"Le dimanche, on lit au lit, et les autres jours aussi".
Je me dois de présenter mes plus plates excuses à Madame Karin Giebel, pour ne parler de Purgatoire des innocents, sorti le 7 mai dernier, que maintenant.
Faut dire que j'ai eu la chance de le lire en avril, mais ça me semblait prématuré de vous en parler si tôt, chuis pas sadique non plus quoi, vous dire "ce livre est formidable, que dis-je, formidouble, lisez-le vite, enfin dans un mois quoi, nananère", c'est d'un sadisme fou, vous trouvez-pas ?
Du coup j'en ai pas parlé, et maintenant j'ai un retard de dingue pour vous dire ce livre est formidable, que dis-je, formidouble, lisez-le vite.
Mais il n'est jamais trop tard pour lire un chouette bouquin, à lire en journée, si comme moi vous êtes atteints de couillonnade aigue.
Purgatoire des innocents, c'est l'histoire de Raphaël, qui sort de prison et entraîne son jeune frère, William, ainsi que deux autres complices dans un hold up qui tourne mal. Ils se réfugient alors chez Sandra, vétérinaire, qu'ils prennent en otage et oblige à soigner, tant bien que mal, William, blessé dans la mésaventure.
Commence alors un huis clos angoissant, fait de violence, de souffrance, de méfiance et de défiance (waw j'en ai trouvé quatre, chuis bonne au jeu des rimes). Un huis clos durant lequel, comme frappée par le syndrome de Stockholm, je m'attache aux méchants.
Et puis, le refuge des criminels se transforme, pour eux, en enfer… et tout bascule.
Comme d'habitude Karine Giebel n'a pas son pareil pour entrer dans l'âme de ses personnages, la décrypter et la disséquer, au point qu'en fin d'ouvrage, ils sont devenus nos amis, ou presque, même les mauvais, qu'on espère finalement voir aussi s'en tirer sans dégâts, mais Karin Giebel n'est pas adepte des happy end, loin s'en faut, et parfois, ça m'horripile grave.
Un livre dur, captivant, angoissant à souhait, à ne cependant pas mettre entre les mains des âmes trop sensibles ou insomniaques.