Vous attendez tous la suite donc là voici... et je peux vous dire que là j'ai les nerfs parce que j'avais déjà écrit l'article mais le temps d'appuyer sur publier mon ordinateur s'était déjà éteint.
Donc rappelez vous, j'étais avec P. et ça libido commençait à le titiller sérieusement...
Nous voici donc toujours dans le même bar, P. et moi toujours collés l'un à l'autre, nos lèvres, nos corps... tout en se déhanchant en continue sur la musique. Je ne fais même plus attention à la chanson, je danse, mon esprit est ailleurs et mon regard plongé dans le sien. Il me prend la main pour la faire descendre le long de son torse jusqu'à son entrejambe. Wow monsieur est du genre pressé.
La musique résonne au fond de mes entrailles, j'entend vraiment rien de ce qu'il cherche à me dire et puis cette sorte de "spanglish" ne me facilite pas la tâche. Il me prend une nouvelle fois la main mais cette fois m'entraine vers la sortie à la recherche d'un endroit plus calme.
Nous voici maintenant à l'extérieur du bar, il pleut, il est 3h du mat'... mais je sais pas...je suis plutôt à l'aise et rassurée en sa présence, et même si je ne le connais que depuis l'après midi. On s'éloigne un peu, la rue est déserte, on s'embrasse de plus belle... puis le désir dépassa l'entendement et il se passa ce qu'il se passa.
Pas de jugement hâtifs. Je profite et le fais avec précaution. J'aime être "aimée" et "désirée" c'est pas vous les filles qui me direz le contraire.
Il était très doux, tant de tendresse m'avait manqué depuis quelques mois. Des caresses, des baisers, sous la pluie..à la spiderman mais sans le costume et sans la tête à l'envers...un peu moins de pluie aussi. Bon en fait ça y ressemble pas trop d'accoooord... On ne s'est pas rendu compte que ça faisait une heure qu'on était dehors et qu'on avait lachement abandonné les autres. Oui je sais, j'ai pas assuré et j'ai laissé mon amie en plan avec son mexicain...et un américain aussi je crois. J'ai appris par la suite qu'elle était sorti pour me chercher, après 20 min elle a laissé tomber et est rentrée à l'auberge accompagnée de ses deux alcooliques euuh acolytes. Elle savait avec qui j'étais mais elle était quand même inquiete, surtout que nous avions laissé toutes nos affaires dans le bar (elle a tout récupéré avant de partir heureusement !)
Au bout d'un moment, P. et moi envisageons quand même de rentrer. Notre arrivée devant l'auberge n'est pas des plus discrètes. Tout le monde est encore dehors, à discuter, parfois à danser et malheureusement pour un à vomir aussi.^^ Et nous on arrive d'on ne sait pas où, main dans la main, le sourire aux lèvres, et mon amie qui nous crie "MAIS BORDEL OU EST CE QUE VOUS ETIEZ TOUT LES DEUX !", elle n'était pas fachée, plutôt morte de rire oui ! Et bon là, j'avoue que j'ai eu comme un black out. Je crois que je suis montée direct dans ma chambre, je sais pas trop si j'ai parlé avec P., si je lui ai dit bonsoir ou quoi... je crois que lui aussi je l'ai lachement abandonné: décidément c'était mon soir. Je m'en suis rendue compte au moment où on a entendu frapper à notre porte: c'était P. et un pote français rencontré le jour même lui aussi. Je suis restée plutôt silencieuse, P. aussi. Pas besoin de paroles, les regards et les sourires voulaient tout dire^^ rooh ses yeux.... Je lui ai dit "bonne nuit" en version française parce qu'il aime ça, il trouve ça sensuel.
Le lendemain fut très dur... on avait quand même mis le réveil pour le petit déjeuner seulement servi entre 8h et 10h30... mais pour moi impossible de me lever...un mal de crâne atroce, mal au coeur...mais de très bons souvenirs de cette première soirée. Je n'ai pas vu P. de la journée...enfin du moins jusqu'au soir 23h où quelqu'un frappa à ma porte. C'était lui. Il partait le lendemain à 6h. Putain.
J'étais encore mal, ça le faisait marrer. Impossible de sortir quelque chose en espagnol ni en anglais d'ailleurs... j'étais comme bloquée et mon amie faisait la traduction des quelques mots qu'il nous a adressé. On échange nos adresses mail puis vient le moment des "au revoir". Il fait la bise à mon amie puis se dirige vers moi. Là dans ma tête tout se bouscule, je fais quoi ? je tend les lèvres ? Je lui fait simplement la bise..? Finalement on se fera la bise malgré quelques hésitations des deux côtés. J'ai senti que lui aussi ne savait pas trop quoi faire. Mais notre bise fut plutôt lente et très appuyée. Un tendre baiser sur la joue et un regard plus que significatif lorsqu'il éloigna sa tête. Trop conne. C'était peut être la dernière fois que je le voyais.
La soirée s'est terminée autour d'un "Churros con chocolate" à 1h30 du matin dans une brasserie du centre de Madrid avec notre ami français (très charmant lui aussi, et sur qui mon amie avait craqué...enfin elle était en couple et a su resister durant tout le voyage malgré de nombreux moments difficiles) qui partait lui aussi le lendemain mais en début d'après midi contrairement à P.
Damien Rice - Rootless Tree