Week-end à la mer

Dans cette petite station balnéaire, tout est comme encore endormi. On a beau être le week-end de la Pentecôte, les rues sont très calmes, tout est paisible. Ce calme me fait du bien, je me sens privilégiée. La petite maison familiale au bord de la mer est un vrai luxe.Chacun la vit à sa manière, selon ses envies. l’un aime venir passer quelques jours, se ressourcer seul, face à la mer et promener son chien. L’autre vient régulièrement faire la fête entre potes. Pour la dernière, c'est une fois par an au moins le week-end des pétasses. (terme affectueux par chez nous je précise). Et parfois, tout le monde s'y retrouve et c'est le joyeux bazar.Ce grand week-end de la Pentecôte, c'est le nôtre. Juste nous 4.

Et ça y est, nous y sommes. Il est vrai que nous l'attendons depuis longtemps et que nous avons failli rester à la maison tellement les filles ont été affreuses avant le départ. Chacune à sa manière (une tête brûlée et une pleureuse), pas une pour rattraper l'autre. Nous n'avons pas été très patients non plus, ni très organisés.Il faut dire que partir avec deux petites puces s’apparente plutôt à un déménagement. Nous ne sommes pas des aventuriers, pas du tout. Nous aimons être équipés, c'est parfois un peu lourd à gérer et surtout, inutile à environ 80 %.Nous sommes donc arrivés un peu tard ce samedi soir, après un passage express à un mariage, parfois difficile de tout concilier.Dimanche matin, 8h30, tout le monde est levé, le petit déjeuner est pris. On peut se poser, un peu d'écriture pour moi (j'essaie d’arrêter les magazines féminins), l’Équipe pour Papa à l'Ouest, son petit bonheur des vacances.Bon, la suite, c'est comme chez vous, hein ? Fin du tableau idyllique et début de la vraie vie.Nous étions installés, prêts à profiter de ce temps de calme / repos bien mérité. Ça a tenu, environ, 10 minutes. Puis, elles se sont disputées, elles ont crié, on a crié. Elles veulent jouer ensemble, pas ensemble, à cache-cache, faire du dessin, re cache-cache, et « Maman, Choupinette elle sait pas bien compter, bouh » « Pas vrai, na » « Fripounette, arrête de faire tes lois ».Ah, ah, elles crient, on crie...Bon, on va sortir alors... Le ciel est gris, il fait 10 °C.« Veut aller dans le sable », « Bouh, c'est mouillé », « Veut pas marcher moi »Pas grave, dans la joie et la bonne humeur (ou presque), tout le monde rentre à la maison, il pleut.« manzer quoi ?», « du steak haché et des pâtes, pour la 2ème fois du week-end » (bouh, parents indignes). Mais, pour la première fois de la journée, les visages s'éclairent, je suis la reine du pétrole . Les cris cessent.Rien de vaut un week-end en famille au bord de la mer, non rien.