Magazine Journal intime

Histoires de permis, et de flics...

Publié le 22 mai 2013 par Indiansamourai

La blague! 

Ca fait maintenant près d’un an que je conduis en Inde… 

J’avais bien essayé de me faire faire un permis à Delhi mais vu que tous mes documents étaient enregistrés à Mumbai (notamment mon permis de résidence), j’ai dû jeter l’éponge (non sans aller passer une matinée dans le dédale kafkaïen du RTO de Delhi…). 

Par acquis de conscience, j’ai retenté l’expérience à Mumbai. Une fois trouvée l’auto-école j’ai apporté mes papiers : passeport et visa, permis de conduire français, permis de résidence, contrat de location et facture. Evidemment là y a eu un hic parce qu’à moins d’un mois de prise de possession de l’appartement je n’avais pas de facture… Et bien je ne me suis pas énervée, non non, Indian style, j’ai laissé mes papiers et suis revenue un mois et demi plus tard avec une facture ! Et 3 500 roupies (environ 60 euros). 

Il a ensuite suffit que je harcèle l’auto-école pour qu’ils m’emmènent au RTO. Dans une espèce de hangar vide, deux bureaux, quatre chaises, deux ordinateurs antiques et deux personnes qui te prennent ta photo et tes empreintes. Surréel. Mais en trente minutes c’était bouclé. J’ai eu vieux doute quand il m’a dit que le permis serait envoyé par la Poste – vu que je ne suis jamais chez moi en journée – mais inutile de monter sur ses grand-chevaux, c’est la seule option. Je me suis dit que j’irais faire un sitting à La Poste au bout d’un mois si je recevais rien et puis c’est tout ! 

Trois semaines plus tard, par un beau mardi, mes amis reçoivent le fameux permis à la maison !! Comme quoi, rien n’aurait servi de s’énerver… 

Le samedi suivant nous allons étrenner le fameux bout de plastique ; je conduis mes potes en ville.

Depuis le temps que je conduis je n’ai jamais eu de problème : j’ai adopté le style de conduite local alors je ne me fais pas trop repérer ;) Je ne me suis fait arrêter que deux fois (et seulement à Delhi). La première fois : le flic a tapé un délire parce que je parlais au téléphone en bluetooth ; je lui ai dit que non, j’étais en train de chanter et quand il a voulu prendre mon portable je suis partie. Je pense qu’il était juste curieux d’une étrangère au volant… 

La deuxième fois, je sais pas trop comment je m’étais démerdée pour

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arriver au milieu d’un énorme carrefour à contresens. Un peu bloquée par la panique et toutes les voitures qui m’arrivaient dessus je suis restée arrêter. Et quand j’ai vu un policier qui me faisait signe de l’autre côté, je l’ai pris comme objectif et me suis dirigée tout doucement vers lui. Arrivée à sa hauteur, j’ai baissé ma vitre, lui ai fait mes yeux doux, balancé un « sollllly » et ai continué ma route. Ni vu ni connu j’t’embrouille.  

Mais nous revoilà à Mumbai. J’étais donc au volant de ma voiture, contente d’avoir échappé aux flics qui arrêtaient les véhicules en dépassement de vitesse sur le Sea Link. Arrivée au bout du pont je vois un feu rouge. Qui semble ne servir à rien. J’étais donc en train de m’interroger sur l’intérêt de m’arrêter au feu quand mon voisin de droite le grilla ! Evidemment je l’ai suivi… Et évidemment je me suis fait arrêter.  

J’étais presque contente de donner mon permis tout neuf !! Sauf que là tiens-toi bien le flic me dit que la procédure c’est de garder mon permis au poste de police de Worli et que je devrais aller le chercher. Et alors là je pète un câble : y a même pas moyen ! Et vas-y que je lui ordonne de me rendre mon permis tout de suite. Que d’abord son feu on le voit pas. Et que pourquoi il a pas arrêté l’autre voiture ? Je veux mon permis tout de suiiiiiite !! 

100 roupies (1,5€) plus tard (pas cher payé pour tous les feux que j’ai grillés…), un reçu en main (oui oui je n’ai pas payé le policier) et mon permis dans la poche nous repartons… 


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