C'est pour quand ?

Non, je ne suis pas enceinte...
Lorsque l'on a un enfant de 3 ans et demi, c'est une question qu'on entend souvent. Et même bien plus tôt."Alors, un petit deuxième ?"
A croire que les autres ont besoin de connaitre nos projets, même lorsque nous-même n'en savons rien.
Bon, quand le père de ma fille et moi nous sommes séparés, ça s'est un peu calmé, forcement.
Depuis que je vis avec Papa à l'Ouest, ça recommence.
Je n'aime pas cette question. Elle est bien trop personnelle et surtout bien trop douloureuse.
Je ne sais pas si j'ai envie d'un autre enfant.Avec une fille et une belle-fille adorables, je me sens très bien. J'appréhende doucement ma vie de famille recomposée et du fait des gardes alternées, je me redécouvre une vie personnelle, oui PERSOnelle.Dans l'enfer de la séparation et de la maternité à mi-temps, c'est tout de même une consolation.
Mais ça n'est pas le plus douloureux.Ce qui fait mal, c'est que les petits curieux ne se doutent pas à quel point ils remuent des choses... pas les proches bien sûr, car les proches savent.
Je n'ai pas envie d'entrer dans le détail du médical, ce serait long, fastidieux et pas rigolo du tout. Un jour je vous en parlerai. La parole est importante, mais pas aujourd'hui.
Je ne sais même pas si j'ai envie d'un autre enfant.Ce qui me fait mal, c'est que cette question ne soit associée qu'à de la douleur et de la complexité. La douleur liée a la difficulté même d'avoir un enfant, la complexité de la famille recomposée.Que ce syndrome conditionne tout, ne laisse même pas la place aux autres questions. Le choix d'un couple, le désir de l'enfant, de la fratrie, de l'amour familial.
Lorsque je me pose la question du désir d'enfant, mon cœur devrait se remplir de fleurs, pour l'instant, il est serré et inquiet.
Je n'arrive pas à gérer cette question, alors quand on me la pose, tout ce que j'arrive à répondre est : "ah non quelle horreur"Pas facile à recevoir comme réponse ? Ben fallait pas poser la question...