L’après-midi était chaud et clair dans la capitale. L’agitation du commerce et du tourisme métropolitain emplissait les rues. De petits voiliers parsemaient les eaux à l’abri du vent, visibles depuis les bâtiments gouvernementaux, poussés par une brise du sud. Le Soleil scintillait sur la houle et les sillages, prêtant un éclat lumineux aux coquelicots et aux tulipes qui se balançaient dans les parcs le long du bord de l’eau. Tout était en ordre.
Mais soudain, le ciel s’illumina comme s’il y avait un second soleil plus brillant. Un second jeu d’ombres apparut ; d’abord longues et pâles, elles se raccourcirent et s’accentuèrent rapidement. Un bruit étrange de sifflement et de vrombissement sembla venir de partout d’un seul coup. Des milliers de personnes tendirent le cou et regardèrent en l’air, cherchant dans le ciel le nouveau soleil. Au-dessus d’eux, une gigantesque boule de feu blanche s’épanouit, comme le déploiement d’une grande fleur de papier, mais maintenant d’une brillance aveuglante. Pendant plusieurs secondes la boule de feu domina le ciel, faisant honte au Soleil. Le ciel devint chauffé à blanc, puis pâlit lentement en passant par le jaune et l’orange jusqu’à un rouge cuivré hostile. Le vrombissement horrible cessa. Les spectateurs, aveuglés par le flash, brûlés par sa chaleur torride, couvrirent leurs yeux et reculèrent de terreur. Les occupants des bureaux et des appartements se précipitèrent à leurs fenêtres, cherchant dans le ciel la source de l’éclat brillant qui avait illuminé leur pièce. Une grande couverture de nuages cuivrés et turbulents emplit la moitié du ciel. Juste le temps de compter douze battements de cœur, la ville se trouva frappée de terreur, hébétée et silencieuse.
Puis, sans prévenir, un souffle gigantesque frappa la ville, plaquant les piétons au sol. Les portes claquèrent et les fenêtres explosèrent ; les haies, les murs et les toits mugirent et craquèrent. Une onde de choc balaya la ville et ses canaux, basculant les voiliers dans l’eau. Un vent chaud et sulfureux comme une porte ouverte sur l’enfer, le souffle d’un four de forgeron cosmique, pressa vers le bas depuis le ciel, rempli de la réverbération sans fin de glissements de terrain invisibles. Puis le souffle chaud ralentit et s’arrêta ; la brise normale reprit avec une vigueur renouvelée, et de l’air frais souffla à travers la ville depuis le sud. Le ciel pâlit jusqu’à devenir gris sombre, puis d’un noir de mauvais augure. Un nuage noir turbulent comme un drap froissé sembla descendre du ciel. Une fine poussière noire commença à tomber, lentement, gentiment, en suspension et tourbillonna par la brise. Durant une heure ou plus, la poussière noire tomba, jusqu’à ce que, dissipée et dispersée par la brise, le nuage s’efface de la vue.
Beaucoup pensèrent que c’était la fin du monde…
[Reconstitution d'événements à Constantinople, en 472 ap. J.-C., « Pluie de fer et de glace » (1996) John S. Lewis, professeur de sciences planétaires au Laboratoire lunaire et planétaire, codirecteur à la NASA/Université d'Arizona / Centre de Recherche en Ingénierie Spatiale, et commissaire de la Commission Spatiale de l'État d'Arizona]
En continuant à creuser ce sujet déclenché par la lecture de l’article de Clube : « Le danger des météorites et des comètes pour la civilisation », il semble certain que j’ai ouvert la boîte de Pandore. Je peux annoncer deux choses à ce point :
1) Il y a un grand nombre de recherches secrètes en cours sur ce sujet ;
2) Victor Clube, lui-même, semble avoir disparu. Nous avons quelques chercheurs qui approfondissent cela actuellement et j’en ferai part plus tard. Il se peut qu’il soit parti en retraite, mais pour le moment, cela semble un peu mystérieux, compte tenu des choses qu’il a écrites sur le sujet en question.
En tout cas, une fois que vous tirez un ver de la boîte, tout un tas d’autres vers qui sont emmêlés ensemble sortent aussi, et vous commencez à être un peu gêné en vous demandant lequel vous devriez tirer en premier ! Et vous découvrez de ces choses quand vous commencez sur un sujet comme celui-ci ! C’est stupéfiant ! J’ai une pile de livres et d’articles de 60 cm de haut sur mon bureau !
N’importe comment, selon le Dr Lewis, dont le scénario imaginaire de ce qui pourrait avoir été le témoignage d’une explosion d’un fragment cométaire en altitude est cité ci-dessus, notre Terre vit réellement ce type d’événements plutôt souvent, même si c’est quelque peu irrégulier. Des explosions dans le ciel – certaines énormes – ont, selon lui et de nombreux autres scientifiques, affecté profondément l’histoire de l’humanité. Étrangement, les historiens, en tant que groupe, ne parlent pas de ces évènements. C’est un des faits qui rend cette recherche si difficile. Il ne s’agit pas seulement de trouver un livre d’histoire où l’auteur révèle qu’en 325 ap. J.-C., l’Empereur Constantin fut terrifié par une explosion cométaire en altitude au point de décider d’adopter le christianisme en conséquence, et d’en faire la religion d’état.
Comment cet événement a-t-il affecté l’Histoire ?
La conversion de l’empereur au christianisme ne pouvait certainement pas changer les croyances et les pratiques de la plupart de ses sujets. Mais il pouvait choisir – et il l’a fait – d’accorder des faveurs et des privilèges à ceux qui avaient accepté la foi. Il construisit des églises pour eux, exempta la prêtrise des devoirs civiques et des impôts, donna un pouvoir laïque aux évêques sur les affaires judiciaires, et les nomma juges, contre lesquels il n’y avait pas d’appel possible.
Cela ressemble à un régime fasciste, n’est-ce pas ?
Le christianisme à ses débuts avait des idées distinctes et nouvelles qui furent greffées sur le judaïsme. Le christianisme fustigea et élimina d’une manière virulente certains idéaux du judaïsme qui avaient produit la fondation sur laquelle notre culture présente est établie. Le modèle principal du christianisme – reçu directement du judaïsme – est celui du PÉCHÉ.
L’histoire du PÉCHÉ de ce point de vue jusqu’à maintenant, est l’ histoire de son triomphe même
La conscience de la nature du PÉCHÉ aboutit à une industrie croissante d’organismes et de techniques pour le traiter. Ces organismes devinrent des centres de pouvoir économiques et militaires, comme ils le sont aujourd’hui.
Le christianisme – promouvant les idéaux du judaïsme sous le mince vernis du « Nouveau Pacte » – changea les manières avec lesquelles les hommes et les femmes agissaient les uns envers les autres. Il changea une certitude de l’attitude envers la vie : la mort. Il changea le degré de liberté grâce auquel les gens pouvaient choisir d’une manière acceptable quoi penser et croire.
Les païens avaient été intolérants envers les juifs et les chrétiens, dont les religions ne toléraient aucun autre dieu que le leur. La domination croissante du christianisme créa un conflit bien plus aigu entre les religions, et l’intolérance religieuse devint la norme, pas l’exception. Le christianisme apporta aussi la coercition ouverte de la croyance religieuse. Vous pourriez même dire que, selon la définition moderne d’une secte en tant que « groupe qui utilise la manipulation et le contrôle du mental pour induire l’adoration », le christianisme est la mère de toutes les sectes – au service des idéaux misogynes et fascistes du judaïsme !
