Magazine Journal intime

Appelez-moi Miss Bricolage (ou A la recherche du ventilo perdu)

Publié le 06 juillet 2013 par Anaïs Valente

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Aujourd'hui, il fait chaud.

Et aujourd'hui, je vais sortir de chez moi, ce qui est incompatible avec les chaleurs intenses chimiques que je ressens actuellement et qui vont jusqu'à provoquer des malaises (imaginez une fièvre soudaine et fulgurante, ben voilà, c'est ça).

J'ai donc décidé de m'équiper d'un ventilateur.

J'ai bien un petit ventilateur usb bien pratique, mais il sera moins pratique de me trimbaler avec mon ordinateur portable pour y brancher le ventilo.  Un peu lourd.

Je me souviens avoir acheté un mini ventilo à piles rouge y'a des années.  Et je me souviens avoir reçu un petit ventilateur à piles noir y'a des années aussi, pour le blog, lors d'une campagne Passoa (buvez avec modération).

The big question of the day is : où sont-ils ?

Ce sont toujours les choses dont on a peu usage qui se cachent le plus.  

Pour le rouge, j'ai peu d'espoir, il a vécu deux déménagements.  Je sais que je l'ai quelque part (hé, je ne jette jamais rien), mais j'ignore totalement où et vu que je suis bordélique et dispose de dizaines de tiroirs pleins de brol, j'ai peur d'y passer la journée (hé, je ne jette jamais rien je vous dis).

Mais le noir doit être là, à portée de main, à portée de regard.

J'ouvre un tiroir, celui à piles, outils, petit matos électronique, tournevis, prises, corde, pinces, porte-clés, sonnette qui sonne pas and co (hé, je vous dis que je jette jamais rien) et j'y trouve, alléluia hosannah au plus haut des cieux paix sur la terre aux inventeurs du ventilateur, mon ventilateur noir.

Qui fonctionne pas.

Damned.  Un sort aux inventeurs du ventilateur à pile, pourquoi n'ont-ils pas inventé le ventilateur à dynamo.  Bon, faut le recharger, ça donne chaud, mais ensuite on peut se rafraîchir les aisselles facilement quoi.

J'ouvre le ventilateur, scellé par un couvercle vissé par une minuscule vis, au moyen d'un de mes minuscules tournevis, retrouvé après dix minutes de recherches (mais qui a inventé les vis dans les couvercles de ventilo re-damned ?).

Je trouve trois piles dans mon tiroir à piles and co, en fouillant dans l'amas de piles en état / usagées qui le squattent en me disant que je ferais vraiment bien de trier et de classer mes piles, de recycler celles qui doivent l'être, de recharger celles qui peuvent l'être, bref de changer mon mode de fonctionnement, de ranger, de jeter.  Dans une autre vie, peut-être.

J'enlève les trois piles et constate qu'une d'elles a coulé re-re-damned.  Ça va être galère, je sais que pile qui coule est synonyme d'appareil qui colle et qui, accessoirement, ne fonctionne plus.

Je nettoie un peu la gluanteur qui squatte l'intérieur de mon ventilateur et je constate alors que le petit ressort sous cette pile qui coule a été totalement rongé et s'est désolidarisé de sa base pour se transformer en trois petits anneaux (preuve en est que le contenu d'une pile est pire que le coca).  Re-re-re-damned.

Je tente quand même de mettre mes trois piles neuves (encore sous blister, merci le dieu du blister) en place, mais ça marche pas.  Logique, je vois bien que sans le ressort, la pile ben elle se balade (puisse-t-elle éviter de me chanter des ballades – digression pour que vous comprendre la différence entre balade et ballade).

Puisqu'elle se balade, je vais la coincer.  Je fabrique un petit ressort de carton (bricoleurs, taisez-vous, continuez à lire), que j'insère, suivi de la pile et de ses deux compagnes.

Ça marche pas.  Re-re-re-damned.

Puis je réfléchis.  Ouais, ça je sais faire aussi.  Parfois.

J'analyse l'intérieur de mon ventilo.

Et j'ai un éclair d'intelligence.  Je me dis que le ressort sert à coincer, mais aussi à faire passer des trucs.  Des trucs de la pile.  Enfin bref pour résumer et pour faire court, faut du métal.

Je tente de remettre les anneaux anciennement poisseux anciennement constituant un ressort, mais j'abandonne vite.

Et je réfléchis encore un peu.  Me faut un ressort.

Je me rappelle avoir laissé traîner un ressort des semaines dans un petit plat sur ma table de salon, me demandant d'où il venait, puis l'avoir jeté.  Mais pourquoi ai-je jeté ce ressort, moi qui ne jette jamais rien ?

Et je réfléchis.  Ça chauffe ferme là-dedans.  Et j'ai chaud.  Et même pas un ventilateur pour me rafraîchir.  Et je m'énerve, ce qui n'est pas bon pour mes chaleurs chimiques.

Gros titre dans la presse "une namuroise meurt d'autocombustion après avoir cherché durant six heures un ventilateur".

Puis ça tilte à nouveau dans ma tête.  Oùskia des ressorts ma bonne Dame ?  Dans les bics.  CQFD.

Et vu que je ne jette rien, des bics, j'en ai des dizaines.  Qui écrivent ou n'écrivent plus, séchés par le temps, mais on s'en moque. 

J'y trouve un ressort.  Je l'insère à la place du premier.  Il saute à gauche et à droite mais je parviens à le coincer avec la pile.  J'insère les deux autres piles, et le miracle se produit.

Mon ventilateur fonctionne.

De l'air frais, alleluia hosannah blablabla.

Bon, sur ses pales, on voit tourner en lettres rouges PASSOA, mais je m'en moque comme de ma première pile rechargeable.

Je nage dans le bonheur (et accessoirement dans la sueur).  Je suis un génie.  Un génie du bricolage. 

Trop fiereuh de moieuh !

Prochaine étape, trouver un ventilateur sans piles, j'en ai dégotté un sympa ici, mais ça m'a l'air d'être à l'autre bout du monde re-re-re-re-damned.

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