A l’heure où sonne le grand bye bye, je pleure.
Je pleure seul sur un banc du pont de Neuilly.
Je ne pleure pas qu’elle m’ait quitté une énième fois.
Je pleure de savoir qu’elle sort de ma vie pour une fois.
Je ne sais comment on vit sans elle.
Ces quatre dernières années, je n’ai vécu qu’avec elle.
Connectés en permanences et fusionnés comme deux être en un seul.
C’était mon rêve je l’ai vécu un peu.
Trop peu mon dieu pour avoir le temps d’y goûter assez.
Et puis il y a eu toute cette violence, toute ces meurtrissures.
Je ne me suis pas reconnu, je ne l’ai pas reconnue.
Il a bien fallu qu’on se perde dans ce dédale de sentiments confus.
Qu’on s’égare dans la compromission et l’ambiguité.
Il a fallu qu’elle n’abandonne pas à l’heure où pourtant son corps et son coeur étaient ailleurs. Si peu pour moi que la douleur était atroce.
Je lui en veut tellement d’avoir compromis notre grande Histoire.
Mais je sais qu’en me réveillant les yeux gonflés, je n’ai pas les mains sales.
Je sais que je l’ai aimé.
Loin de moi les doutes et les regrets.
Non seulement j’ai fait ce que j’ai pu, mais j’ai aussi fait de qu’il fallait.
Je ne lui ai jamais infligé un mal qu’elle ne méritait pas.
Je saurai bien assez tôt que ça n’est pas son cas.
Et qu’à l’heure du grand bye bye, toute emmitouflée qu’elle soit dans des bras indélicats, une petite musique lui chante encore "Ce guimauve singer moi tout c’qu’il sing ça m’plait, voilà pourquoi p’tit bout, I sing my song of you…"