La hiérarchie croissante du christianisme au Moyen Âge fut rapide à mobiliser des forces militaires contre les croyants en d’autres dieux et, plus spécialement, contre les autres chrétiens qui promouvaient des systèmes de croyance moins fascistes. Cela incluait probablement les chrétiens d’origine et les enseignements d’origine.
Le changement du monde occidental du païen vers le chrétien changea effectivement la manière dont les gens se voyaient et leurs interactions avec la réalité. Et nous vivons aujourd’hui avec les fruits de ces changements : la guerre sans fin.
Maintenant, sur quelles preuves pouvons-nous relier l’ascendance du christianisme aux explosions cométaires en altitude ?
Dans un numéro récent de « New Scientist », (vol 178 issue 2400 – 21 juin 2003, page 13)un article rapporte la découverte d’un cratère d’impact de météorite datant du quatrième ou du cinquième siècle après J.-C. dans les Apennins. Le cratère est maintenant un « lac saisonnier », grossièrement circulaire avec un diamètre entre 115 et 140 mètres, qui a un bord levé de manière prononcée, sans entrée ni sortie, et il n’est alimenté que par l’eau de pluie. Il y a une douzaine de cratères plus petits à proximité, tels qu’ils se seraient créés si une météorite d’un diamètre d’environ 10 mètres s’était brisée pendant son entrée dans l’atmosphère.
Une équipe dirigée par le géologue suédois Jens Ormo croit que le cratère fut causé par une météorite atterrissant avec un impact d’une kilotonne – équivalent à une très petite explosion nucléaire – et produisit des ondes de choc, des tremblements de terre et un nuage en forme de champignon.
Des échantillons du bord du cratère ont été datés de l’an 312 plus ou moins 40 ans, mais de petites contaminations avec du matériau récent pourrait rendre compte d’une date significativement plus tardive que 312.
La légende d’une chute d’étoile a circulé dans les Apennins depuis l’époque romaine, mais l’événement qu’elle décrit fut un mystère. D’autres récits du 4e siècle décrivent comment les barbares se trouvaient aux portes de l’empire romain tandis qu’un mouvement chrétien menaçait sa stabilité de l’intérieur. L’empereur Constantin eut une vision étonnante dans le ciel, se convertit au christianisme sur-le-champ, et mena son armée à la victoire sous le signe de la croix. Mais qu’a-t-il vu ?
Est-ce que l’impact d’une météorite frappant les Apennins italiens a été le signe dans le ciel qui encouragea l’empereur Constantin à invoquer le dieu chrétien dans sa bataille décisive en 312 quand il battit l’empereur Maxence sur le pont Milvius ?
Cela nous rappelle le rapport de l’historien Hérodien qui décrivit le siège d’Aquila par Maxime dans les années 230, durant lequel les soldats virent « le dieu Apollon » apparaissant fréquemment au-dessus de la ville et combattant pour elle. Hérodien n’était pas certain que les soldats l’aient vu RÉELLEMENT ou qu’ils l’aient inventé pour expliquer leur défaite. L’explication standard est, bien sûr, qu’il était commun pour les généraux de revendiquer des « apparitions » dans le but de galvaniser leurs troupes. Mais peut-être, quelquefois, ont-ils VRAIMENT vu quelque chose ?
Cela me rappelle autre chose : j’ai lu récemment un article d’actualités au sujet d’un homme dont le toit de la maison fut traversé par une météorite pendant qu’il était au travail. Sa réaction fut extrêmement intéressante : il annonça que c’était un « signe de Dieu » , qu’il devait aller à l’église et renouveler sa foi.
Qu’est-ce qui se passe concernant ces évènements?
Clube écrit par ailleurs :
…Au cours des quelques années récentes, il a été constaté qu’il y a un grand essaim de débris cosmiques circulant sur une orbite dangereuse, croisant exactement l’orbite de la Terre en juin (et novembre) tous les quelques milliers d’années. Plus étonnamment peut-être, il a été trouvé quela preuve de ces faits était dans le passé délibérément occultée. Cependant, quand les orbites se croisent exactement, il y a un risque grandement accru de pénétrer au cœur de cet essaim, un flux également accru de boules de feu atteignant la Terre, et une perception grandement augmentée que la fin du monde est proche.La perception risque de se produire à d’autres moments également, chaque fois qu’un nouveau débris est formé, mais de profondes pénétrations se sont produites au cours du 4e millénaire av. J.-C., à nouveau au cours du 1er millénaire av. J.-C., incluant pour finir l’époque du Christ , et auront probablement lieu à nouveau au cours du millénaire à venir.
La religion chrétienne commença donc de manière assez appropriée, avec une vision apocalyptique du passé, mais à la suite des dernières pénétrations profondes, une fois le danger apparent passé, la vérité fut convertie en mythologie entre les mains d’une église révisionniste. Une telle connaissance antérieure de l’essaim tel qu’il existait, qui nous parvient maintenant par les ouvrages de Platon et d’autres, fut plus tard systématiquement supprimée.
Par la suite, la vision chrétienne d’une paix permanente sur Terre ne fut aucunement universellement acceptée, et elle dut passer par plusieurs étapes « d’illumination » avant qu’elle ne culmine avec notre présente version séculière de l’Histoire, à laquelle la science elle-même souscrit, ne percevant que peu ou pas de danger dans le ciel. Le manque de danger est une illusion, cependant, et le bras long d’une tromperie chrétienne fait encore de l’effet. [...]
Bien sûr, l’idée d’une terrible sanction suspendue au-dessus de l’humanité n’est pas nouvelle,. L’Armageddon a été largement craint dans le passé et c’était une croyance commune qu’il arriverait avec le millénaire actuel. En outre, au cours du dernier millier d’années, ce fut habituellement l’église réformée qui raviva la peur. Mais de telles idées, à chaque fois qu’elles furent diffusées , ont toujours rencontré une opposition féroce. Quelquefois les partisans de ces idées fuyaient vers de nouvelles terres où ils rencontraient en temps utile l’opposition des autochtones. Aux États-Unis par exemple, malgré la liberté de parole, les anciennes traditions de catastrophe cosmique ont réapparu de temps en temps, même dans le siècle actuel, pour n’être confrontées qu’à l’indignation pavlovienne des autorités. Cela étant le cas, il est peut-être ironique que les élections aux États-Unis soient généralement tenues en novembre, suivant la tradition de l’ancienne convocation des tribus à cette époque de l’année, qui a probablement ses racines dans une réelle peur de fin du monde quand l’orbite de la Terre coïncide avec celle de l’essaim.
En Europe, le millénium fut finalement invalidé quand une vision officielle du monde providentielle fut développée comme une opposition aux idées soutenues durant la Réforme. Évidemment, tenir quelque chose comme une vision contraire à cette époque devenait en quelque sorte une hérésie et ceux qui excitaient les foules par peur du millénium furent condamnés tout net. Dans la mesure où un hiver cosmique et Armageddon ont des aspects en commun, l’indignation autoritaire n’a par conséquent rien de nouveau. [...]
L’illumination se construit évidemment sur la vision providentielle et traite le cosmos comme un arrière-plan inoffensif des affaires humaines, une vision du monde que l’Académie considère maintenant souvent comme son domaine à soutenir et à laquelle l’Église de Contre-Réforme et l’État ne sont que trop fiers de souscrire. Il apparaît en effet que le stress cosmique répété – illuminations surnaturelles – a été délibérément déprogrammé de la théologie chrétienne et la science moderne, indubitablement les deux contributions les plus influentes de la civilisation occidentale pour le contrôle et le bien-être de l’humanité.
