Cristina E. Fernández de Kirchner, présidente de l’Argentine, et Evo Morales.
La Bolivie compte à peine plus de 10 millions d’habitants, tandis que la France en compte plus de 65 millions. La Bolivie n’est pas une force nucléaire à la différence de la France mais, elle est, hélas, plus indépendante que la France. La force de dissuasion française ne sert à rien devant les États-Unis. L’affaire Edward Snowden vient ouvrir les yeux des Français qui croyaient vivre, sans doute, dans un pays qui respecte les droits de l’Homme, la justice, la liberté d’expression et surtout le droit international contenu dans la Convention de Genève.
Comment un pays qui a été espionné illégalement peut-il refuser la demande d’asile de son « sauveur » ? Une question qui a une réponse et qu’aucun éditorialiste n’osera poser à qui de droit. Ceci a une explication simple. Engagé dans un bellicisme abscons à travers le monde, la France sait très bien que, sans les États-Unis, elle est une voiture sans essence. On l’a vu au Mali avec le coup de main des drones américains. Auparavant, on l’avait expérimenté en Libye où, Barack Obama avait ouvert les hostilités avec ses Tomahawk. Derrière les muscles de Nicolas Sarkozy contre Mouammar Kadhafi se cachait en réalité la main scélérate et meurtrière de l’Antéchrist américain Barack Obama, l’imposture des impostures…
Le bellicisme de François Hollande a trouvé ses limites en Syrie, simplement parce que les États-Unis ne veulent pas y aller. Il suffit que l’oncle Sam donne le feu vert pour que les Mirage passent à l’action. En réalité, le président us lui-même est confronté au Niet russe et, le risque pour lui serait que les missiles sol-air S-300 n’entrent en action en abattant des aéronefs américano-alliés pour que l’opinion publique américaine, hostile à l’ouverte d’un front syrien, ne s’exprime avec virulence. Qu’elles ont été les déclarations de François Hollande après les révélations au grand public de l’espionnage américain ? Qu’il fallait que ça cesse. Vis à vis de Snowden, hypocritement, il avait déclaré, « nous n ’avons pas reçu sa demande d’asile ».
Le cynisme des autorités françaises à l’encontre du jeune Américain Edward Snowden est à l’image de leur incompétence. Au-delà de leur suffisance, on découvre un géant aux pieds d’argile ou à contrario un coq qui chante ses pieds dans sa propre merde. De la daube donc, avec, d’une part, un soutien affiché à des terroristes en Syrie, et d’autre part, une lutte contre les épigones des mêmes au Mali. Une dichotomie aussi ridicule que pathétique, tirée des bas-fonds de l’inconséquence cérébrale de leurs actes. Ces gens sans cap, perdus dans des rêves chimériques, ont un logiciel suspendu en vol, qui demeure probablement au Moyen-Âge. Ils sont convaincus qu’ils sont encore les rois du monde. Cette époque est révolue.
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Sachant pertinemment que l’interdiction du survol de la France par son avion est le fait américain, le président bolivien, Evo Morales, qui n’encaisse toujours pas l’humiliation à lui infligée malgré les excuses plates de la France, sait que l’Hexagone n’est qu’un caniche des États-Unis. C’est ainsi qu’il menace plutôt le pays de Barack Obama. Il a déclaré qu’il envisageait de fermer l’ambassade américaine à La Paz. Il faut d’ailleurs que les pays latino-américains, par solidarité, y songent, d’autant plus que ce sont probablement de hauts lieux d’espionnage. Pire, bénéficiant de l’extraterritorialité, ces ambassades peuvent comme d’habitude, avoir des agents perturbateurs, pour déstabiliser certains pays.
Selon lui -et d’ailleurs c’est un secret de Polichinelle-, Washington a fait pression sur les pays européens à la suite de rumeurs sur la présence d’Edward Snowden dans son avion. Evo Morales, à Cochabamba où sont réunis les alliés de la Bolivie dans la région pour apporter leur soutien au président bolivien au lendemain d’un retour de Russie émaillé d’incidents, a déclaré :
"Nous allons étudier, si cela s’avérait nécessaire, la fermture de l’ambassade des Etats-Unis en Bolivie. Nous n’avons pas besoin d’une ambassade des Etats-Unis".
Et François Hollande, notre caniche en chef, que fait-il quand il voit Barack Obama malgré l’espionnage et l’humiliation ? Il balance sa queue, courbe l’échine, se lèche les babines et aboie de plaisir. Les dirigeants européens sont des esclaves au service des Etats-Unis. Peu importe le prix de l’humiliation, c’est une logique implacable. Ce n’est pas/plus le cas des dirigeants sud-américains…A cet effet, la Bolivie a annoncé qu’elle allait examiner la demande d’asile de Snowden, une fois qu’elle l’aura sur la main.