Ils ont disparu de leurs banlieues, de leurs cités de Marseille, de Paris ou de Lyon, de leurs mosquées. Originaires du Maghreb pour la plupart, 200 djihadistes français, entre 20 et 52 ans, combattent pour l’instauration d’un califat en Syrie, mais pas seulement. Ils sont payés par qui vous savez. Les autorités françaises ont étudié chaque dossier, via la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Du coup, la France dit s’inquiéter, de leur retour et, un haut responsable se serait laissé aller en disant: "Qu’on soit débarassé d’eux à jamais, ce serait une belle nouvelle".
Considérant qu’ils ne possèdent pas d’outils juridiques adéquats pour les sanctionner, encore faut-il qu’ils agressent la France, en Syrie, tout va bien mais, le vrai risque est le contexte anxiogène qui peut y découler. En effet, si demain, ces prédicateurs et financiers demandent à ces gens de mettre le feu en France, bénéficiant de la double nationalité pour la plupart, ils brûleront la France et iront se réfugier ailleurs.
En réalité, l’Occident qui accuse les prédicateurs saoudiens et autres, alors qu’il cautionne cette guerre contre la Syrie, est en plein délirium tremens. Il a le cul entre deux chaises. D’ailleurs, à ce jour, un seul "Syrien", de retour en France, a été condamné. Il s’agit d’un franco-coréen de 25 ans, Flavien Moreau, qui s’est converti à l’islam en 2008. Ce sont les documents retrouvés chez lui et son parcours, de Suisse en passant par l’Angleterre et Israël – tiens, comme Mohammed Merah-, qui l’ont condamné en réalité.
De là à ce que la guerre en Syrie permette la fin de ces djihadistes, les autorités françaises ont-elles franchi le Rubicon ? Enfin, elles sont dos au mur et savent désormais qu’il n’y a pas seulement les prédicateurs, il y a eux, aussi, et leurs journalistes mainstream. Il ne faut pas se soustraire à leur propre folie…Que va-t-on faire quand certains donneront le signal en France ?