Magazine

Les Damnés: La Malédiction des Petrova – Chapitre XXV

Publié le 16 juin 2013 par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Anton était parvenu à sortir de la propriété aux premières lueurs de l’aube sans encombre, grâce à l’aide paternelle. Il chevaucha à vive allure sur les chemins poussiéreux jusqu’à la maison abandonnée dans laquelle il avait caché le corps d’Anya.  Arrivé devant la vieille bâtisse, il descendit prestement de cheval et resta un moment immobile devant la maison dans laquelle il avait vécu les quinze premières années de sa vie. A la mort de sa mère, ils avaient quitté ces lieux,  son père ayant décidé se consacrer entièrement au conseil, lui vouant une fidélité et un zèle absolus. Cette complète abnégation pour cet Ordre rendait son brusque changement d’attitude encore plus étonnant. Mais ce retournement est-il aussi soudain qu’Anton le pensait ? S’il avait été plus attentif et à l’écoute de ce que son père lui disait, au lieu d’être dans l’opposition systématique,  peut-être aurait-il compris depuis longtemps ses réelles motivations quelles qu’elles puissent être.

Anton poussa le portillon délabré  par le temps et se dirigea vers le perron. D’un geste, il leva le sort qu’il avait jeté pour protéger l’accès de la maison et surtout pour empêcher Véra d’en sortir au cas où la sorcière aurait trouvé le moyen de se sortir du sommeil dans lequel il l’avait plongée. Une fois à l’intérieur, il se dirigea vers la chambre qui avait été la sienne et poussa doucement la porte avec appréhension. En voyant, la jeune femme toujours profondément endormie, il laissa échapper un soupir de soulagement. Il s’approcha et s’assit sur le bord du lit :

-  Très bien, Anya, il est temps que vous me disiez où vous êtes. Conduisez-moi à vous, murmura-t-il en prenant la main de la jeune femme.

Il ferma les yeux et tenta de se rappeler la formule.  Il connaissait les dangers de ce sort. Il savait qu’en apparaissant à la jeune femme, il risquait d’être vu également par Klaus mais il n’avait plus le temps de trouver un autre moyen et d’attendre le retour de la jeune femme. Il fallait qu’il la sorte de là, qu’il brise le sort avant que le conseil ne remette la main sur lui et qu’elle soit définitivement coincée avec ce monstre.

 ~*~

Au château, Anya avait passé une partie de la nuit penchée sur le grimoire de son ancêtre. Elle avait renoncé à fuir précipitamment. D’une part parce qu’elle n’irait certainement pas loin, seule au milieu des montagnes inhospitalières qui cernaient le château et d’autre part parce que ce brusque changement de comportement chez Klaus ne lui laissait présager rien de bon. Il lui fallait pour une fois réfléchir aux conséquences de ses actes et préparer consciencieusement sa fuite. En attendant, elle s’était laissée porter par la nostalgie et les souvenirs que le grimoire avait faits brusquement remonter. Elle s’était imprégnée à nouveau de son odeur, de la texture rugueuse des pages. Lorsqu’elle tomba sur l’incantation qu’elle avait utilisée pour sauver Klaus et sa famille, elle avait instinctivement retenu son souffle. Elle avait laissé le bout de ses doigts se promener sur l’écriture torturée de son aïeule. Elle s’était remémorée ces longues heures passées à les déchiffrer. Elle s’était surprise à sourire de satisfaction. Toutes ces années à culpabiliser d’avoir causé la perte des membres  cette famille lui semblèrent soudain absolument absurdes. Elles les avaient crées et n’entendait plus se faire dicter ses choix et ses actes par ces créatures arrogantes, et en particulier par celle qui se trouvait en ce moment sous le même toit qu’elle, et ce livre contenait ce dont elle avait besoin. Elle tourna les pages frénétiquement et s’arrêta soudain sur l’une d’elle.

