GATSBY LE MAGNIFIQUE (THE GREAT GATSBY) de Baz Luhrmann en salles depuis le 15 mai Cast : Leonardo DiCaprio, Carey Mulligan, Tobey Maguire, Joel Edgerton, Isla Fisher et Jason Clarke. Scénario : Baz Luhrmann Craig Pearce d’après le roman de Francis Scott Fitzgerald.
Avis Splendide et étourdissant, amours exacerbées et secrets envahissants, voilà ce qui nous attend, Gatsby le Magnifique réalisé par le cinéaste de Roméo+Juliette et de Moulin Rouge, remplit son contrat en réalisant nos attentes. Si Baz Luhrmann se détache du chef-d’œuvre littéraire de Francis Scott Fitzgerald par son atmosphère contemporaine pop, sa bande originale techno hip hop et les apparats excessifs, éblouissants et clinquants des années folles, c’est aussi pour mieux se rapprocher fidèlement de ce récit populaire entre espoir et mélancolie, mais avant tout de son personnage énigmatique et ténébreux.
Leonardo DiCaprio s’accapare magistralement ce mondain idéaliste impénétrable, exprimant toute la complexité intérieure du célèbre Jay Gatsby. Mais l’une des plus grandes prouesses de Baz Luhrmann est de ne pas tomber dans le mélodramatique dans lequel le film peut s’inscrire irrémédiablement avec cette personnalité mystérieuse, romantique et glamour. Le cinéaste australien offre ainsi une relecture moderne d’une belle intensité.
Tobey Maguire interprète de manière bouleversante ce personnage et ‘vieux frère’ (‘old sport’ expression récurrente de Gatsby), qui écoute attentivement et décèle progressivement sa véritable identité, immergé dans l’ambiance pétillante des soirées jazzy somptueuses et transgressives où les rumeurs, sur ce mondain que personne n’a rencontré, pimentent les conversations. Car si Baz Luhrmann parvient à retranscrire tragiquement cet amour immuable et illusoire que Jay porte envers sa Daisy, une femme au train de vie ennuyeux et au mari volage, emmenée par une Carey Mulligan toujours aussi douce, sensible et à fleur de peau, il évoque avec force cette amitié latente avec Nick Carraway – seul personnage sincère de son entourage – qui s’avère dans sa finalité plus profonde et plus solide.
Un grand bravo aux stylistes Catherine Martin et Miuccia Prada, qui ont réussi avec brio les costumes et choisit avec soin les accessoires. Et aussi à Craig Amstrong, pour les musiques : mélanger du moderne avec un film qui se passe après-guerre… il fallait essayer !
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