Depuis l’annonce il y a quelques jours du retour du Président SARKOZY, un air particulier flottait dans le monde politico-médiatique français. Certains le craignant se sont relayés pour l’injurier, le calomnier et tenter de salir son blason ; d’autres dans son camp, en délicatesse dans les sondages, ont tenté de récupérer les quelques miettes de popularité qu’on peut espérer en s’affichant comme son plus fidèle allié... Tout ceci n’honore pas la Politique, mais reflète très justement l’évènement politique du jour. Le retour de l’ancien Président de la République sur la scène publique. Même si ce retour fut bref et surtout porté sur la crise financière sans précédent que traverse l’UMP, Nicolas SARKOZY a été reçu comme un champion tant par les militants massés autour du siège du parti que par les cadres et autres barons siégeant dans ce bureau politique extraordinaire. Les légendes ne meurent jamais, SARKOZY est une légende vivante. Battu mais pas terrassé, il
Ces quelques moments politiques intenses me replongent dans mes analyses d’il y a une dizaine d’années quand celui qui était alors Ministre de l’Intérieur démontrait déjà tout son talent. Nicolas SARKOZY demeure le plus brillant Homme Politique de sa génération, le seul qui puisse à la fois électriser ses partisans, monopoliser la une de tous les médias, se faire écouter de ses amis et des ennemis, interpeler par son discours aussi bien les gens les plus simples que les élites.
HOLLANDE, à l’étranger ou sur la scène nationale, n’est qu’un Président de substitution, élu par défaut. Ni le charisme, ni le talent, ni la parole, ni l’énergie du Président SARKOZY.
Depuis la IIème guerre mondiale en France jusqu’à ce jour, il n’y a eu que De Gaulle, Mitterrand, Chirac et Sarkozy. L’avenir révèlera certainement d’autres grands hommes ou femmes politiques français, mais le constat actuel est sans appel.
Au-delà du plaisir ressenti, une vive douleur se fait sentir : quel immense gâchis la France a vécu en mai 2012 ! Parce qu’à chaque médaille, il y a un revers. Et comme tout animal politique, Nicolas SARKOZY a son prédateur : lui-même.
C’est pour ça qu’il a été bien sage de signaler que ce n’était pas son retour politique, vu que les mêmes forces qui se sont coalisées pour le faire battre sont toujours à l’œuvre.
Mais déjà il a marqué les esprits : la reconquête tant espérée à droite se fera nécessairement avec lui.