En conséquence, nous en sommes venus à penser à une catastrophe globale, que ce soit une guerre nucléaire, des trous dans la couche d’ozone, l’effet de serre ou quoique ce soit, mais comme une perspective prenant son origine purement en nous-mêmes ; et à cause de cela, parce que nous faisons face à des autorités qui ne regardent jamais plus loin que le bout de leur nez, l’impact probable du cosmos figure à peine dans les plans nationaux. [...]
Une grande illusion de la sécurité cosmique enveloppe ainsi l’humanité, une illusion que l’establishment de l’Église, de l’État et l’Académie ne fait rien pour déranger. La persistance dans une telle illusion ne fera rien pour adoucir le prochain Âge des Ténèbres quand il arrivera. Mais elle est facilement brisée : on n’a qu’à regarder le ciel.
Le scandale surgit alors d’une conception myope qui peut maintenant placer l’espèce humaine un peu plus haut que l’autruche, attendant le sort des dinosaures. [Clube, (1990) The Cosmic Winter]
Dans Tir au pigeon cosmique, nous avons regardé le résumé des conclusions de Victor Clube fondées sur son plus long rapport intitulé : « Narrative Report on the Hazard to Civilization due to Fireballs and Comets », écrit sous le parrainage de l’US Air Force et du Département de Physique d’Oxford.
Dans le résumé, Clube écrit :
Toutes les 5 à 10 générations environ, durant une génération, l’humanité est sujette à un risque accru d’offense globale par un autre genre d’intermédiaire cosmique.
Toutes les 5 à 10 générations ? C’est une déclaration assez choquante. Si elle est vraie, alors pourquoi n’en savons-nous rien ? Pourquoi les historiens n’en savent-ils rien ? Pourquoi les personnes ordinaires qui apprennent l’histoire (nous dit-on) à l’école, n’en savent-elles rien ?
J’ai creusé un peu la question , en suivant les références de Clube et j’ai trouvé qu’il existe en fait un groupe qui s’intéresse à tout cela, , mais je ne pense pas qu’ils informeront le public, ni qu’ils aient les meilleurs intérêts du public à l’esprit. Jetez un coup d’œil au site Internet de l’INSAP et suivez certains de leurs liens. Leur première conférence, suivie par Clube et référencée de manière détournée dans son rapport sur les « Hazards to Civilization » fut tenue au Mondo Migliore, sous le parrainage de l’Observatoire du Vatican, Rocco di Papa, en Italie, du 27 juin au 2 juillet 1994. Leur mandat dit :
Les conférences de l’INSAP explorent les manières riches et diverses dans lesquelles les gens du passé et du présent incorporent les événements astronomiques dans les arts littéraires, visuels et du spectacle. Cet accent distingue l’INSAP des autres conférences qui se concentrent sur l’archéoastronomie, l’ethnoastronomie ou l’astronomie culturelle. L’INSAP fournit un mécanisme pour un large échantillonnage d’artistes, écrivains, musiciens, historiens, philosophes, scientifiques et autres qui parlent de la diversité de l’inspiration astronomique.
Cela me rappelle évidemment l’étrange article d’actualités récent sur le nouveau Pape évinçant les Jésuites du palais d’été papal. (Voir : Le Pape dit aux astronomes de remballer leurs télescopes.)
À la suite de cette histoire, on trouve ensuite ceci : Des scientifiques italiens attaquent l’équivoque du Pape sur le procès de Galilée.
Le Pape Benoît XVI a été forcé d’annuler une visite à la prestigieuse université La Sapienza à Rome, après que des conférenciers et des étudiants aient exprimé leur indignation sur sa défense passée des actions de l’Église catholique contre Galilée.
Le Pape devait faire un discours à l’université le jeudi 17 janvier 2008. [...]
Soixante-sept universitaires ont dit que le Pape condamnait effectivement le procès et la condamnation pour hérésie de l’astronome Galilée en 1633, dans des remarques qu’il a faites en étant chef de la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, successeur de la célèbre Inquisition.
En tant que cardinal, Mgr Ratzinger, le Pape actuel Benoît XVI a dit que Galilée s’était montré correct à propos de la Terre tournant autour du Soleil, et que les études bibliques postérieures avaient rejeté les lectures littérales des textes qui avaient été pris par l’Église pour nier ce point.
Néanmoins, a-t-il dit, Galilée avait été dogmatique et sectaire dans ses déclarations de l’époque, et les autorités de l’Église avaient agi raisonnablement étant donné les niveaux de connaissance disponibles alors.
Mais les scientifiques disent que c’est une équivoque « insultante » et inacceptable. L’Église était injuste, irrationnelle et malhonnête dans son traitement de leur prédécesseur et son rejet absolu de la théorie copernicienne.
C’est un comble ! De toutes façons, avant que Mgr Ratzinger ne soit élu pour diriger l’usine à fraudes catholique, les Jésuites s’intéressaient déjà fortement à comprendre ce qui se passait ici sur la Grosse Boule Bleue – dans quels buts, nous pourrions ne jamais le savoir.
Clube était là à un de ces meetings et présenta un article qui est si intéressant que j’ai pris le temps de le convertir en texte et le mettre dans la base de données de Sott « :The Nature of Punctuational Crises and the Spenglerian Model of Civilization. » Certaines parties sont un peu difficiles, mais cela vaut la peine de le lire entièrement – peut-être plus d’une fois – et de prendre le temps de réfléchir aux implications de ce qu’il a écrit , surtout par rapport à tout groupe de gens qui essaient de dénicher cette sorte d’information et la présenter au public. Clube met clairement en évidence que ceci doit être considéré comme une activité révolutionnaire !
Revenons au rapport narratif qu’il écrivit pour Oxford et l’USAF, il dit :
La suite des événements affectant les générations impliquées est potentiellement débilitante parce que, que le risque soit réalisé ou non, la civilisation passe par des transitions violentes c’est-à-dire révolution, migration et effondrement.
En bref, qu’il y ait ou non des impacts au cours de ces périodes quand « quelque chose se présente, plutôt proche et menaçant, » les gens deviennent fous quand ils ont le sentiment qu’ils sont comme une cible dans un stand de tir. Oui, évidemment, le fait de savoir que la Terre sous nos pieds peut ne pas être aussi fermement et paisiblement fixée dans l’espace choque nos plus profonds sentiments de sécurité. C’est presque comme si Clube disait qu’il y a comme une sorte de maladie contagieuse, une ruée d’hommes, presque comme un troupeau de bétail se ruant au bord d’une falaise parce que quelqu’un tire en l’air accidentellement (ou à dessein). Ce n’est même pas une mauvaise métaphore parce que, quand nous observons le feuilleton d’aujourd’hui, il semble que l’élite dirigeante tende VRAIMENT à prendre avantage de telles conditions pour ses propres buts qui sont habituellement de saisir plus de pouvoir et de biens spoliés.
Perçues par la suite comme inutiles, de telles transitions sont communément un embarras pour les élites nationales, au point que les preuves historiques et astronomiques du risque sont abhorrées et supprimées.
En effet, quand la folie s’éteint et que les gens commencent à réaliser qu’ils se sont comportés de façon stupide et, plus important, la stupidité de leurs dirigeants, quand ils voient combien de morts et de destruction ont eu lieu sans bonne raison, excepté une forme de folie, je suis sûre que les élites veulent en éliminer jusqu’au moindre souvenir afin de tenir en mains les rênes du pouvoir. Comme nous le verrons, ce n’est pas toujours comme cela que ça se passe. Quelquefois, les gens sont si hostiles quand ils voient comment ils ont été abusés par leurs dirigeants, que les dirigeants paient un lourd tribu…quelquefois leur tête !
À la renaissance du risque, cependant, une telle « illumination » devient une cause à une transition violente puisqu’on demande alors des preuves historiques et astronomiques qui ont été oblitérées.
