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Sarah Kirsch | Grünes Land

Publié le 29 mai 2013 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

GRÜNES LAND

Die Koppeln die verstreuten zusammen-
Gewürfelten Höfe zusammengezimmerten
Schuppen kunstlos schmucklos nach Jahren
Erkennt man den Stil Anbauten an
Anbauten herzloses nützliches Blech
Vollgestopft derzeit mit mannshohen Rollen
Blendenden Strohs allenthalben geschleppt
Aus der fruchtbaren Marsch noch sind die
Tore geöffnet durchsichtig liegt alles
Vor mir ich werde winterlang wissen
Was die grüngestrichenen Kästen verbergen
Wenn mein Kirchspiel in Regen und Sclamm fällt
Feldgrau die einzige Farbe noch ist.


VERT PAYS

Les enclos et dispersées jetées
De bric et de broc les fermes et construites à la diable
Les hangars sans art et sans luxe des années après
On découvre le style appentis ajoutés
Aux appentis utile tôle sans cœur
Bourrée par ces temps jusqu’à la gueule de balles de paille aveuglante
Et de la taille d’un homme remorquées partout
Dans les polders fertiles pour l’instant encore les
Portes sont ouvertes tout est transparent
Devant moi je saurai la longueur d’hiver
Ce que cachent les grands caissons peints en vert
Quand ma paroisse succombera à pluie et gadoue
Et que le kaki sera la seule couleur qui reste.


Sarah Kirsch, Chaleur de la neige | Schneewärme, édition bilingue allemand/français, Le dé bleu, Collection planète bleue, 1993, pp. 18-19. Poèmes traduits par Jean-Paul Barbe.

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NOTE d’AP : Jean-Paul Barbe a reçu le Prix Gérard de Nerval 1993 (Prix de traduction littéraire de la Société des gens de lettres de France) pour sa traduction du recueil Schneewärme.



SARAH  KIRSCH

Sarah Kirsch

Source

■ Voir aussi ▼

→ Sarah Kirsch, une grande voix poétique s’éteint
→ la fiche de l’éditeur sur Chaleur de la neige
→ (sur fr.wikipedia) une notice bio-bibliographique sur Sarah Kirsch




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