Elle était là. Cette formule qui effrayait tant les membres du conseil, cette formule qui lui permettrait de rentrer en possession des pouvoirs de son ancêtre, s’offrait à elle. Oubliant le récit de Goran sur le sort de cette dernière et ses mises en garde, elle prononça à voix basse les premiers mots de l’incantation. Mais avant qu’elle ait pu terminer la première phrase, le fracas des vitres volant brutalement en éclat la figea d’effroi. Elle se leva brusquement se protégeant le visage des bourrasques de vents qui pénétrèrent violemment dans la chambre balayant tout sur son passage. Le vent s’engouffra entre les pages du grimoire qui se tournèrent comme habitées d’une vie propre. Au moment où Anya tenta de s’en saisir, le livre se referma brusquement et lui échappa des mains pour atterrir dans le coin opposé de la pièce. Puis aussi subitement qu’ils s’étaient déchaînés, les éléments s’apaisèrent.

Lorsque Klaus pénétra en trombe dans la chambre alerté par le bruit, il trouva Anya adossée contre le montant de la cheminée, le souffle court, le regard figé sur le grimoire qui gisait au sol.

-  Bon sang ! Mais qu’est-ce que tu as fait ?! fulmina-t-il en voyant ses appartements ravagés.

-  Je…Ce n’est pas moi. C’est le…, balbutia-t-elle en montrant le grimoire.

Le regard de Klaus se posa tour à tour sur le livre qui se trouvait à ses pieds et sur la jeune femme qui semblait réellement bouleversée par ce qui venait de se produire.

- Il n’obéit peut-être qu’à sa maîtresse. Si j’étais toi, je le punirai en l’obligeant à tout ranger,  ne put-il s’empêcher d’ironiser en retrouvant son sourire sarcastique et en ramassant le livre pour le présenter à la jeune femme.

Anya, piquée au vif par le ton désinvolte, lui arracha le grimoire des mains et alla le replacer dans la malle qu’elle referma brutalement sous le regard étonné du vampire. Il avait surveillé le départ de la sorcière toute la nuit et à sa grande surprise, le jour s’était levé et elle était toujours là. Et voilà que maintenant elle remettait le livre à sa place…

Le vampire s’approcha de la jeune femme qui lui tournait le dos et la saisit par le bras pour l’obliger à lui faire face. Il planta son regard bleu dans le sien comme s’il tentait de retrouver au travers des apparences trompeuses une quelconque trace de la jeune femme qu’il avait autrefois aimée. Mais soudain, un frisson le parcourut comme si un souffle imperceptible venait de le frôler.

-   Tu as senti ? demanda-t-en balayant la pièce du regard.

-  Cesse de te moquer de moi ! fulmina-t-elle pour éviter d’admettre qu’elle l’avait elle aussi ressenti.

Mais en s’écartant du vampire, beaucoup trop près à son goût, le regard d’Anya se porta sur un coin sombre de la chambre. Elle se figea d’effroi et écarquilla les yeux en voyant apparaître vaguement la silhouette d’Anton.

-  Je suis sérieux, reprit Klaus en fronçant les sourcils. J’ai senti comme…

En voyant qu’il s’apprêtait à nouveau à inspecter la pièce pour chercher l’origine de cette étrange sensation, Anya paniqua et improvisa. Elle posa brusquement ses mains sur le visage de Klaus pour capter son regard et ne trouva rien de mieux à faire que de plaquer ses lèvres sur les siennes pour l’empêcher de se retourner et lui enlaça fougueusement le cou. Pris de court, le vampire resta un moment interdit avant de savoir quoi faire de ses propres mains et de les poser finalement sur les hanches de la jeune femme qui, elle, faisait des mouvements  frénétiques de la main dans le dos du vampire pour signifier à  Anton de disparaître. Ce dernier, outré par la scène qui se déroulait devant lui, fusilla Anya du regard, les lèvres pincées mais finit par obtempérer pour ne pas la mettre en danger et disparut.

