Magazine Journal intime

Un collège et un cinéma remplacé par onze villas

Publié le 27 juin 2013 par Lalex

J’ai appris cela un peu par hasard et j’avoue que cela m’a attristé… Le collège privé Sainte-Marie et le cinéma Les Evens, à La Baule, vont faire place à des villas suite à la vente des terrains par le diocèse de Nantes.

stmarie

Ce lieu, situé au coeur du centre-ville, près de l’avenue de Gaulle, du marché et des plages, m’évoque des souvenirs de vacancière enfant, mais aussi d’illustratrice car j’avais été invitée à une rencontre-dédicace dans ses murs il y a plusieurs années. J’ai plusieurs fois fréquenté, l’été à la recherche d’un peu de fraîcheur, la salle de cinéma qui proposait des documentaires sur d’autres pays. Si cette dernière va être détruite, ainsi que des annexes du collège, l’architecte mandaté par le prometteur conserve le bâtiment historique pour en faire une copropriété. J’ai découvert, depuis que j’ai appris cette triste nouvelle, que l’enseignement avait cessé à l’été 2011 pour des raisons économiques (malgré la mobilisation des enseignants et des parents d’élèves), et que la commune de La Baule ne souhaitant pas l’acquérir, le terrain avait été vendu puis le permis de construire obtenu en février 2013.
Il ne me restera donc que des souvenirs d’été, d’une salle avec des enfants intéressés et joyeux à la vue de mes dessins, et des documentaires sur grand écran qui faisaient rêver…


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Par Yvonnick Leclerc
posté le 03 janvier à 08:07

Cinéma « Les Evens », avenue des Acacias Une page de La Baule est tournée

Lamartine écrivait : « Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force à aimer ». Essayons donc de faire revivre, en quelques lignes, notre cinéma dont les murs s'intégrèrent avec ce qui devint le Collège Sainte Marie, dans cet ensemble dénommé les « Grandes Écuries » sur des terrains cédés par un généreux donateur, Monsieur Édouard Darlu. En 1927, l'abbé Garino, vicaire à la paroisse Notre Dame y a fondé avec l'aide de Monsieur Jean Vincent, premier président, un patronage : « Les Jongleurs de Notre Dame » avec des activités diverses : « Cercles d'études, gymnastique, musique, théâtre..., dans la salle Saint Joseph qui devint en 1937 le Cinéma Familial puis dans les années 1970 le Cinéma les Evens. Plusieurs présidents succédèrent à Jean Vincent : Pierre Renou, René Robert, Jean Gaillardon, Octave Festini et Françoise Maugest. Grâce à l'Abbé Garino le théâtre souleva l'enthousiasme des spectateurs avec « Le mystère de Kerauch », « Yvonnick », « 25 ans de bonheur », « 600.000 francs par mois »... A la reprise après guerre le cinéma prend un essor nouveau avec trois spectacles formidables où se lient la magie et l'image : « Sourire du monde », « Cocktail pour tous en 10 tableaux » et « Illusions » dont les décors remarquables et minutieux furent réalisés par les regrettés Pierre Gellard et René Robert. Le cinéma « Les Evens » a fermé en 2008 après l'annonce de la vente par l'évêché après avoir offert à l'année un grand choix de films du circuit commercial, « Séances Arts et Essais, Connaissance du Monde, Visages du Monde, Cap Monde » et des séances pour les jeunes proposées par le Conseil Général qui mobilisaient les projectionnistes, Guy Windels, Pierre Pérais, Dominique Bastard. N'oublions pas aussi les spectacles de danses, conférences, expositions, assemblées générales, arbres de Noël. Un local était occupé chaque été par des jeunes de la JOC au service des jeunes travailleurs saisonniers. Le cinéma « Les Evens » n'est plus. Il vient de disparaître, rasé pour laisser place à un ensemble immobilier, « Les Villas de Marie ». Que d'anecdotes hantent nos esprits ! Nous n'oublions pas la multitude de bénévoles dont l'esprit de service contribua à offrir du bonheur. Ils furent trop nombreux pour les citer ici. Nous leur témoignons notre immense gratitude.

                            Yvonnick Leclerc

Un grand merci à Mademoiselle Anne-Marie Jagut qui a largement contribué à cette rédaction.