Magazine Humeur

Le soir de la naissance : le retour à la maison

Publié le 20 juillet 2013 par Numero712 @No_712

Il y a environ un an ma femme donna naissance au plus beau bébé du monde : #babygirl.

Enchaînement d’une nuit et une journée : Nous sommes arrivés à la maternité à deux et nous nous sommes retrouvés à trois après un accouchement "de grand matin" (Lc 16, 2). Nous avons ensuite passé un peu de temps, trop peu de temps, ensemble pour nous découvrir, pour réaliser ce qui nous arrivait. Ma femme et moi découvrions ce petit être qui nous était donné.

A la fin de la journée, il m’a fallu quitter ma femme et #babygirl pour rentrer à la maison.

Je ne me souviens pas du chemin du retour. Je me souviens de ce retour à la maison, sachant mon épouse et #babygirl ensemble et moi seul à la maison. Retour à la maison, avec le petit sac de linge sale. Les premiers boddies de #babygirl. J’ai lancé une lessive. La vrai première lessive de mon bébé, puisque les vêtements, nous les avions lavés avant, en préparation de sa venue ; mais là, c’était bien les vêtements que mon bébé avait portés. Première action de père de famille pour s’occuper de son bébé.

Je crois que jamais je n’ai éprouvé autant d’émotion à lancer une machine à laver le linge.

Puis, une fois cette tâche accomplie j’ai été dans la chambre de #babygirl, dans la chambre que nous lui avions préparée. La chambre vide, prête à la recevoir. Comme un symbole de notre foyer prêt à accueillir un bébé.

Et j’ai pleuré.

Je crois que c’est là, dans le concret de la maison et des tâches ménagères que j’ai vraiment pris conscience que j’étais papa. Un différé de quelques heures.

J’ai alors pris un Whisky (en espérant que les membres de la #fasm ne m’en voudront pas trop) et, pour l’annoncer au plus plus grand nombre, à toute la terre, j’ai posté, sans autre commentaire, le message suivant sur mon compte facebook :

"Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d’un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l’herbe, et puis elles s’éteignaient le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d’une graine apportée d’on ne sait où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ça pouvait être un nouveau genre de baobab. Mais l’arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l’installation d’un bouton énorme, sentait bien qu’il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n’en finissait pas de se préparer à être belle, à l’abri de sa chambre verte. Elle choisissait avec soin ses couleurs. Elle s’habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. Eh! oui. Elle était très coquette ! Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours. Et puis voici qu’un matin, justement à l’heure du lever du soleil, elle s’était montrée."



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