[PEINE SINGULIÈRE]
Peine singulière,
chant animal incarné,
la plume est une âme.
Si la lumière nous arrête,
il est des champs mêlés de brume
où n’entre pas l’automne.
Nous rions du soir connaissant le vainqueur.
Trop de peine dévastant le monde.
Nous puisons ces mots pairs
comme le deux du jour pour l’unité.
À midi tout est arrêté
et la saveur pleine couvre nos lèvres
de silence.
Je prends, est-il besoin ? le monde à la ronde
et mes doigts savent
dresser couvert du soir.
Diurne étreinte,
jour esquisse de plume.
Les mots scandale
j’ai lu qu’un poète avait changé le monde.
Isabelle Lévesque, Un peu de ciel ou de matin, Éditions Les Deux-Siciles, Collection Poésie, 2013, page 36. Postface de Pierre Dhainaut. Peintures et dessins de Jean-Gilles Badaire.
ISABELLE LÉVESQUE
Source
■ Isabelle Lévesque
sur Terres de femmes▼
→ C’est tout c’est blanc
→ Ossature du silence (note de lecture d’AP)
→ (dans l’anthologie Terres de femmes) Territoire
■ Voir aussi ▼
→ (sur La Pierre et le Sel) Isabelle Lévesque, de la terre à la lumière, par Pierre Kobel
→ le site de la revue Diérèse et des éditions Les Deux-Siciles
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