Quand l’été timide sera passé, nous en serons à un ...

Quand l’été timide sera passé, nous en serons à un an. Un an séparés. Un an à se chercher. Un an à se faire du mal. D’abord quelques mois où je l’ai repoussé violemment, puis quelques mois d’incertitudes. Et enfin quatre mois où j’ai flanché vers la certitude. La certitude que j’avais fait une énorme connerie. Que peut être il n’était pas trop tard pour courir à nouveau après l’amour de ma vie.

Et je crois qu’il faut être con parfois pour savoir après quoi l’on court. Je crois que sans cette période de déni, je me serai perdu. Et je l’aurai perdu de toute manière. Je pense qu’il nous fallait une bonne crise pour nous retrouver.
Sauf que cette fois, nous ne nous sommes pas retrouvés.

Suis-je allé trop loin ou bien est-ce elle ? A-t-elle simplement été attiré par d’autres lumières ? Personne en le saura jamais.
A-t-elle fait le bon choix ? Je crois qu’elle ne le saura jamais non plus.
Avait-elle sa place dans les rires de mes amis ? Ils ne sont pas rares à m’avoir demandé de ses nouvelles.

Après le grand ménages dans les souvenirs, après le grand rangement d’appartement, elle sort tout à fait de ma vie. Je n’ai pas fait ce ménage depuis tout ce temps car j’espérais en secret que nous le ferions ensemble. J’espérais que ce serait une chasse aux souvenirs et non une chasse aux larmes.
Après tout cela, après ces quatre années, une très grande page se tourne. Et je m’autorise enfin à tourner une page, à reprendre en main ma vie. Ma vie, qui n’aurait pas dû m’échapper.

Mais je suis fier de m’être battu par amour, d’avoir montré mon abnégation, ma patience, ma douceur à une femme que j’aimais… et que j’ai perdu.

Je ne cherche plus les causes, les tords, les doutes, les peurs.

J’ai décidé d’être heureux.