L'espérance comme torture ultime, et la liberté par la mort par injection. Voilà, en quelques mots, comment l'on pourrait résumer l'oeuvre coup de poing, d'une violence insoutenable, d'autant plus qu'elle est ramassée dans la durée, Le Prisonnier de Luigi Dallapiccola, présentée hier soir au Palais Garnier.
Sortant de cette prison sans issue, je me trouvais confronté au souvenir de ma journée. Chez le notaire, liquidation léthale d'un amour de huit ans, aujourd'hui éteint, réduit à deux colonnes de chiffres que l'on divise par deux.
Quand je serai grand, il y a deux métiers que je voudrai faire ; c'est notaire (un pour cent) ou état (un virgule quinze pour cent).