Il y a quelques jours dans le Courrier de l’Ouest, je découvrais, amusé, un rassemblement de collectionneurs de ces capsules en ferraille qui chapeautent les bouteilles de champagne et autres vins à bulles. On les appelle les placomusophiles et l’objet de leur passion, la plaque de muselet (le muselet étant le fil métallique qui maintient le bouchon à la bouteille). Un auguste fondu expliquait sans rire dans le journal que certaines pièces pouvaient atteindre plusieurs milliers d’euros. Lui-même était l’heureux possesseur d’une rareté cotée 2000 euros.
Samedi, c’est à La Rochelle que je tombais, stupéfait, sur deux éditions historiques des aventures de Tintin : « Le Crabe aux pinces d’or ». Les deux exemplaires étaient présentés dans la vitrine de la boutique « Mille Sabords !… » avec une étiquette accompagnant chacun : 9500 euros pour l’un, 12 000 pour l’autre.
J’en étais là de mes étonnements lorsque, le lendemain, à Rochefort pour admirer L’Hermione (ce bateau d’un autre âge construit de toutes pièces à partir de plans anciens, autre affaire de doux dingues !), je remarquais deux Renault Fuego garées l’une à côté de l’autre sur le parking, avant de m’apercevoir qu’il n’y en avait pas seulement deux, mais une vingtaine, alignées comme à la parade. Et qu’elles étaient là pour fêter les 30 ans de la Fuego Turbo sous la houlette du Club Fuego France (« le Club regroupant les fervents de la Renault Fuego ! », comme dit le site internet, épatant si l’on veut en savoir plus sur cette voiture qui a connu un succès mitigé).
Quel enseignement tiré de tout cela ? Eh bien qu’en matière de lubies, j’ai encore beaucoup à apprendre, n’étant jamais parvenu à dépasser une poignée d’exemplaires des diverses collections que j’ai pu entamer depuis tout petit.