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LA GRANDE HUMILIATION. Espionnage: Pekin, Moscou, La Havane et Caracas narguent Washington

Publié le 23 juin 2013 par Menye Alain
Edward Snowden

Edward Snowden

HONG KONG, Chine – Tout a commencé avec la fuite  d’Edward Snowden. Après ses révélations, la maladresse de Washington, qui demandait à cor et à cri son extradiction, bien avant son inculpation par la justice américaine pour espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux par la justice des Etats-Unis, a fait le reste. Entre arrogance et mépris, jactance et hypocrisie, la réponde de Hong Kong a d’abord été de déclarer que c’est Pékin qui devait décidé et que, la demande américaine n’était pas conforme à la loi. Les autorités judiciaires américaines avaient, depuis hier, commencé un harcelement qui n’a pas abouti, malgré des agents présents sur le sol chinois. L’humiliation est de taille.

Pendant la guerre froide, les autorités de l’ex URSS qui incarnaient le bloc de l’est, se sentaient tellement humiliées avec la défection d’intellectuels, de scientifiques, d’agents secrets et même de militaires, qui préféraient s’installer à l’ouest. En Occident, ils étaient nommés dissidents et considérés comme des soldats de la vérité et de la transparence. Ne disait-on pas que le KGB et la Pravda sévissaient ? Hier, l’inverse n’était pas fréquent. Alors, au moment même de la "détente", comment est-ce possible que, sur le paradis terrestre à savoir les Etats-Unis ou l’ouest en général, il y ait un homme qui dit NON ? Comment choisir les "dictatures" chinoise, russe, cubaine et vénézuélienne, pour s’éclipser de l’ouest ?

Les Américains sont furieux. En effet, Edward Snowden a réservé une place dans un vol régulier de la compagnie aérienne russe Aeroflot, a quitté son hôtel accompagné des juristes de WikiLeaks et s’est dirigé vers l’aéroport de Hong Kong, sans que personne, même la police des frontières, ne l’inquiète. Ultime humiliation, il a déclaré à des journalistes qui l’ont repéré avant de prendre son vol, qu’il se rendait enfin dans un "pays démocratique".

Mis au courant, les autorités américaines ont contacté les Russes pour leur demander de l’intercepter. Un NIET retentissant est venu de Moscou et, les responsables de l’aéroport ont déclaré qu’effectivement, un vol en provenance de Hong Kong avait atterri mais que, ils ne savaient pas si Edward Snowden se trouvait dans l’avion. Finalement, on a appris que l’ancien agent de la National Security Agency, était en transit à Moscou, puis, il se rendait à La Havane, à Cuba, avant de se rendre à Caracas, au Venezuela.

Les donneurs de leçons ont bien l’air con aujourd’hui. Liberté d’expression, démocratie et mon c* dans ta…


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