Magazine Journal intime

Silence

Publié le 09 juillet 2013 par Anaïs Valente

Un silence de mort, serais-je tentée de dire.  Mais non.

Un silence reposant.

22h53.

The cranberries ont cessé de me susurrer que There's no need to argue.

Le silence envahit l'espace.  Le ciel.  L'air. 

A ma droite, le soleil déjà couché laisse passer encore un fin filet de lumière.

A ma gauche, un mur.

Tout autour de moi, des tas de petites lumerottes que j'ai installées, solaires, qui n'éclairent rien sinon le bonheur d'avoir un petit coin de presque paradis pour y passer mes soirées d'été.

Tchu, la poésie m'envahit, je deviendrais presque gnangnan.

Dans ma bouche, une pêche.  Plaisir redécouvert de manger des fruits.

Mon carillon de bambou ne carillonne plus, cerné qu'il est par les fleurs de fuschia qui s'ouvrent enfin.

Mon HLM pour insectes est déserté, mais kessepassetil ?

Une porte claque, derrière moi.

Pas une seule étoile dans le ciel.  Mais où sont-elles ?  Ah si, une.  La seule.  Etoile Polaire ?  Etoile du Berger ?  Jamais su retenir la différence, déjà qu'il y a un an je pensais qu'elles n'étaient qu'une seule et même étoile.

Un chat miaule comme s'il était poursuivi par une souris, et pourrit le silence de ses cris si peu félins.

Six petites flammes vacillent au gré de la légère brise.  Fait plus frisquet, ce soir, non ?

Fragile odeur d'herbe ou de plantes ayant eu trop chaud.  Mon hortensia me le crie, désespéré : j'ai eu trop chaud !

Un petit pastis, un massage des pieds, une étoile filante, et tout serait parfait.

22h58.  Silence. 

Un silence de mort, serais-je tentée de dire.  Mais non.

Un silence reposant.

22h53.

The cranberries ont cessé de me susurrer que There's no need to argue.

Le silence envahit l'espace.  Le ciel.  L'air. 

A ma droite, le soleil déjà couché laisse passer encore un fin filet de lumière.

A ma gauche, un mur.

Tout autour de moi, des tas de petites lumerottes que j'ai installées, solaires, qui n'éclairent rien sinon le bonheur d'avoir un petit coin de presque paradis pour y passer mes soirées d'été.

Tchu, la poésie m'envahit, je deviendrais presque gnangnan.

Dans ma bouche, une pêche.  Plaisir redécouvert de manger des fruits.

Mon carillon de bambou ne carillonne plus, cerné qu'il est par les fleurs de fuschia qui s'ouvrent enfin.

Mon HLM pour insectes est déserté, mais kessepassetil ?

Une porte claque, derrière moi.

Pas une seule étoile dans le ciel.  Mais où sont-elles ?  Ah si, une.  La seule.  Etoile Polaire ?  Etoile du Berger ?  Jamais su retenir la différence, déjà qu'il y a un an je pensais qu'elles n'étaient qu'une seule et même étoile.

Un chat miaule comme s'il était poursuivi par une souris, et pourrit le silence de ses cris si peu félins.

Six petites flammes vacillent au gré de la légère brise.  Fait plus frisquet, ce soir, non ?

Fragile odeur d'herbe ou de plantes ayant eu trop chaud.  Mon hortensia me le crie, désespéré : j'ai eu trop chaud !

Un petit pastis, un massage des pieds, une étoile filante, et tout serait parfait.

22h58.  Silence. 


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