Ma première sortie scolaire

On a perdu qu’un seul enfant, ça va. On l’a retrouvé, en plus.

Mardi dernier, j’ai accompagné une sortie scolaire pour la première fois. Je suis pas folle, j’ai pas accompagné la classe de petite section de ma fille mais la classe de CP (21 élèves) de mon fils.

Et puis j’ai choisi une sortie d’une après-midi, pas une journée entière avec pique-nique. Je veux bien faire plaisir à mon fils, mais pas au détriment de ma santé mentale. Parce que c’est avant tout de ça qu’il était question, lui faire plaisir. Je me souviens la première, et seule fois, où ma mère a accompagné une sortie scolaire. C’était une matinée pour aller au château, j’étais en CE1 et ça m’avait fait très plaisir. Pour tout te dire, je crois même que quand je lui avais posé la question, je n’y croyais pas vraiment. C’était un jeudi, son jour de repos en semaine (elle était infirmière) et avec le recul c’est un chouette souvenir.

Donc je me suis pointée comme prévu à 13h30. Bien sûr, je suis rentrée dans la cour alors qu’il fallait attendre devant l’école. Deux bus sont arrivés, parce qu’il y avait plusieurs classes. Quand la classe est arrivée, le maître nous a prévenues, l’autre maman et moi, “Ils sont 21”. On monte dans le bus, le chauffeur gueule parce que les gamins font trop de bruit avec les tablettes. Bref, tout est normal. On descend devant la salle de spectacle et on attend que ce soit à nous de rentrer.

On compte les gamins. On n’en a 20.

Merde.

En fait, le maître se souvient qu’il y a un absent, il ne sont que 20.

Ouf.

On rentre, on s’installe, on essaye de faire tenir les enfants en place. On leur demande de s’assoir, de quitter leurs blousons, de rester assis. Bon, en toute objectivité, ils ont quand même été plutôt sages. Le spectacle se termine et comme on était assis près des portes de sortie, on sort parmi les premiers. Il y a du monde de tous les côtés, ça remue, ça crie, il y a d’autres écoles aussi. Il faut vite vérifier qu’ils n’ont pas oublié leurs vestes (c’est le cas de la moitié), que tout le monde suit, ça va vite.On regroupe les enfants à la sortie. On les compte, ils sont 20. Cool.La maîtresse de l’autre classe de CP réclame le petit que le maître était chargé de surveiller pour le faire tenir tranquille.

Ah ben du coup, on n’en a plus que 19.

“Il manque Lola*”, le maître est donc vite retourné à l’intérieur la chercher. Il l’a retrouvée rapidement et on a pu remonter dans le bus au complet. Bon, la petite a quand même eu une belle frayeur, la pauvre. Il y a de quoi.

Mon bilan : je suis contente d’avoir participé pour faire plaisir à mon fils, mais définitivement je pourrais pas être instit’.

*Prénom d’emprunt, of course.