Ordinary people

Publié le 25 mai 2013 par Julien Andrieux @Jln_Ndrx

Et nous voilà de retour de l'école. En nous garant en bas de la maison, nous croisons notre voisin dans sa Chevrolet Corvette décapotable jaune. Petite précision: quand certains se contentent de collectionner des timbres ou des splendides boules à neige, lui collectionne les voitures de luxe, et de préférence bien tape-à-l'œil. Ce qui lui donnerait presque l'air d'un vieux beau sur le retour (et je ne dis pas ça par pure jalousie, bien entendu...).
Charlotte, le remarquant, me demande : "Dis papa, pourquoi notre voisin riche, il ne vient jamais à l'apéritif des voisins ?" (tout le quartier une fois par an: on se voit, on discute de n'importe quoi, on se dit qu'on devrait faire ça plus souvent, et puis on attend l'année d'après...)
Moi : "Il est peut-être trop occupé à chaque fois..." (C'est bien, de le dire comme ça, non ?)
Charlotte : "C'est triste quand même, la vie de riche : on ne peut rien faire d'amusant parce qu'on est tout le temps trop occupé à faire des choses pas intéressantes ! "
Moi : "En même temps, quand on est pauvre, on ne peut pas faire grand-chose non plus, tu ne crois pas ?"
Charlotte : "Oui, c'est vrai. Bon, c'est quand même bien, d'être normal, alors. Moi, je veux juste avoir une vie normale..."...Voilà. Je ne savais plus très bien, mais ça m'est revenu maintenant: c'est exactement pour ça qu'il fallait faire des enfants. Pour nous clouer sur le siège conducteur d'un break familial avec des pensées désarmantes...