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Qu'est ce que l'ostéopathie

Publié le 24 juin 2013 par Fabien
Depuis la reconnaissance officielle de son titre en 2002, l’ostéopathie a fait du chemin. Au point qu’un français sur trois annonce avoir déjà consulté un ostéopathe, du jamais vu pour une médecine douce. Mais une reconnaissance de titre n’a pas suffit à structurer correctement la profession et les profils des ostéopathes sont encore extrêmement hétérogènes. Certains ont suivi des formations deux fois plus longues que d’autres, certains exercent à plein temps alors que d’autres mélangent l’ostéopathie à d’autres médecines (comme c’est le cas des kinésithérapeutes).
Sans parler de l’aspect subjectif du traitement ostéopathique qui peut donner des points de vue très divergents d’un patient à l’autre. C’est la raison pour laquelle les patients ont généralement tant de mal à s’y retrouver lorsqu’ils doivent choisir un ostéopathe. Je vous propose donc de revenir sur  quatre clés essentielles qui vous permettront de mieux vous y retrouver la prochaine fois que vous devrez faire appel à un ostéopathe.

Quelle formation a t’il suivi ?
La formation est un sujet sensible. En effet, il existe en France une très grande hétérogénéité entre les formations d’ostéopathes et la plupart des professionnels s’accordent à dire que les écoles ne forment pas toutes des praticiens du même niveau. 

Ainsi, on trouve en France des ostéopathes exclusifs (qui ne pratiquent que l’ostéopathie) formés en 3 ans et d’autres formés en 5 ans (selon les recommandations de l’OMS). De plus, les professionnels de santé peuvent eux aussi devenir ostéopathes au terme d’une formation plus courte. Ainsi, au terme de ses études, un médecin a le choix entre un diplôme inter universitaire de médecine manuelle ostéopathie (DIU en deux ans) ou l’intégration d’une école d’ostéopathie classique.
Si vous souhaitez vous rassurer sur le praticien que vous rencontrez, préférez un ostéopathe formé en cinq ans à temps plein. Si votre généraliste ou votre kiné pratiquent l’ostéopathie et que vous avez confiance en eux et en leur formation, rien ne vous empêche d’essayer avec eux.
Ce qui fait un bon ostéopathe, c’est généralement sa passion pour l’ostéopathie et son expérience en consultation.  Ceux qui ont choisi de devenir ostéopathes pour arrondir leurs fins de mois auront souvent moins d’aptitudes que ceux qui pratiquent exclusivement cette discipline
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Les labels de qualité
Les syndicats professionnels d’ostéopathie ont tenté de structurer leur profession en créant des labels de qualité. Ces labels sont parfois repris au niveau Européen (Eur Ost DO) ou spécifiques à la France (MROF). 

Les labels avaient pour objectif premier de mettre en avant les praticiens pratiquant exclusivement l’ostéopathie ou ceux issus d’une école en plus de 5 ans. En d’autres termes, ils ne garantissent en rien qu’un ostéopathe traitera mieux votre dos qu’un autre, mais vous assurent d’être entre de bonnes mains. Par ailleurs, n’oubliez pas que les labels de qualité ne sont attribués qu’aux personnes ayant choisi de souscrire à des organisations professionnelles. Il se peut donc qu’un ostéopathe ayant les bons diplômes soit dépourvu d’un label. Il n’en reste pas moins un bon praticien.

Les avis d’anciens patients
Selon plusieurs écoles d’ostéopathie, le bouche à oreille reste le moyen le plus utilisé par les français pour trouver un thérapeute. Savoir qu’une de vos connaissances ne jure que par tel thérapeute ou tel autre peut être un bon gage de qualité, mais méfiez-vous de la part de subjectivité que contiennent certains discours. 

Ce n’est pas parce qu’un ostéopathe a « fait des miracles » sur le dos d’une de vos amies, qu’il réussira à en faire avec le votre. Sachez avant tout déceler les signes objectifs  de sa compétence et de la qualité du service qu’il vous rendra. Ainsi, un bon praticien ne fait jamais mal durant la consultation, il réalise toujours un entretien avant de vous manipuler pour décider de la nécessité d’aller voir un spécialiste ou un généraliste plutôt que lui dans les cas qu’il ne sait pas traiter. Enfin, il ne vous programmera jamais plus de 2 ou 3 séances espacées de quelques semaines.
Internet
L’ostéopathie a mis du temps à trouver une place sur internet, mais commence à se tourner vers ce média pour satisfaire la demande des patients. Il est recommandé d’utiliser internet pour trouver des informations sur les points mentionnés précédemment (la formation, la pratique exclusive, les labels de qualité) afin de faire un choix en toute connaissance de cause.
Si vous cherchez des avis sur internet, utilisez des sites spécialisés pour lesquels les avis sont objectifs et vérifiés. Difficile de faire confiance aux sites généralistes et aux forums où de nombreux praticiens se sont amusés à écrire de faux avis afin de trouver de nouveaux patients, et où il est impossible de déceler le vrai du faux.
Pour conclure, n’hésitez pas à changer de thérapeute si vous n’êtes pas en confiance avec le premier que vous avez vu. L’effet placebo joue un rôle non négligeable dans l’impact d’un traitement ostéopathique, vous aurez beaucoup plus de chance d’être traité efficacement par un praticien en qui vous avez confiance et en qui vous croyez que par une personne en qui vous avez des doutes.

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