Un tel changement en plus de l’offense est évidemment autodestructeur et appelle à une procédure pour éliminer le risque.
Le terme « illumination » utilisé ci-dessus est une référence aux gens qui s’éveillent à ce qui peut se passer dans l’espace. En regardant le rapport complet, en page 2, discutant de l’impact possible des restes d’une comète géante, nous lisons que…
« …leur présence est assez vivement trahie par la poussière zodiacale qui continue à s’accumuler dans l’écliptique et par les rencontres plutôt soudaines que la Terre fait chaque autre siècle environ, durant plusieurs décennies… Ces rencontres produisent une surabondance de boules de feu pénétrant l’atmosphère de la Terre, impliquant à la fois une probabilité accrue de bombardement par des débris subkilométriques ET un risque accru que la Terre pénètre au cœur d’un flot de désintégration mineur à la Shoemaker-Levy. »
Une abondance de boules de feu et d’observations de comètes entraîne apparemment une abondance d’activités « eschatologiques » – des prédictions que le monde arrive à sa fin – qui peuvent aboutir à toutes sortes de troubles sociaux qui sont, comme Clube le fait remarquer, hautement indésirables pour les élites dirigeantes. En fait, si les gens pensent que le monde arrive à sa fin, ils accusent généralement leurs dirigeants d’être si corrompus et malfaisants ! La manière dont ils traitent ce type de crises est de créer un ennemi ostensible qui est responsable de tout, d’obtenir une guerre qui satisfait le « blues de la fin du monde » de chacun et de tuer le maximum de gens ! Futés, n’est-ce pas ?
Tout de suite, cependant, je veux revenir à ce commentaire : « tous les autres siècles environ » où Clube dit que les évènements se produisent pour être ensuite dissimulés par les « élites gouvernementales » qui sont embarrassées. Sapristi ! Il se trouve que plus loin dans le récit nous découvrons à quelles périodes il se réfère :
Il y a eu cinq périodes prolongées depuis la Renaissance où la Terre a apparemment rencontré les débris de fragmentation de comètes antérieurement non observées.
Nous savons du travail de Mike Baillie que la période autour de 540 ap. J.-C. est hautement suspecte, comme la période autour de la Peste Noire l’est aussi. Les événements dont Baillie soupçonne l’existence au cours de ces périodes sont soutenus par des données scientifiques très solides. Mais ce ne sont pas les périodes dont parle Clube ici. Il dit « depuis la Renaissance. » La Renaissance suivit de près la Peste Noire que Baillie considère avoir été une période de bombardement cométaire qui tua presque la moitié de l’humanité ! ( d’après les statistiques de ces régions dans la mesure où les statistiques étaient disponibles.) Dans la plus large définition, la Renaissance couvre les 200 ans entre 1400 et 1600, bien que des spécialistes ne soient pas d’accord sur les dates exactes. La Peste Noire commença en 1347/1348, 50 ans plus tôt, donc on pourrait même en déduire que la Peste Noire fut la période de gestation pour la Renaissance, ou que la Renaissance s’est produite comme une réaction à la Peste Noire.
Quoi qu’il en soit, ce que nous comprenons maintenant est que Victor Clube suggère qu’il se serait passé bien plus de choses dans notre histoire enregistrée que nous n’en avons connaissance, et que la montée et la chute des nations et des civilisations pourraient être liées étroitement à ce qui se passe dans l’espace !
Pour continuer :
Durant ces époques, coïncidant grossièrement avec la Guerre de Cent Ans, la Réforme, la Guerre de Trente Ans ( incluant la Guerre civile anglaise), la période de la Révolution française ( incluant la Guerre d’Indépendance américaine) et la crise révolutionnaire du milieu du dix-neuvième siècle en Europe [incluant la Guerre de Sécession américaine] , les diverses autorités nationales pouvaient faire peu de choses pour restreindre l’anxiété publique face au danger perçu.
D’accord, nous avons maintenant quelques périodes spécifiques où Clube, et d’autres, croient que des choses étranges se passent dans l’espace autour de notre planète. Jeter un coup d’œil aux époques passées pourrait nous aider à mieux comprendre notre propre époque.
La Guerre de Cent Ans couvre la période de 116 ans de 1337 à 1453, la Peste Noire 1347/48-1351, et ensuite la Renaissance : 1400 à 1600. Quelque chose d’épouvantable se passait alors ! N’importe comment, comme pour la guerre elle-même, ce fut un conflit entre la France et l’Angleterre, pour des prétentions au trône de France par les rois anglais. Ce fut ponctué par plusieurs brèves périodes de paix et deux longues avant qu’elle ne finisse finalement par l’expulsion des Anglais hors de France, à l’exception de Calais. Nous notons que cet état de conflit était déjà en mouvement environ dix ans avant que la Peste Noire n’affecte l’ Europe. Si vous étiez d’un fort penchant religieux, vous pourriez même vouloir dire que la Main de Dieu punissait l’humanité d’être belliciste ! C’est probablement ce que les gens de l’époque pensaient et je soupçonne que ce n’était pas pour les foules une vision favorable à entretenir envers leurs dirigeants.
La Guerre de Cent Ans fut aussi l’époque de Jeanne d’Arc qui entendait des voix et rassemblait les gens vers un modèle apocalyptique.
Jeanne d’Arc, sorcière et hérétique
La France connut une dévastation incroyable , et le résultat final de cette guerre fut qu’elle contribua à y établir un sens du nationalisme , mit fin à toutes les revendications anglaises du territoire français ; et rendit possible l’émergence des institutions gouvernantes centralisées et une monarchie absolue.
Un commentateur note :
La Guerre de Cent Ans fut en réalité des douzaines de petites guerres et des centaines de batailles et de sièges qui durèrent plus d’un siècle (1337-1453), jusqu’à ce que les deux côtés soient épuisés. Bien qu’aucun côté ne gagnât réellement, le résultat final fut que tandis qu’il y avait deux royaumes au début de la guerre, il y eut deux nations à la fin.
Quand on étudie l’histoire de la Peste Noire et la Guerre de Cent Ans côte à côte, l’élément qui émerge est que quel que soit ce qui se passait alors, il y avait des gens sans conscience qui prenaient avantage de la situation de confusion et de terreur. Par exemple, nous lisons ce qui suit :
Ce fut une guerre de dévastation. Les villages et les récoltes étaient brûlés, les vergers étaient abattus, le bétail saisi et les résidents attaqués. Quand Édouard entra en France, il passa une semaine à mettre le feu à Cambrai et ses environs. Plus de 1 000 villages furent détruits. La France fit ce qu’elle put en Angleterre, au début de la guerre, des marins se risquèrent sur la côte sud de l’Angleterre pour brûler et ravager. Beaucoup de butin fut rapporté d’Angleterre et la pensée d’acquérir des gains de provenance délictuelles séduisit beaucoup de personnes à soutenir la guerre. La rançon était une autre sorte de gain monétaire et un roi, des nobles, des chevaliers et même des citoyens étaient pris en otages.
La cruauté était exacerbée. Après la capture et l’incendie de la ville de Limoges, Édouard ordonna l’exécution des citadins. Beaucoup de provinces d’Artois, de Bretagne, de Normandie, de Gascogne et autres furent réduites à l’état de désolation (vers 1355 à 1375) et la France fit de même aux provinces du côté de l’Angleterre. Les villes fortifiées étaient sûres au cours de la première période de la guerre, mais les églises, les monastères, les villages et les zones rurales furent ruinés.
