Quand ils ont su que j’attendais un nouveau bébé, "les grands" ont bien sûr posé plein de questions… Selon leur âge, bien sûr : ils ont entre 7 et 2 ans et demi. Questions auxquelles on essaye de répondre, du mieux qu’on peut… Je me demande jusqu’à quel point c’est compréhensible pour eux, surtout les filles qui n’ont pas l’expérience du grand frère !
- C’est un garçon ou une fille ?
Tant qu’on ne sait pas, les spéculations et chamailleries s’enchainent. Et ils nous reposent la question inlassablement, comme si on avait eu la réponse durant la nuit.
- Il s’appelle comment ?
Oui, tiens, on pourrait peut-être attendre qu’il sache parler pour nous dire comment il s’appelle. Pourquoi on s’enquiquine à essayer de se mettre d’accord ?
- Il va arriver quand ?
La question récurrente d’Attila. Après la prochaine rentrée scolaire, “quand tu seras chez les moyens”… Quelques jours plus tard : “J’ai 4 ans, je suis moyenne maintenant ?! hein ?!”.
- Il est où ?
Dans mon ventre. Aucun ne m’a demandé comment il était arrivé là.
- Et moi j’étais où ?
Dans mon ventre aussi ! “Et avant j’étais où ?”… c’est le mystère de la vie, je dois leur expliquer ça comment ?! “T’existais pas !”, répond l’intello-à-lunettes, ça marche aussi.
- Il mange quoi ?
Il mange la même chose que Maman. Et je me demande s’ils imaginent le bébé en train d’essayer d’attraper la nourriture dans mon ventre ?
- Je pourra jouer avec lui ? (oui là c’était encore une question d’Attila, qui conjugue toujours aussi bien)
Je sais que mon grand se rend compte de ce qu’est un bébé qui vient de naitre, mais pas ses sœurs… Quand j’ai essayé d’expliquer à Attila qu’au début il ne saurait pas marcher, elle m’a répondu “T’as qu’à lui acheter des chaussures !”. Ben oui, tiens, on pense à rien nous, les parents.
- Je peux le toucher ? Je peux lui parler ?
C’est surement Attila qui en parle le plus, elle était toute petite à la naissance de sa sœur, à peine 15 mois, donc elle n’avait pas tout compris de ce qui se passait, mais elle réagissait au quart de tour dès que le bébé se mettait à pleurer. L’autre jour, elle lui a dit en se penchant sur mon ventre “Aujourd’hui c’est mon anniversaire et j’ai eu un vélo rose !”. Je lui explique que pour l’instant il ne connait pas grand chose et ne sait pas ce que c’est qu’un vélo. “Un vélo c’est le truc qui est là dehors regarde !”. Encore tout à l’heure avant de se coucher elle lui a expliqué que quand il serait là, elle lui donnerait son biberon, elle le ferait manger et elle jouerait avec lui.
D'ailleurs les filles sont tellement contentes qu'elles s'imaginent toutes les deux qu'elles ont un bébé dans le ventre, un tout petit bébé... alors qu'elles ont bien le temps, ne serait-ce que pour éviter une crise cardiaque à leur papa...
Mais on en parle peut-être trop... Dès que quelqu'un a le ventre un peu proéminent, Mini lui pose la question "T'as un bébé dans ton ventre ?". Autant te dire que parfois, ça peut vexer.