Plus touché qu’il n’aurait voulu l’admettre, Klaus rompit brutalement ce contact aussi imprévu que troublant et repoussa Anya  à bout de bras en la regardant d’un air perplexe pour ne pas dire stupide.  Le sourire parfaitement innocent qu’elle lui lança alors en voyant l’effet de son manège sur lui, finit totalement de le décontenancer.

« A quel jeu est-ce qu’elle joue ? Ou cette peste sait que je sais et se fiche de moi, ou alors je me suis trompé, ou… », pensa-t-il.

-  Je meurs de faim, je descends, lâcha-t-elle soudain interrompant ainsi le fil des réflexions du vampire.

En la voyant disparaître de la chambre d’un pas rapide, le jeune homme leva les paumes des mains vers le ciel et secoua la tête d’incompréhension devant son attitude inexplicable. Un sourire amusé finit par apparaître sur les lèvres du vampire. Décidemment, le sang froid et le culot de cette femme l’étonneraient toujours.

Anya dévala les escaliers à toute vitesse et se réfugia dans la grande bibliothèque dont elle ferma les portes derrière elle.

-  Anton ! chuchota-t-elle. Où êtes-vous ?

-  Comment avez-vous pu embrasser ce type ? demanda-t-il furieux en apparaissant soudainement dans son dos.

Anya étouffa un cri de surprise en se retournant promptement.

- Comment avez-vous fait cela ? demanda-t-elle en passant une main au travers du corps translucide du jeune homme comme une enfant qui découvre un nouveau jouet.

-  Hé ! Ne changez pas de sujet ! dit-il en se reculant vivement et en chassant, comme s’il pouvait la toucher, cette main qui tâtait le vide. A quoi est-ce que vous jouez avec ce vampire ?

-   Ce n’est pas moi, Anton. Vous ne vous doutiez pas que Véra et Klaus…

Elle s’interrompit en voyant le désarroi du jeune homme.

-  Je me suis probablement voilé la face. Je voulais croire qu’elle restait ici parce qu’elle y était d’une certaine manière contrainte.

-  Je suis désolée Anton…

-  Dis-moi où vous êtes, se reprit-il soudain.

-  A une demi- journée de voyage de Sofia. Au nord ouest d’un village appelé Dramcha.

- Très bien… Tout cela va nous simplifier la tâche. Je vais venir chercher la pierre et le livre et je briserai le sort sur place. Si elle est ici de son plein gré, on la laissera subir les foudres de ce foutu vampire lorsqu’il se rendra compte que la pierre et le livre ne sont plus là. Vous pensez pouvoir tenir encore une journée ?

-  Oui, ça devrait aller mais vous êtes sûr de vouloir la laisser ici ? demanda Anya qui se doutait à quel point cette décision devait lui peser malgré ses propos apparemment détachés.

-   C’est préférable, admit-il en baissant la tête. Vous devriez y retourner et jouer le jeu encore quelques heures.

~*~

Noura immergeait difficilement de sa léthargie. Elle tentait en vain de percer l’obscurité dans laquelle elle était plongée mais ses sens de vampire semblaient l’avoir totalement abandonnée. L’odeur fétide qui s’échappait de la paillasse sur laquelle elle était allongée, privée de toute force, lui donnait la nausée. Elle essaya péniblement de s’asseoir mais son mouvement fut stoppé par une douleur cuisante qui lui arracha  un hurlement. Les fers qui lui emprisonnaient les chevilles et les poignets lui brûlaient la chair à chacun de ses mouvements. Elle se laissa retomber, le souffle court, terrifiée par cette obscurité qui l’encerclait et qui semblait s’insinuer en elle par tous les pores de sa peau. Elle tendit l’oreille dans l’espoir de percevoir un quelconque bruit autre que les battements furieux de son cœur et celui de sa respiration haletante. Tout près d’elle, elle entendait les grattements des rongeurs qui hantaient ces sous sols humides et  le bruit cristallin de gouttes d’eau qui s’infiltraient  par le plafond et qui s’écrasaient au sol avec une régularité obsédante. Elle tenta de remettre un semblant d’ordre dans ses idées plus que confuses. Depuis combien de temps est-elle là ? Elle n’en avait pas la moindre idée mais l’humidité qui avait imprégné ses vêtements et la faim qui la tenaillait lui laissèrent penser que plusieurs heures avaient dû s’écouler depuis l’irruption de ces hommes dans la ferme.