Les trêves et les traités n’étaient pas observés. Les « Compagnies Franches » entrèrent en action, des bandits anglais, français ou des mercenaires embauchés, menés par des capitaines qui dominaient de larges régions et levaient tribu contre les villes, les villages et les églises. Ils enlevaient aussi les femmes, prenaient les ecclésiastiques comme comptables et correspondants, les enfants comme serviteurs et pillaient. (Edward P. Cheney, (1936) The Dawn of a New Era 1250-1435)
Une autre source nous dit :
Durant les premières années de la guerre, il n’y eut pas beaucoup d’événements, excepté des raids anglais en France et en Flandre. Puis dans les années 1340, l’Angleterre et la France s’opposèrent dans une guerre civile à long terme concernant le futur duc de Bretagne. En 1346 il en résulta une invasion française de la Gascogne et la fracassante défaite française à Crécy. Les Anglais se déchaînèrent ensuite à travers l’ouest de la France, jusqu’à ce qu’une trêve soit signée en 1354 (amenée par la dévastation de la peste, qui frappa la France lourdement en 1347-48)
La trêve ne dura pas. En 1355, la guerre recommença. En 1356 une autre bataille majeure eut lieu à Poitiers et le roi de France fut capturé. Les raids anglais continuèrent jusqu’en 1360, quand une autre trêve fut signée.
En plus de toutes les guerres en cours, la peste, etc., le temps devenait imprévisible, lui aussi ! Clube écrit:
Un chroniqueur rapporte au moins une des causes les plus immédiates de la peste en 1345 : « entre Cathay(1) et la Perse il tomba une pluie de feu ; tombant en flocons comme de la neige et brûlant les montagnes et les plaines et autres pays, avec les hommes et les femmes ; et ensuite se levèrent de grandes masses de fumée ; et quiconque contemplait cela mourait en l’espace d’une journée… » Il semble y avoir peu de doutes aussi qu’un refroidissement mondial de la Terre joua un rôle fondamental dans le processus. La calotte glaciaire arctique grandit, changeant le modèle cyclonique et menant à une série de récoltes désastreuses. Celles-ci en retour menèrent à une famine, la mort et une rupture sociale étendues.
En Angleterre et en Écosse, un ensemble de villages et de fermes furent abandonnés, les prix du blé augmentèrentet la population diminua.
En Europe de l’Est, les hivers furent plus sévères, et apportèrent des hauteurs de neige sans égales.
Les chroniques des monastères en Pologne et en Russie parlent de cannibalisme, de fosses communes pleines de cadavres, et de migrations vers l’ouest.
Même avant l’arrivée de la Peste Noire, une catastrophe humaine de grandes proportions était en route à la fin du Moyen-Âge. En effet, le froid dura bien au-delà de la période de la… peste. Nombre de telles fluctuations sont trouvées dans les archives historiques, et il y a une bonne preuve que ces stress climatiques sont reliés non seulement à la famine, mais aussi aux époques de grands troubles sociaux, guerres, révolutions et migrations de masse. (Clube, The Cosmic Winter)
Cela ressemble de manière surprenante à notre époque, n’est-ce pas ? Il y a des différences en détails et en échelle, mais la dynamique d’un monde qui est devenu fou, une cruauté incroyable qui se répand, et les fluctuations climatiques globales sont les mêmes que celles que nous prévoyons maintenant.
On se demande naturellement pourquoi les masses auraient de la patience dans de telles circonstances puisque ce sont elles – et pas l’élite – qui prennent le choc des horreurs. La réponse est alors la même que maintenant. Les masses de gens ordinaires soutiennent leurs dirigeants dans la guerre à cause de la propagande. Pendant la guerre, l’Église et l’état forment généralement une alliance et des déclarations patriotiques sont utilisées dans les sermons à l’église pour soutenir l’élite dirigeante. Le but du gouvernement est toujours de faire en sorte que les masses haïssent l’ennemi que leurs dirigeants désirent détruire (ou du moins écarter leur attention de leurs propres déprédations sur le corps social). En plus de la propagande de l’Église et de l’état, les gouvernements offriront des salaires augmentés et de nouvelles opportunités à ceux qui se battent dans la guerre (mercenaires comme Blackwater aujourd’hui). Les criminels sont souvent relâchés de prison pour combattre. Alors et maintenant, on promet aux gens des terres, des biens, des bénéfices de toutes sortes, s’ils se joignent à l’effort de guerre. Dans certains cas, ce qui est offert à l’homme ordinaire est simplement d’être laissé seul dans sa « vie normale » et pas traqué ou ridiculisé. Tout ceci a été la manière dont les guerres ont été soutenues depuis un temps immémorial, et rien n’a changé. Les attraits du pouvoir et des biens rendent enthousiastes les gens qui n’ont pas de conscience ou qui sont en bas du totem social pour se joindre à la tuerie d’autres gens comme eux-mêmes.
Le calvinisme fut un des développements qui sortit de cette période. Comme le note Clube, la réforme protestante fut en partie due au fait que le pouvoir en place à l’époque, l’Église Catholique, avait construit son système de contrôle sur le système aristotélicien de « Dieu est dans les cieux et tout ira bien dans le monde si vous êtes un bon chrétien. »
De manière évidente, ils ne voulaient pas parler d’une folie meurtrière du cosmos sur laquelle leur dieu vanté n’avait pas de contrôle. Et le fait que ces choses deviennent folles et que l’église ne pouvait rien y faire (sans parler de la corruption de l’Église qui était évidente pour les masses) donna des munitions aux réformateurs qui furent alors capables d’attirer beaucoup de disciples exactement comme la chrétienté avait attiré Constantin à une époque où les dieux païens ne semblaient pas êtres capables d’intervenir face au bombardement cométaire.
Les protestants furent ainsi capables d’utiliser la situation à leur avantage, en suggérant que c’était « La Fin des Temps » , que cela faisait partie d’un plan et que les gens ne seraient sauvés que s’ils se convertissaient au protestantisme!
Évidemment, une fois que les protestants eurent « gagné leur place », pour ainsi dire, eux aussi eurent à établir l’autorité et adopter le point de vue aristotélicien ! « MAINTENANT, Dieu est dans les cieux, tout ira bien et il n’y aura plus de ruptures catastrophiques tant que chacun ira à l’église, paiera la dîme et obéira aux autorités attitrées ! »
Un autre élément bizarre se fit jour lors de cette période : les persécutions de sorcières.Depuis les premières décennies du quinzième siècle jusqu’en 1650, les Européens continentaux exécutèrent entre deux et cinq cent mille sorciers et sorcières (selon les estimations prudentes), plus de 85% étant des femmes. Les gens de l’époque – et même plus tard – croyaient réellement en la réalité de la sorcellerie et des démons malfaisants. Des hommes comme Newton, Bacon, Boyle, Locke et Hobbes, croyaient fermement dans la réalité des esprits démoniaques et des sorcières. Comme Russell l’a dit :
Des dizaines de milliers de procès [de sorcières] continuèrent à travers l’Europe génération après génération, pendant que Léonard peignait, Palestrina composait et Shakespeare écrivait. » (1977)
Pour comprendre en partie ce qui se passait au cours de ces temps troublés, nous devons prendre un peu de recul.
La sorcellerie et les sorcières ont existé à travers l’histoire, quoique dans un contexte complètement différent de celui qui vint à être compris durant la croisade contre les sorcières. L’Ancien Testament ignore relativement ce sujet, excepté le rapport d’une rencontre entre le roi Saul et la sorcière d’Endor et l’inclusion d’une loi : « Tu ne souffriras pas qu’une sorcière vive. » Mais, à part cela, d’une manière qui semble bizarrement contredire cette loi, les histoires de sorcières dans la Bible sont étonnamment neutres. On ne trouve pas de conceptualisation ou d’élaboration de sorcières, diables ou de tout autre genre du monde démoniaque.
