Dans l'Athènes de l'Antiquité,
le métèque est un étranger libre qui réside dans la Cité.
De Moustaki à Joeystarr en passant par Akhenaton, la fierté des "métèques" !
"L´histoire des métèques et mats et du jeu d´échec"
Je vous embrasse fort !
Le Métèque (1969)De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l'air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s'est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu'il a souffert
Sans pour cela faire d'histoires
Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir Métèque (2006)
Ma ganache de nègre errant
Toujours aussi réfractaire à vouloir rentrer dans le rang
Avec vous je serai franc, franc au possible
Dans l’rang impossible votre morale au crible
Qu'on me déleste de mon ego
Ça me rend psycho, j'sors les crocs
Ça me rend psycho dans mon flow et là il y a plus d'idéaux
Et donc je deviens accro à la suffisance, la violence
Et là vous brave gens, ah c'en est trop
Avec ma gueule de métèque mon œil de prédateur
En phase avec son temps, j’ai poussé sans tuteur
Poussé comme une mauvaise herbe
Comme un môme croate ou serbe
Qu’on me dit que mon attitude fout la gerbe
C’est la merde, c’est la merde
Avec ma gueule de métèque rafistolée qui s'est bastonné
A qui on a tout pris tout volé si peu donné
J’ai pris des branlées par un père déserteur
Au point d’espérer qu'en enfer il y ait du bonheur
La perception atrophiée
Et c’est pas votre moralité qui m'a habillé
Parce qu’anormal est l’isolement dans lequel j'ai pu nager
Dans lequel on m'a plongé
Auquel personne n'a jamais voulu rien changer
Avec ma gueule de métèque abreuvé par la passion
Mon sacerdoce est ma mission et si récompense il y a
Mon cœur me guide au trépas
Rien est acquis j’ai toujours appris
Ca m'inquiète pas
Avec mon air aigri amer, galbé comme un fil de fer
Affûté pour la guerre j’roule pour la maison mère
Avec ma gueule j’fais belek
J'ai pas une ganache de dieu grec
Il est possible qu'on m'arrête ou par erreur qu'on m'affrète
Avec ma bouche qui a trop bu mon air obtus qui pue la rue
Cette façon d’être à raffut et en même temps d'être à la rue
Avec mes yeux tout délavés qui me donnent l'air de rêver
Avec mes rêves de délinquant
Mes coups d’sang incessants
Avec ma gueule de métèque
Héritière dune souffrance lointaine
J’veux pas finir en victime ni même finir à Fresnes
Avec son visage ses yeux verts
Tout me rapproche de ma mère
Tout m'éloigne de mon père grâce à qui j'ai ce goût amer