Soudain, le grincement rauque des verrous de la porte la fit sursauter.  La forme indistincte d’une silhouette  s’approchait lentement d’elle.  Envahie par la panique d’être ainsi à la merci de ces hommes sans pouvoir se défendre, elle voulut se redresser malgré la douleur que provoquaient les brûlures des fers sur sa peau. Elle ne put réprimer un gémissement qu’une main posée sur sa bouche vint immédiatement étouffer. L’ombre était maintenant si près d’elle qu’elle sentait son souffle chaud dans son cou. Elle tressaillit en entendant cette voix si familière et réconfortante lui chuchoter à l’oreille :

-   Ne fais pas de bruit. Je vais te sortir de là.

-  Elijah ?… Je n’ai  pas la force de bouger et  les chaines me brûlent, articula-t-elle difficilement en tentant de maîtriser les tremblements qui l’avaient envahie.

-   Ils t’ont affaiblie avec de la verveine et en ont imprégné les fers, murmura-t-il.

S’aidant une couverture poisseuse qui recouvrait la paillasse pour ne pas se brûler lui-même, Elijah délivra sans effort la jeune femme. Il serra les dents lorsque le bruit des chaines brisées se répercuta contre les parois humides  du cachot. Il  tendit l’oreille pour s’assurer que le bruit n’avait alerté aucun des gardes qu’ils avaient réussi à soigneusement éviter grâce à l’aide de Goran qui avait fait diversion suffisamment longtemps pour qu’il puisse s’infiltrer dans les sous-sols dans la vaste  propriété.

-   Bois ça, lui ordonna-t-il en plaquant sur les lèvres livides de la jeune femme le goulot d’une gourde.

En sentant, le précieux liquide envahir sa bouche et se rependre dans son corps, la jeune vampire ferma les yeux de bien-être et se saisit elle-même de la gourde pour boire avec avidité. Peu à peu ses sens de vampire se réveillèrent à nouveau et le visage inquiet d’Elijah se dessina au travers l’obscurité.

-  Comment es-tu entré ici sans y être invité ? demanda la jeune femme.

-  Je t’expliquerai tout cela plus tard. Nous devons sortir d’ici rapidement. Tiens, mets ça, dit-il en prenant la main de la jeune femme pour passer un anneau à son doigt.

Noura regarda le bijou d’air perplexe avant de lever des sourcils interrogateurs en direction du vampire.

-  Pas de fausse joie, ce n’est pas une demande en mariage. Il te permettra de sortir en plein jour sans te transformer en torche, ironisa-t-il avec un sourire narquois.

La jeune femme le fusilla du regard et le repoussa avant de répliquer :

-  C’est bien le moment de faire le malin !

-  Tu pourrais être plus aimable tout de même. Après tout tu m’as chassé comme un mal propre et je suis tout de même venu te sauver la mise…. encore une fois, insista-t-il en la prenant par le bras pour la relever.

-  Je n’ai pas besoin de ton aide !  Retourne donc auprès de  tes chers frères, s’emporta-t-elle en se dégageant.

Mais à peine l’avait-il relâchée que ses jambes encore affaiblies par la verveine se dérobèrent sous elle. Il la rattrapa de justesse, passa un bras sous ses jambes et la souleva de terre malgré ses protestations.

-   On réglera cela plus tard. Il faut qu’on sorte d’ici avant de se faire repérer.

Ils parvinrent en quelques secondes en haut des marches qui menaient au rez-de-chaussée. Là, Elijah marqua un temps d’arrêt et redéposa Noura au sol en lui intimant d’un geste de se taire. Des bruits de pas et des éclats de voix leur parvinrent de derrière la porte qui conduisait au vestibule du château et qui était également leur seule issue.