Dans la Grèce antique et Rome, la magie était utilisée pour faire venir la pluie, empêcher les tempêtes de grêle, chasser les nuages, calmer les vents, rendre la terre féconde, accroître la richesse, soigner les malades, etc. Elle pouvait aussi être utilisée contre ses ennemis pour les priver de ses effets désirables ; ces croyances étaient répandues dans le monde antique et généralement, « la bonne magie » était légale et nécessaire, et « la mauvaise magie » était condamnée et punie. L’état soutenait même ceux qui faisaient soi-disant de la « bonne magie. » Cela dépendait de la perspective, si vous étiez un « bon » magicien ou un « mauvais » magicien. C’est probablement pourquoi les Anglais condamnèrent Jeanne d’Arc : pour sorcellerie ; la France fit volte-face et la canonisa.
L’univers religieux gréco-romain – le monde surnaturel – n’était pas divisé en extrêmement bon et extrêmement mauvais. Il était occupé par chaque ombre et combinaison de toutes les qualités exactement comme cela existe dans la société humaine. (Ce ne fut que dans la religion judéo-chrétienne que Dieu devint l’image même de la bonté et de la pureté absolues, et que le diable fut inventé pour être son opposé.) Pour le monde antique, la magie était simplement une tentative pour maîtriser le pouvoir de l’Invisible tandis que la religion s’occupait avec respect et gratitude de la Nature et de ses représentations pour obtenir des résultats. De cette manière, les prières et les incantations pouvaient être aisément combinées.
La sorcière ou le sorcier était une personne qui avait une méthode – une technologie – qui pouvait être utilisée pour maîtriser et activer des pouvoirs surnaturels au nom de soi-même ou d’autres. Il pouvait « contrôler » les forces de la nature. (Du moins, c’est ce qu’ils croyaient)
Ainsi, on distingue deux points importants :
1) la sorcellerie était une technologie
2) il y avait une distinction très nette entre la bonne magie et la mauvaise magie.
Cela changea drastiquement au cours du quinzième siècle, l’époque où les forces de la nature s’emballèrent , et en conséquence quelqu’un devait être blâmé quand ce fut fini !
Le protestantisme était en croissance et n’était pas vu comme politique pour poursuivre la Mère Église qui gardait encore une grande part de pouvoir, donc certains pécheurs devaient être trouvés. La distinction entre la bonne et la mauvaise magie disparut et la sorcellerie devint quelque chose de purement malfaisant. La conception pluraliste du monde surnaturel disparut également et nous nous sommes retrouvés avec un très bon dieu qui était cependant apparemment impotent en face de l’humanité malfaisante de mèche avec un diable très méchant. En fait, , pas exactement « l’humanité », mais essentiellement « le genre féminin » !
Un des résultats de ce changement d’attitude fut la création de la sorcellerie comme une anti-religion systématique ; elle devint l’opposé de tout ce dont la chrétienté – à la fois catholique et protestante – était le symbole. La sorcellerie en tant que système élaboré de religion était inconnue avant le quinzième siècle. C’était une période dans laquelle une théorie de démons surnaturels fut inventée et cristallisée comme une explication pour les malheurs qui tombaient sur l’humanité. Comment expliquer autrement la Peste Noire qui tua aveuglément en dépit des prières et supplications des prêtres de l’Église chrétienne, à la fois catholique et protestante ?
Un autre point à noter est qu’on ne pensait pas aux sorcières comme à des êtres qui pouvaient utiliser une technologie pour contrôler les puissances de la nature ; elles devinrent des êtres qui canalisaient le mal dans le monde parce qu’elles étaient sous le contrôle de Satan. Elles étaient toutes des marionnettes de Satan et aucun bien ne pouvait venir d’elles. Le « Malleus Maleficarum » mentionne que « la sorcellerie est trouvée principalement chez les femmes » parce qu’elles sont plus crédules et ont une mauvaise mémoire, » et parce que « la sorcellerie vient du désir charnel qui est insatiable chez les femmes ». (Sprenger et Kramer, Malleus Maleficarum, 1968, p.41à 48)
En bref, « le mythe des sorcières » fut créé à la fin des années 1400 en réaction à la Peste Noire. Il consistait en un système entier et cohérent de croyances, suppositions, rituels, et « textes sacrés » qui n’avaient jamais existé jusqu’à cette époque. Les Dominicains développèrent et popularisèrent les conceptions de la démonologie et de la sorcellerie comme une image négative de la soi-disant « vraie foi » et les protestants s’y employèrent tout autant !
Quand Kramer et Sprenger (tous les deux membres de l’Ordre dominicain et Inquisiteurs de l’Église catholique) écrivirent le « Malleus maleficarum » et le soumirent à la faculté de théologie de l’université de Cologne le 9 mai 1487, cherchant son approbation, il fut condamné tout net comme étant non éthique et illégal.
L’Église catholique interdit le livre en 1490, le plaçant à l’ « Index Librorum Prohibitorum ». Pour comprendre pourquoi, nous devons prendre un peu de recul à nouveau.
Après la désintégration de l’empire romain et la montée du christianisme, beaucoup de missionnaires, trouvant que les païens avaient leur propre variété de déités et croyances locales, cherchèrent souvent à les convertir par le simple expédient de la canonisation des dieux locaux afin que la population indigène puisse continuer à les adorer sous la protection du christianisme. Ils devinrent des « saints chrétiens » complets avec des hagiographies inventées. Les anciens temples furent convertis en églises afin que les païens viennent à leur place familière d’adoration pour entendre la messe et prier leurs « saints » comme toujours. Les pratiques magiques étaient tolérées parce qu’on sentait que les gens les abandonneraient naturellement avec le temps, une fois qu’ils seraient devenus de vrais chrétiens.
La politique officielle de l’Église considérait que toute croyance dans la sorcellerie était une illusion. Dans le célèbre, mais mystérieux« Canon episcopi », nous lisons :
Certaines femmes méchantes, perverties par le diable, séduites par les illusions et les fantasmes des démons, croient et professent elles-mêmes pendant les heures nocturnes, comment monter sur certaines bêtes avec Diane, la déesse des païens et une innombrable multitude de femmes, et dans le silence de mort de la nuit traverser de grands espaces terrestres, obéir à ses ordres comme à ceux de sa maîtresse et être convoquées à son service certaines nuits. Mais je désire qu’ils soient seuls à périr dans leur manque de foi et n’attirent pas davantage de monde avec eux dans la destruction de l’infidélité. Car une multitude innombrable, déçue par cette fausse opinion, croit que cela est vrai, et croyant ainsi, s’éloigne de la vraie foi et est inestimable dans l’erreur des païens…
C’est pourquoi les prêtres dans leurs églises devraient prêcher avec toute leur insistance… qu’ils savent que cela est faux et, que de tels fantasmes sont imposés et envoyés par l’esprit malin…. Qui les trompe dans des rêves…
Qui peut prétendre n’ avoir jamais été tiré hors de lui-même dans des rêves, voyant dans le sommeil ce qu’il ne voyait jamais [quand il est] éveillé ?…
Et qui est assez stupide et idiot pour penser que tout ce qui ne se fait qu’en esprit, advient au corps même ?
On doit donc proclamer publiquement à tous que quiconque croit de telles choses… a perdu sa foi.
(Traduit par Kors et Peters, p.29 à 31. L’origine de ce document n’est pas claire. Kors et Peters (1972) le date de 1140. Il a été attribué à une réunion obscure, le Concile d’Anquira, tenu peut-être au 4e siècle. Bien qu’il n’y ait pas d’enregistrement de ce concile, la déclaration sur la sorcellerie fut adoptée par des canonistes ultérieurs en tant que politique officielle.)
