Mohammed Morsi
L’Egypte "laïque" contre "l’Egypte des Frères musulmans", c’est désormais la dynamique de la présidence égyptienne qui compte de plus en plus sur un affrontement direct, entre ses forces, contre la majorité du peuple et surtout l’armée. Mohamed Morsi a pris goût au pouvoir, et veut s’y accrocher comme une sangsue, quelque soit le prix à payer, et, il le déclare d’ailleurs…
Tard dans la nuit, la présidence égyptienne a rejeté l’ultimatum lancé par l’armée, lui laissant 48 heures pour satisfaire les "demandes du peuple", faute de quoi elle imposerait une feuille de route. Déterminée plus que jalais à diviser les Egyptiens, le pharaon autoproclamé est décidé à narguer le peuple, en parlant d’une réconciliation nationale en trompe l’oeil. Le pouvoir chevillée au corps, l’administration Morsi fait valoir la suprématie de la présidence en notant que,"la déclaration des forces armées n’a pas été soumise au président avant sa diffusion médiatique, ce qui contient des signes pouvant causer la confusion". Rien que ça.
"L’Etat démocratique égyptien civil est une des plus importantes réalisations de la révolution du 25 janvier"
"l’Egypte ne permettra absolument aucun retour en arrière quelles que soient les circonstances"
Il a bien raison. Il est issu d’une élection démocratique mais, sa dérive dictatoriale ne cadre pas avec la démocratie dont il se réclame. Le commandement militaire a pourtant affirmé dans un message lu à la télévision que "si les revendications du peuple ne sont pas satisfaites, (les forces armées) annonceront une feuille de route et des mesures pour superviser sa mise en œuvre".
On verra bien si la Place Tahir se laissera faire, voire l’armée, face à un président perdu, incapable de tenir le cap ou même kes rênes du pays…