Après avoir presque vu Arthur en vrai. Après avoir vu Christophe Willem en vrai. J’ai vu Hannibal, ou presque, en vrai.
Je me dis parfois (qui a dit « t’as raison ma petite Anaïs » ?) que je suis folle, névrosée, ou autres substantifs du genre, avec mes idées bizarres, mes scénarios catastrophes, mes angoisses et mes délires.
Mais depuis que j’ai vu cette émission, je le sais : je ne suis pas folle. Ou du moins, pas aussi folle que certains êtres humains. Ça rassure, non ?
J’ai vu cette émission en mangeant une demi-boulette avec du riz, le tout nappé de la nouvelle sauce tomate provençale de je ne sais plus quelle marque. Un délice. Une demi, me direz-vous ? Ben oui, j’ai pas très faim en ce moment (j’ai d’ailleurs perdu 2000 grammes, alléluia).
Mais ce n’était pas une bonne idée de regarder cette émission en mangeant, clair et net.
Quelle émission ? L’histoire du cannibale allemand. On en a tous entendu parler, au moins vaguement. On sait tous qu’il avait passé une annonce sur le web pour trouver un volontaire, qu’il a trouvé quelqu’un qui accepté d’être tué et dévoré. Pour ma part, ça s’arrêtait là. Ça m’avait dégoûtée, j’y avais pensé, puis je l’avais oublié.
Mais en mangeant ma demi-boulette-riz-sauce-tomate-provençale, j’ai donc appris que le cannibale avait, à la demande de sa proie, procédé à son émasculation, laquelle a engendré une hémorragie fulgurante, laquelle a entraîné la mort quelques heures plus tard. J’ai appris que le tout avait été filmé, ce qui donne 240 minutes monstrueuses, dont seules 19 ont été montrées au procès, même que ceux qui les ont vues, ces 19 minutes, ont parfois dû faire l’objet d’un suivi psychologique. J’ai appris que la victime consentante avait adoré se faire couper la roubignolle et voir jaillir son sang. J’ai appris que le cannibale avait cuit ladite roubignolle, du vivant de son propriétaire, à la poêle avec sel, poivre et ail, mais que ce n’était pas bon, ils étaient tous les deux d’accord.
J’ai appris qu’il existait sur terre des humains inhumains mais à visage humain. Et ça m’a fait peur. Je le savais, bien sûr, mais le voir de mes yeux vus, ça m’a fait peur. De quoi ne pas dormir.
Good night…