas du tout la même population que pour le garage niais des Allah Las, beaucoup plus de chauves, même des chauves vieux, enfin un public plus expérimenté, connaisseur dans l’ensemble. Quelques « puppies » au 1er rang comme le remarquera plus tard avec humour Bradford Cox le chanteur, mais pas trop. C’est aussi là que  j’ai pensé que si un jour que si on me propose de passer la musique de mon (futur) groupe pendant un changement de plateau de salle de concert, ca serait l’apothéose de ma totale et définitive non réussite dans la musique… C’est toujours pourri ! Toujours du vieux rock que t’as jamais entendu, et que t’entendras plus avant ton prochain changement de plateau dans 3 mois, on dirait limite que c’est composé exprès pour cette situation précise, un truc bien nase pour que le groupe qui va jouer après ait l’air absolument génial (les salauds ca a encore marché ce soir), doit y avoir des mecs qui font des compils de musique de changement de plateau. Ah tiens y a le chanteur de Tame Impala avec sa meuf française dans la foule, anecdote people, oui il en faut, tout bon billet de blog possède au moins une anecdote people c’est bien connu.

Bien bien, la musique…
Relou, je comprends pourquoi les inrocks font toujours des chroniques foireuses en musique, en fait faut vraiment taffer pour parler d’un groupe, la flemme, comme eux, allez bon alors les 4 infos principales du concert:
1- L’intro planante, portée par les guitares, plusieurs minutes, la nappe monte, la batterie rentre sur ce pattern légendaire du 00100010 (ceux qui savent savent), je suis saisi.
2- Les morceaux de l’album Monomania… une tuerie en live, l’impression de voir les Strokes qui auraient bien évolués.
3- Le rappel, ils sont plutôt sympas vu le public, mais quel retour gigantesque… l’intro de l’album Microcastle enchainée avec Cover Me… pur génie ! Jouissance.
4- L’outro… séance shoegazing de 20 minutes, drone par moment, ca envoi loin… très loin… les musiciens agenouillés sur leurs pédales d’effets (dédicace à www.theeffectfactory.com) font monter le torrent puis le structurent, le baladent partout, avant de partir au compte goutte, le batteur en dernier, dans leur loge, tandis que les nappes bouclées dans tous les sens continuent de s’envoler et moi avec, le son es très fort, l’ambiance est magique, les diodes d’amplis tanguent sur cette puissante vague… beaucoup de gens sont partis autour de moi, mais c’était PARFAIT !
Coralie, lectrice en chef (lourde responsabilité face aux centaines de milliers de lecteurs), je compte sur ton like habituel qui fera lui aussi naitre une vague énorme de buzz planant et dévastateur…