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14 juillet… Vaste pantomime organisée

Publié le 14 juillet 2013 par Georgezeter

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Liberté, Égalité, Fraternité…Le premier à avoir formulé cette devise fut Maximilien de Robespierre dans son Discours sur l'organisation des gardes nationales imprimé en 1790…Donc, dès le départ un grand ami de l’humanité et du droit de se faire couper la tête à utilisé ces 3 petits mots, qui mis bout à bout ont permis de faire croire au bon peuple crédule, ben qu’oui, nous vivions dans un pays où tous sommes frères et égaux et patin et couffin. Ouais, c’est cool ma pool !

La révolution de 1848 et la IIème République l’adoptent comme devise officielle. Elle est empreinte d’une dimension religieuse : les prêtres célèbrent le Christ-Fraternité et bénissent les arbres de la liberté qui sont alors plantés. Bref, après Robespierre c’est les curetons qui s’y mettent. Mais l’Napoléon 3 arrive, et tout ce fatras égalitaire tombe aux oubliettes. Il faut attendre 1880 pour que paf ! Sur les frontons des mairies, écoles, hôpitaux, boxons et maison de passe s’inscrive la devise à toto.

On se rend bien compte que ces 3 jolis concepts se sont installés cahin-caha sur presque 1 siècle pour faire croire aux bons cons sans-culottes qu’ils existaient et portaient la culotte…

Prise de la Bastille et couillonnades y brochettas

Le 14 juillet 1789, la forteresse ne compte que sept prisonniers : quatre faussaires, deux fous, un noble ; Le marquis de Sade a été libéré quelques jours avant. La légende raconte qu’un nommé Stanislas-Marie Maillard dit «Tape-Dur », huissier de profession, et révolutionnaire d’être celui qui entrât le 1er dans la forteresse pour massacrer le gouverneur de Launay. Dire que ce Maillard est un ascendant direct d’Edith Piaf…Fera que vous n’avez pas lu ce papier pour rien !

Voilà pour l’histoire, mais pas grand-chose à voir avec «LA REVOLUTION» cette prise de la bastille ; il y a en cette période troublée des journées biens plus importantes qui vont marquer les 10 années à venir. Ce que l’on ne dit surtout pas à propos de l’armée (qui aujourd’hui est la vedette de ce « jour de gloire ») c’est que ce 14 juillet 1789, cinq des six bataillons des Gardes Français de Paris se sont mutinés et que certains des soldats ont même rejoints les émeutiers.

Le défilé, des, des filés

A l'origine les réjouissances du 14-Juillet sont une fête populaire où on célèbre le peuple, et où on plante des arbres (écolos avant l’heure ?); puis, en 1880, la fête de la Fédération devient fête nationale par adoption du Sénat ; un décret du 6 juillet y associe une manifestation militaire. Politiquement, il s'agit de montrer le redressement militaire de la France après la défaite de 1870 contre Bismarck et d'entretenir dans l'opinion publique l'esprit de mobilisation, de revanche pour recouvrer, grâce à l'armée, les provinces perdues - Alsace et Lorraine.

Le défilé de 1919 est un must, les généraux/maréchaux et autres assassins tels les Foch, Joffre et Pétain paradent à cheval après avoir envoyés sous la mitraille toute une génération de jeunes français ; solde : 1.5 million de macchabés sans parler des gueules cassées et disparus. Comme l’écrivait Henri Barbusse, « ce défilé de la victoire a duré 2 heures, mais si les morts avaient pus eux défiler cela aurait duré 2 jours ».

Depuis, c’est la célébration du bidasse, sergent, officier, et de ces abrutis de gardes républicains sur leur canassons, comme si on avait les moyens d’entretenir une telle bande d’improductifs ; bref, garde à vous, rompez ! Alors, qu’au départ ce fut l’armée qui se fit un plaisir de tirer au canon dans la foule parisienne et de massacrer au sabre ; Mais faut dire que célébrer dans un défilé des vrais citoyens utiles ; des infirmières, enseignants, électriciens, paysans et autres manants, ça n’a pas de gueule, alors que la soldatesque roulant des gros bras dans leurs uniformes grands guignols et en + sur des chars rutilants… Ah oui mon légionnaire que c’est bon mon Banania!