Ainsi, pendant plus de six siècles, ce fut l’attitude officielle de l’Église vis à vis des sorcières – il ne s’agissait que d’illusion, de tromperie ou juste le produit de rêves. On a même déclaré :
« Quiconque était ‘assez stupide et idiot’ pour croire à de tels contes fantastiques était un infidèle. »
En 1450, 100 ans après que la Peste Noire eut détruit environ la moitié de la population de l’Europe, la Guerre de Cents Ans arriva à sa fin et quelqu’un devait en être blâmé, (absolument PAS les explosions cométaires !). La soi-disant Renaissance prenait alors son essor, Jean Vineti, Inquisiteur à Carcassonne, identifia la sorcellerie à l’hérésie. En 1458, Nicolas Jacquier , Inquisiteur en France et en Bohême, l’identifia comme une NOUVELLE forme d’hérésie. Quand Jacquier écrivit son livre sur la sorcellerie, il devait d’abord se débarrasser du « Canon episcopi ». D’autres auteurs du temps trouvèrent aussi nécessaire de diminuer cette politique officielle de l’Église dans le but même de disposer d’ une « folie de sorcière. » Donc les premières attaques furent faites sur la validité du document lui-même. Puis des sorcières contemporaines furent prétendues être différentes de celles décrites dans le document. En 1460, Visconti Girolamo, professeur Inquisiteur, Provincial de Lombardie, déclara que l’acte de défendre la sorcellerie (ou les sorcières) était lui-même hérésie. En 1484-86, Sprenger et Kramer publièrent le « Malleus » qui expliquait une théorie cristallisée de la sorcellerie qui survécut pendant trois cents ans. La presse à imprimer de Johannes Gutenberg – un produit de la Renaissance – permit à l’ouvrage d’être diffusé dans toute l’Europe. Cette cristallisation est ce qui résulta du commencement de la folie des sorcières elle-même.
À nouveau, nous notons que la plus spectaculaire des « sorcières » fut Jeanne d’Arc qui fut jugée, condamnée et brûlée en 1431, trois ans avant que la panique générale de l’Europe à propos des sorcières commence dans le Valais où plus de 100 personnes furent jugées par des juges laïcs – non religieux – pour « meurtre par sorcellerie. » Comme la folie s’étendait sur l’Europe, littéralement des centaines de milliers de femmes furent brûlées sur le bûcher. Des enfants, des femmes, et même des familles entières furent envoyées au bûcher. Les sources historiques sont pleines de descriptions horribles des tortures auxquelles ces pauvres gens furent soumis. Des villages entiers furent exterminés. Un récit dit que toute l’Allemagne fut couverte de bûchers et les Allemands furent entièrement occupés à construire des feux pour brûler les victimes. On rapporte qu’un Inquisiteur a dit : « Je souhaite que les sorcières n’ait qu’un seul corps, afin que nous puissions les brûler toutes en même temps, dans un seul feu ! » (Trevor-Roper 1967, p.152)
Dans les années 1580, la Contre-Réforme catholique devint des chasseurs de sorcières patentés, poursuivant principalement les protestants. En France, la plupart des sorcières se trouvèrent être des Huguenotes. Il y eut beaucoup de cas d’exécutions « politiques » déguisées en combustion de sorcières. Une victime fut un juge qui fut brûlé en 1628 pour avoir montré une « indulgence suspicieuse. » À mesure que la folie se répandait, la cruauté et la barbarie des attaques s’amplifia. Le juge mentionné, un Dr Haan, confessa sous la torture avoir vu cinq bourgmestres de Bamberg au sabbat des sorcières, et eux aussi furent exécutés. L’un d’eux, Johannes Julius, confessa sous la torture qu’il avait renoncé à Dieu, s’était donné au diable, et vu vingt-sept de ses collègues au sabbat. Mais par la suite, de la prison, il s’arrangea pour faire passer une lettre à sa fille Veronica, donnant un compte rendu complet de son procès. Il écrivit :
« Maintenant, ma chère enfant, tu as tous mes actes et confessions, pour lesquels je dois mourir. C’est entièrement faussetés et invention, donc Dieu aide-moi… Ils ne cessent jamais de torturer jusqu’à ce que quelqu’un dise quelque chose. Si Dieu n’envoie pas de moyen pour apporter la vérité et la lumière, toute notre famille sera brûlée. » (Trevor-Roper 1967, p.157)
Les protestants et les catholiques s’accusèrent mutuellement et les premières décennies des années 1600 furent infectées par une véritable épidémie de démons ! Cela dura jusqu’à la fin de la Guerre de Trente Ans. On dit que si la publication de « Malleus Maleficarum » fut le commencement de la terreur, la Paix de Westphalie en 1648 en fut la fin. À l’époque récente, le « Malleus » a été examiné d’une manière critique, quoique ce soit fait par des individus n’ayant pas une connaissance des événements cosmiques du temps. Néanmoins, ce qu’ils ont observé a un impact sur notre sujet ici : Démons sexys
Un soir il y a dix ans, Walter Stephens lisait le « Malleus malificarum ». Le « Malleus », comme les érudits s’y réfèrent, ne serait pas le livre de chevet de tout le monde. Habituellement traduit comme « The Hammer of Witches » (Le Marteau des Sorcières), il fut publié pour la première fois en Allemagne en 1487 comme un manuel pour les chasseurs de sorcières durant l’Inquisition. C’est un texte glaçant – utilisé pendant 300 ans, bien dans l’Âge de Raison – qui justifie et détaille l’identification, l’arrestation, l’interrogation et l’exécution de gens accusés de s’associer avec des démons, signant des pactes avec le diable et réalisant des maléfices ou de la magie malfaisante.
« Il était onze heures du soir », Stephen se rappelle. « Ma femme était allée se coucher, et sur la première page [du Malleus] se trouvait cette phrase étrange sur les gens qui ne croient pas aux sorcières et ne croient pas aux démons : «En conséquence, ceux dans l’erreur qui disent que la sorcellerie n’existe pas, mais que c’est purement imaginaire, qui ne croient pas à l’existence des démons , sauf dans l’imagination de l’ignorant et du vulgaire , lorsqu’un accident naturel arrive à l’homme il l’ attribue à un démon supposé. »
Cette phrase tortueuse se raccorde avec une curieuse ligne que Stephens connaissait de Il messaggiero, un ouvrage de 1582 du poète italien Torquato Tasso : « Si les magiciens et les sorcières et les possédés existent, les démons existent ; mais on ne peut douter qu’à chaque âge des spécimens de ceux-là ont été trouvés : ainsi il n’est pas raisonnable de douter que les démons soient trouvés dans la nature. »
Stephens, le professeur Charles S. Singleton des Études Italiennes dans le département Hopkins des langues romanes, est un critique littéraire et il sentait quelque chose d’intrigant entre les lignes de ce texte sur la page.
Tasso, et particulièrement l’auteur du « Malleus », un Dominicain théologien et inquisiteur appelé Heinrich Kramer, avaient investi dans leurs ouvrages une quantité étonnante d’énergie dans le but de réfuter les doutes sur l’existence des démons. De quoi s’agissait-il ?
Durant les huit années suivantes, Stephens lut chaque traité qu’il pouvait trouver sur la sorcellerie, de même que des récits d’interrogatoires, tracts théologiques, et autres ouvrages (sa bibliographie liste 154 sources primaires et plus de 200 sources secondaires). La plupart des 86 traités de sorcellerie qu’il cite ont été écrits en Europe occidentale aux 15e, 16e et 17e siècles, et l’un après l’autre (y compris le « Malleus ») contient des récits de rapports sexuels avec des esprits sataniques.