- Est-ce que vous êtes parvenus à repérer Anton et son traître de père ? demanda une voix rauque dans laquelle on percevait une colère mal contenue.

-   Pas encore, admit un second qui paraissait plus jeune.

Après un bref silence, ce dernier reprit :

-  Qu’allons-nous faire d’elle ? Nous n’allons pas pouvoir la garder ici indéfiniment.

-   Il est hors de question qu’elle ressorte d’ici vivante. Une telle aberration ne peut pas exister.

Piquée au vif, Noura se redressa furieuse,  prête à faire regretter à cet homme ses paroles.

-  L’espèce de… fulmina Noura.

Elle n’eut pas l’occasion d’achever sa phrase. Elijah  plaqua sa main sur la bouche, l’immobilisa brutalement contre la rambarde de l’escalier et lui lança un regard de reproche suffisamment convaincant pour qu’elle n’ait pas envie, pour une fois, de répliquer. Il attendit que les membres du conseil s’éloignent pour lâcher prise et entrouvrir la porte. Il s’assura que la voie était libre pour agripper la main de Noura et sortir du château aussi vite que leur permettaient leurs pouvoirs de vampires.

Ils ne s’arrêtèrent qu’une fois franchies limites de l’immense propriété. Lorsqu’Elijah la relâcha, Noura, encore très affaiblie par la verveine, s’effondra à genoux sur le sol poussiéreux.

-  Tu tiens à peine debout et tu voulais en découdre avec ces sorciers… la réprimanda-t-il en l’aidant à se relever.

La jeune femme chancela et se retint de mauvaise grâce au bras qui la soutenait. Même si elle lui était reconnaissante d’être venu à son secours, elle s’en voulait d’avoir  autant besoin de  lui et de se sentir rassurer par la présence de cet homme qui  finirait tôt ou tard par la laisser seule. Noura s’apprêtait à répondre et à dissimuler son angoisse derrière une réplique cinglante alors qu’elle aperçut la silhouette courbée de Goran sortir des fourrés derrière lesquels il s’était réfugié en les attendant.

-   Qui est-ce ? demanda-t-elle alors que  le vieil homme s’approchait lentement d’eux.

-   Je te présente Goran, le père d’Anton. Il m’a retrouvé et est venu me prévenir de ce que préparait le conseil.

Méfiante, Noura dévisagea le vieil homme qui la scrutait avec bienveillance.

-  Je ne suis pas sûre de vouloir faire confiance à l’homme qui a privé ma sœur de ses pouvoirs et qui fait partie de ce cercle de tordus à qui je viens d’échapper, décréta-t-elle avec un air buté.

-    C’est fou ce que vous ressemblez à votre grand-mère au même âge, remarqua-t-il ignorant la marque de méfiance.

-    Avec le même sale caractère… ajouta Elijah avec un sourire provocateur.

Elle lui lança un regard assassin et lui envoya un coup à l’épaule qu’il ne chercha pas à éviter :

-   Tu n’aurais pas un frère dont il faut que tu t’occupes.

-     Tu l’as pas mal secoué mais il s’en remettra. Pour le moment, il faut trouver un endroit où tu seras à l’abri en attendant que l’on retrouve Anya, répondit-il en retrouvant son sérieux.

-     Je connais un endroit où vous serez en sécurité. Je ferai en sorte qu’ils ne puissent pas vous localiser mais vous devez absolument éviter d’utiliser vos pouvoirs.

La jeune femme regarda le sorcier avec méfiance, elle s’apprêtait à refuser mais Elijah répondit le premier :

-   Nous vous suivons. Quel est cet endroit ?

-   Mon ancien domicile qui est à l’abandon depuis des années maintenant….

Petit mot: Une idée de ce que Goran cache à son fils? :)  


Retour à La Une de Logo Paperblog