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Le cinoche à Jules-Upstream Color

Publié le 06 juin 2013 par Jules

upstream

Une jeune femme nommée Kris est attaquée par un mystérieux agresseur qui lui implante un parasite. Quelques jours plus tard, après avoir repris ses esprits, elle réalise qu’elle a été manipulée. Profondément bouleversée par cette expérience, elle tente de retrouver une vie normale jusqu’au jour où elle rencontre Jeff qui vraisemblablement a vécu la même chose. Au même moment, un étrange éleveur de cochon semble avoir trouvé le moyen d’entrer en résonnance télépathique avec eux.

Précédé d’une sacrée réputation après avoir été présenté à Sundance , "Upstream Color" est pratiquement impossible à résumer. Pour faire simple on dira que c’est un peu comme si "L'invasion des Profanateurs de Sépultures" était filmée par Alain Resnais. C’est à dire un scénario de SF classique mais avec une narration éclaté rendant le tout très opaque mais néanmoins original. Car même si le film peut rebuter par sa mise en scène (typique du cinéma indépendant américain : cadrages flous et plans en contre jour) l’utilisation du montage rappelle énormément les expérimentations de Chris Marker et de la nouvelle vague*.

Le metteur en scène, Shane Carruth, s’était déjà illustré en 2004 avec "Primer" (Film de SF sur le voyage dans le temps qui est l’objet d’un petit culte chez les Geeks américains) Il est à la fois interprète, scénariste et il a composé la musique du film. On se rend vite compte que le cerveau de ce gars là ne va pas à la même vitesse que le nôtre (il est diplômé en mathématiques). Il parvient néanmoins à susciter chez le spectateur pas mal d’émotions à partir d’un scénario qui aurait pu rapidement virer au n’importe quoi.

"Upstream Color" est un film très réfléchi sur la perception de notre identité et le libre arbitre, mais c’est aussi une singulière histoire d’amour. Difficile d’accès par son côté « Arty » et ultra complexe (je ne suis pas sûr d’avoir tout compris) il mérite plusieurs visionnages pour en saisir toutes les subtilités. Il est évident que tout le monde ne rentrera pas dedans, mais pour ceux qui se laisseront tenter c’est la promesse d’un beau voyage.

*La jetée évidement, mais aussi Je t’aime Je t’aime d’Alain Resnais.


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