Nous sommes avec les Russes et les Nord-Coréens les derniers pays à célébrer notre « fête nationale » de cette manière au pas de l’oie. Et montrer au monde combien nous pouvons être belliqueux mais aussi « le pays des droits de l’homme »; n’oublions pas nos invités de marque associés à ce jour : Moubarak, Le roi Abdallah d’Arabie saoudite, Ben Ali et aujourd’hui Dioncounda Traoré du Mali. Que du beau monde qui accessoirement signe avant de monter sur le podium des gros chèques pour acheter français : armes, munitions, avions de combats et centrales nucléaires. Enfin, à entendre ces abrutis de commentateurs TV « le défilé sur la + belle avenue du monde »… Ouïs, ben tu ne dois pas y aller souvent sur les champs Elysées ducon sinon t’as pas vu les putes, les cailleras, pickpockets, les fast food et autres boutiques minables…

Ce jour du 14 juillet est le jour rêvé pour que not président bien aimé nous assène combien il bosse bien pour nous, qu’il combat le chômage et que demain, promis juré on sera heureux à s’en péter le cul. D’ailleurs, j’en arrive avec le François Hollande à ne plus le supporter au même niveau que le Sarkozy. Même récupération (s), mêmes blablas fades, même merde, marde !

Les vermisseaux en bout de liste

Moi, 1 des vermisseaux qui en ce 14 juillet suis dans un minuscule village Corse. On est une trentaine, que des seniors. Madame la maire fait son speech devant le monument aux morts. Bon, c’est une brave femme qui doit sortir son discours prémâché, avec des mots clés et des éléments de discours. Faut citer des mots ronflants comme : prise de la Bastille, mémoire de nos héros, sacrifices, défilé militaire, Liberté, Égalité, Fraternité, droits de l’homme etc etc… Puis arrive le mot « SOLIDARITE » là, je me bidonne. Car, dans la « foule » se trouve un couple qui 30 minutes plus tôt a essayé de me faire payer 15 euros pour parcourir 3 km en voiture. Je raconte : Vendredi ma voiture est tombée en panne. N’ayant plus rien à manger ce matin je descends en ville, à 6 km. Je marche et reviens. Au 9ème km lorsque la route monte trop et que je suis crevé car il fait chaud, un taxi, mais qui ne travaille pas est arrêté et parle avec une personne sur le bas-côté. Je demande à la dame passagère combien ça me couterait pour aller à … à 3km de là. Ils y vont, mais pourtant la dame me balance « ça fera 15 euros » ; il est évident que je refuse. Ils me doublent 2 minutes + tard en m’ignorant royalement alors que je marche sous la cagna. Heureusement qu’une jeune femme s’arrête ensuite et m’accompagne au village. Donc, je vois mes deux « citoyens » issus d’un peuple généreux, assoiffé de liberté, égalité, fraternité, et tutti qui ont oubliés ce qu’était cette fameuse « solidarité » et qui apparemment ne pense qu’à s’en mettre plein les poches tout en applaudissant la maire… Quelle mascarade ! Dire que ce sont toujours ces mêmes vieux qui critiquent les jeunes, alors qu’ils se comportent comme des hooligans. Triste France repliée sur elle et qui vieillie!

Pour finir, ce soir pas moins de 13.000 « treize mille » feux d’artifices vont être balancés dans le ciel, alors, que tellement de gens dans ces petites communes crèvent la dalle, ne peuvent pas payer l’électricité, le gaz, le téléphone et avoir des vacances… Mais bon, les apparences sont sauves. On va « faire la fête », et le village concourt pour « le village le plus fleuri de France » Le tour de France pédale. Comme si le bon peuple depuis ce fameux 14 juillet massé le long des routes avait vraiment fait la révolution et avait gagné le droit de vivre…

La connerie à encore de beaux jours à célébrer ne pensez-vous pas ?

Georges Zeter/Juillet 2013


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