Deux sœurs

Elles ont à peine 15 mois d’écart. C’est si peu, et tellement à la fois, même si la plus grande appelle sa sœur “mon bébé”. Et elles sont si différentes.

L’une est grande et fine, pleine d’énergie c’est une vraie boule de nerfs ! Extrême et colérique, elle veut commander et diriger, quitte à faire une crise d’hystérie pour nous pousser à céder. C’est une mini-pouff qui aime les paillettes, le maquillage, les sacs à main et les culottes de Dora.

L’autre est plus petite et plus rondelette, c’est une calme avec un tempérament bien trempé qui ne change pas d’avis comme ça. Elle n’a peur de rien, et si elle aime bouger et surtout se baigner, elle est capable d’une concentration peu commune quand elle joue à la console ou sur mon iPad.

L’une ne supporte pas d’être seule, l’autre est une indépendante. Elles dorment dans la même chambre, si la petite se lève et quitte la pièce, la grande hurle à la mort “Mamaaaannn, je suis touuuteee seuuuullllleeeee!”.

Quand l’une veut un câlin de maman, l’autre aussi.

Quand l’une va à l’école, l’autre lui fait signe à la fenêtre la classe.

Quand l’une est malade, l’autre veut les mêmes médicaments.

Comme les chiens ne font pas des chats, elles aiment toutes les deux le rose et le vernis à ongles.

Mais attention, si on gronde l’une des deux (à juste titre) l’autre se met en colère contre nous aussitôt : “Non mais ça va pas de fâcher ma sœur ! A cause de toi elle est toute rouge !”, c’est un peu moins compréhensible quand c’est Mini qui parle, mais l’idée est la même…

Mais entre elles, il leur arrive de se faire les pires méchancetés, griffures et morsures sont monnaie courante. Mais c’est pardonné aussitôt. Et c'est souvent le grand frère qui fait les frais de leur complicité... 

Le soir, quand vient le moment d’aller au lit, chacune des deux choisit un livre ou deux, on s’installe toutes les trois sur le lit de Mini, Attila à ma gauche, Mini à ma droite. Si c’est un livre avec des volets à soulever, elles les soulèvent chacune à son tour, si c’est un livre à toucher elles le touche chacune son tour. Et quand vient le moment de se mettre au lit, le bisou et le câlin prennent un temps fou… à grand coups de “moi aussi un câlin”, “moi aussi un bisou”, chacune veut être la dernière à recevoir son bisou !