Pourquoi ? Est-ce que les auteurs étaient des misogynes impitoyables acharnés à dépeindre des femmes dans la pire des lumières possibles ? Étaient-ils de sinistres célibataires refoulés qui s’éclataient en écrivant des récits de sexe démoniaque ?
Stephens ne le pense pas ; les textes, selon son point de vue, ne soutiennent pas cette lecture. Ailleurs dans le « Malleus », il a trouvé une référence clé aux sorcières accusées sous la torture comme étant des « témoins experts de la réalité de rapports charnels entre humains et démons. » Ces auteurs essaient de construire des preuves que les démons existent, pensait-il. Ils essaient de convaincre les sceptiques. Et ensuite pensa-t-il , ils essaient de se convaincre eux-mêmes.
La thèse de Stephens révise profondément la sagesse conventionnelle sur des siècles de cruauté et de violence. Les grandes chasses aux sorcières européennes, dit-il, étaient l’excroissance d’une grave crise de foi. Les hommes qui écrivaient des livres comme le « Malleus », les hommes qui approuvaient la torture et la combustion de dizaines de milliers de gens innocents, avaient désespérément besoin de croire aux sorcières, parce que si les sorcières étaient réelles, alors les démons étaient réels, et si les démons étaient réels, alors Dieu était réel. Pas juste réel mais présent et attentif. Lisez soigneusement les ouvrages composés par les auteurs sur la sorcellerie, dit Stephens, et vous verrezcombien ces hommes instruits étaient profondément perturbés par leurs soupçons qui s’accumulaient : si Dieu existait, Il ne prêtait pas beaucoup attention aux descendants d’Adam. [...]
La poursuite et la persécution autorisées et organisées des sorcières, qui atteignirent leur pic de 1560 à 1630 et fut presque entièrement un phénomène de l’Europe occidentale, commencèrent durant une période de profonde inquiétude dans l’Église Catholique Romaine. Le monde européen au début des années 1400 était un naufrage. Le siècle précédent avait été étiqueté par l’historienne Barbara Tuchman comme « calamiteux » et elle n’exagère pas. Commençant vers 1315, une grande famine ravagea une grande partie de l’Europe. De 1347 à 1352, la Peste Noire tua plus d’un tiers de la population du continent. D’autres maladies et manifestations de la peste frappèrent les survivants affaiblis. Comme si une catastrophe n’était pas suffisante, l’Angleterre et la France choisirent de mener la Guerre de Cent Ans de 1337 à 1453, la guerre la plus longue de l’histoire. L’Église elle-même se fractura, divisée par des hérésies organisées massives, et par un schisme qui amena jusqu’au fait que trois hommes revendiquent en même temps le titre de vrai Pape. Comment un monde créé par un Dieu attentif, bienveillant et engagé pouvait-il être une telle pagaille ?
En effet. Les calamités de cette époque – de TOUTE époque – attaquent la foi religieuse. Et quiconque parle de telles calamités d’une manière raisonnable et factuelle comme la Nature le fait, et qui l’appuie avec des données scientifiques, DOIT être forcé au silence parce qu’il menace le fondement même de la Civilisation Occidentale : le christianisme, l’uniformitarisme et le contrôle fasciste de l’humanité !
Il semble que de telles persécutions pourraient très bien avoir été initiées comme un moyen de contrôler ceux qui proféraient des « hérésies » contre l’ordre « providentiel » de l’univers établi par l’Église et l’État, comme de faire remarquer qu’un nombre accru d’observations de boules de feu et de comètes peut très bien suggérer que la planète et ses habitants soient en danger potentiel. Ce fut la période de Galilée, après tout, et il fut accusé d’être un « hérétique » pour ne pas soutenir le pouvoir de Dieu tout-puissant. De nos jours, c’est la même chose que d’être accusé d’être une « secte. » Nous notons aussi, comme mentionné ci-dessus, que l’Église régresse dans le même état d’esprit qui tenait bon durant les autres périodes « eschatologiques ». Ce qui me frappe comme étant particulièrement risible est la manière dont l’école étasunienne des impacts d’astéroïdes la traite. Apparemment, sous l’influence de l’école britannique de bombardement cométaire, ils réfléchissent à tous ces faits. Il semble aussi hautement probable que toute la Guerre contre le terrorisme soit une diversion par rapport à ce qui se passe « là-bas. »
En fait, dans une récente conférence : AIAA 2007 Planetary Defense Conference nous notons ce qui les agite le plus :
Un impact d’astéroïde pourrait se produire n’importe où sur le globe n’importe quand, donc la défense planétaire a des implications pour toute l’humanité. Toutes les nations sur Terre devraient être préparées à cette calamité potentielle et travailler ensemble pour empêcher ou contenir le dommage. Cela dit, il y a actuellement très peu de discussions ou de coordination des efforts aux niveaux nationaux ou internationaux. Pas une seule agence dans un pays n’a la responsabilité de progresser sur la déviation des NEO(2), et les agences de contrôle des désastres n’ont pas simulé ce type de désastre.
Fournir un financement sur le long terme fut également vu comme un défi. La plupart du travail dans toutes les zones de défense virtuelles planétaires a été fait sur le temps personnel et à l’initiative des individus. Il y a un besoin d’études continues et d’articles examinés par des pairs pour améliorer notre connaissance dans ce domaine, de même que d’augmenter la crédibilité de la question et la confiance du public dans notre capacité à répondre. La réalité est que les efforts pour minimiser la déviation ou le désastre des NEO pourraient ne pas être requis durant des décennies ou plus, donc les gouvernements qui sont focalisés sur des soucis plus immédiats peuvent ne pas vouloir avoir recours à ce type de travail. Déterminer le niveau approprié de ces recherches et financer ces activités sur le long terme est vu comme un problème majeur.
De plus, des questions légales et politiques majeures reliées à la défense planétaire doivent être résolues. Un exemple est la responsabilité pour des prédictions qui s’avèrent fausses ou des missions de déviation qui ne fonctionnent que partiellement ou échouent complètement,résultant en un impact. D’autres exemples incluent :
- On prédit qu’un impact peut arriver dans une zone spécifique, et les résidents et affaires qui pourraient être affectés sont évacués . Y a-t-il des responsabilités associées à la perte en valeurs immobilières si la prédiction est fausse ?
- Une nation fait une tentative de déviation, mais elle échoue à changer suffisamment l’orbite de l’objet pour manquer la Terre. Cette nation est-elle responsable du dommage infligé ?
- Une menace de NEO exige l’option nucléaire, mais la perception publique est que la possibilité d’un échec de lancement et le dommage qui s’ensuit est plus grave que la menace du NEO. Quelles sont les responsabilités et les implications politiques et policières associées à un échec de lancement au cours d’une mission de déviation ?
Ces types de question devraient être discutés et résolus avant qu’elles ne soient soulevées par une menace sérieuse.
Et c’est bien ce qui les inquiète ! La responsabilité légale !
Ahurissant.
Et on ne peut nier qu’à la fin de la Guerre de Cent Ans et de la Peste Noire, les persécutions des sorcières furent utilisées pour étouffer complètement toute allusion que la Terre n’était pas suspendue en sécurité dans l’espace…
L’histoire et la vérité furent supprimées dans le sang et en brûlant la chair humaine.
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1. Nom ancien donné à la Chine du Nord par Marco Polo (NdT)
2. Near Earth Object : Objet proche de la Terre = Objet géocroiseur (NdT)
source : Laura Knight-Jadczyk / Sott.net / mar., 15 jan. 2008 11:23 CST