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Le cinoche à Jules-The impossible

Publié le 31 mai 2013 par Jules

impossible

Henry et Maria partent en vacance en Thaïlande avec leurs trois enfants pour les fêtes de Noël. Une vague géante d’une vingtaine de mètre va rapidement leur rappeler la précarité de leurs vies et les amener à repenser leur vision de l’existence.

Le Tsunami qui s’est abattu sur les côtes d’Asie en 2004 à générer beaucoup de commentaires. L’élément social de cette tragédie en particulier car les Thaïlandais, qui ont autant souffert que les touristes, ont été aussi beaucoup moins médiatisé. Mais le choix de filmer un couple de riches occidentaux peu se comprendre. Le fait de tourner en langue anglaise permet d’embaucher des acteurs de renommée internationale et donc « Bankable ». Afin de toucher le maximum de spectateur et ainsi faire un récit le plus universel possible, le metteur en scène Espagnol Juan Antonio Bayona prend le risque d’avoir un point de vu unilatéral et très orienté sur cette tragédie.  Hors dès les premiers instants du film cette famille nous est montrée comme ordinaire voire « banale ».  Ils viennent d’un milieu aisé certes  mais ce ne sont pas des caricatures. Parents aimants  ayant des préoccupations ordinaires, ces personnages  permettent une identification immédiate avec le spectateur et sur ce qui va suivre.

Arrivant assez rapidement dans l’histoire, le Tsunami agit comme un énorme électrochoc. Cette séquence est incroyable et vous scotche littéralement la rétine par son réalisme et sa sauvagerie. Dés lors elle agira comme révélateur sur les personnages et sur la vision qu’ils peuvent avoir les uns des autres. (Lucas considérant avec effroi sa mère comme une femme de chair et de sang) On a beaucoup comparé Bayona à Spielberg et c’est vrai qu’il existe beaucoup de similitudes entre les deux cinéastes : utilisation de la lumières, dramatisation aigue et un sens du suspens indéniable en témoigne. La surcharge émotionnel du film, porté par une musique qui par moment en fait un peu trop, aurait pu nuire à l’ensemble. Hors c’est grâce aux acteurs (tous épatant) que le film reste poignant, dont un Ewan McGregor émouvant en père dévasté et le jeune Tom Holland (sorte de nouveau Jamie Bell) qui impressionne par l’intensité de son jeu.

Traversé par moment d’un certain mysticisme, c’est le personnage presque fantomatique joué par Géraldine Chaplin qui, en évoquant les étoiles, nous rappel de l’incertitude de notre perception de la vie. Conditionné principalement par la chance, nos existences en deviennent que plus troublantes et précieuses, d’où la volonté humaniste comme étant la norme  qui traverse tout le film.

SPOILER  A la fin, le fait que les rescapés s’envolent en jet privé accentue encore plus le décalage qui existe entre eux et les autres. (Les corps sur le tarmac, ceux qui non pas eu de chance) C’est cette prise de conscience qui clôt le film avec le visage bouleversé de Naomi Watts réalisant l’impossible retour à leurs vies d’avant.

Visible très furtivement en salle chez nous, The Impossible est sortie presque directement  en vidéo. Il mérite largement le visionnage et révèle un grand metteur en scène.


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