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Le journal de Sylvie 36

Publié le 21 avril 2008 par Helenp

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19 avril 2008, je suis retournée à l’hivernage car je devais emmener le camping car au contrôle technique. C’est toujours un dur moment car je ressens de multiples émotions lorsque je revois notre c. car remplit de souvenirs de vacances, de photos, de nous heureux! C’est notre ami Claude qui m’y a emmené car j’ai toujours une grand appréhension lorsque je vais là-bas et je me mets à trembler, certaine que je n’arriverais pas à conduire……….et puis, comme à chaque fois lorsque je me retrouve installée au volant de ce bel engin qui a fait quelques temps notre bonheur de “baroudeurs”, je me sens apaisée comme si tu étais à mes côtés pour m’aider mon petit Coeur. J’ai alors l’âme d’une battante et je prends le volant de ce 3,6 tonnes tel un petit camionneur!
Heureusement que nos amis sont là, présents. Nous leur avons donné notre entière amitié et ils savent toujours nous la rendre. L’amitié est une des plus belles choses, d’une importance considérable pour passer à travers les épreuves de la vie; ce n’est pas spécialement un lien, je parlerais plutôt d’affinité.
Avec mon amie Sylvie, je peux aborder des sujets, des problèmes d’une manière si sereine, sans jugement de sa part, sans critique. Elle me permet d’exprimer ce que je vis, ressens avec mes beaux jours et mes zones d’ombre. Elle comprend ma peine et mes difficultés, celles que je ne peux ou ne veux aborder avec d’autres personnes par pudeur peut-être! Chacun a sa vie, son intimité, son combat à vivre. Pour l’un ce sera une maladie, pour l’autre un divorce, un décès et chacun aime, désespère, souffre, lutte. Sylvie possède, comme quelques ami(e)s choisi(e)s, une qualité rare : l'honnêteté!
Tout ce qui contribue à accroître la joie sur terre est bon, fait du bien!
Combien de fois nous sommes-nous souvenus de promenades, de paysages, de nos fous rire mon Michel.
Je ne veux pas que ceux qui restent oublient et c’est pour cela que j’ai besoin d’écrire, de laisser une trace, comme le chercheur laisse des articles scientifiques pour les autres à venir!
L’on me connaît comme une personne généreuse, amicale, pacifique et voici que je me surprends à douter, à haïr cette maladie qui t’a fait souffrir et séparé de moi. Il ne faut pas que je me laisse submerger par de tels sentiments, à moins que je ne devienne révolutionnaire!
Je t’ai tellement aimé, puis j’ai désespéré et souffert de ton absence. Ton départ a contribué à développer ma sensibilité aux choses. Je voudrais comprendre ce processus de la vie, de la mort et me sentir libre dans ma tête mais je ne peux rien changer!
Je suis un être qui n’aime pas dissimuler. Je ne mets aucun masque sans pourtant me dévoiler totalement car j’ai moi aussi mon jardin secret. Je me retrouve souvent face à face avec moi-même, mes émotions, ma souffrance, les moments d’incertitude qui peuvent provoquer parfois une vulnérabilité que je ressens. Je dois me reconstruire, accepter ce qui est arrivé, reprendre confiance en moi et me donner des buts. Alors, j’achète un livre, un CD en me promettant que j’aurais le temps, le plaisir de m’y consacrer.
J’y ai réussi avec le jardin. Pour Michel et pour moi. J’ai voulu fleurir, embellir ce lieu où nous nous sentions sereins. La mémoire garde la marque des jours heureux malgré les difficultés corporelles et psychologiques ressenties.
La vie reprend tout doucement son cours. Il me faut m’armer de beaucoup de courage. Michel disait que j’étais de la race des battantes lorsqu’il m’a connue.
Combien de fois depuis tous ces mois ai-je rêvé de toi, Michel? Pas une semaine ne se passe sans que tu sois là, dans mes rêves. Sensation bizarre car je sais que tu n’es plus présent mais je t’ai auprès de moi et nous parlons, partageons; c’est si bon de te sentir à mes côtés! Comme si tu étais ma lumière, tu me fortifies, et m’aide à me libérer pour ne pas rester murée dans la douleur.
Je parle d’amour, celui de deux êtres qui se sont connus, aimés, sont allés l’un vers l’autre, animés par de multiples passions, sublimés.
Sa moitié a alors toutes les qualités du monde! Un état amoureux qui unit deux êtres et qui donne à l’autre une valeur supplémentaire, incommensurable, sachant cimenter un lien.
Bâtir, partager au tel point que l’autre vous manque sans cesse!
C’est par la parole, les écrits que je me libère, que j’exprime mes ressentis. Les mots soignent les maux dit-on!

livre d'or


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