Comme on le sait, les nuages radioactifs s’arrêtent aux frontières de la France, et qu’il est impossible dans la même logique qu’une ville française soit déclarée en faillite telle Detroit ; Tous des minables ces ricains qui devraient venir cheu nous pour apprendre à gérer, à « manager » ; en Isère et surtout à Vaujany on est les + forts : ville la + endettée de France par habitant : les 372 administrés, bébés inclus doivent pas moins de 140.181 euros chacun! Quand on se dit que pour une commune de même taille la moyenne nationale est de 523 euros…Y’a donc bien un « miracle » Vaujaniats et Vaujaniates comme se nomment les endettés jusqu’au cou de cette pimpante commune.
Bon, comparée à Detroit ? Les 730.000 habitants là-bas doivent chacun 250.000 dollars ; à peu près 180.000 euros… Et 140.181 pour Vaujany. On joue donc sur la même échelle entre la ville de l’automobile, de la musique Motown, d’Ygy Pop qui a mis 60 ans pour s’effondrer après délocalisations et délocalisations et a plongée de 18 milliards et Vaujany bourgade bien plus peinarde qui a accumulée 45 millions d’euros de dettes en 20 ans en investissant dans des trucs mégalos mes galas, mes galetas. Pourtant y’a de très grosses recettes dans ce joli petit bled ; 3 millions viennent du barrage d’à côté, le total des revenus était de 15 millions et quelques en 2011. Pour 372 habitants c’est pas mal 15 plaques non ? Alors, qui fait le couillon et balance les pépettes par la fenêtre, la cheminée et le vide ordure ?
En France deux phénomènes dominent : 1) les zélus ne sont jamais responsables de leurs mauvais jugements appelés plus communément conneries. 2) C’est le système poupées Russes, entre la mairie, la région, l’agglomération, le département, Paris, l’état, l’Europe ben, c’est la patate chaude. 3) de toutes manières c’est l’état qui payera à un moment ou à un autre. Donc allons-y gaiement !
Vaujany : 1 patinoire – 1 piscine – 1 salle des fêtes – 1 centre de loisirs – 1 piste de luge - des pistes de ski – avec certainement des canons à neige – des pistes de VTT, du fitness, des saunas, des spas, bowling et une fête appelée « les pétarades ». Je vous rappelle que nous avons affaire à une commune de 372 habitants… Pourquoi pas un festival international du cinéma et une course d’enduro… ah si y’en a une, pis aussi Roland Magdane qui fera rigoler les endettés, pis un grand tournoi d’échec pis, de l’escrime, du scrabble, du « canicross », un gala de patinage en plein été, un repas mexicain, une animation avec des serpents… N’en jetez plus, ce n’est plus des activités mais de la suractivité, « donnez-leurs des jeux et ils ne verront rien »… A Vaujany on s’engouffre dans l’oubli par toutes ces surfestivités qui coutent un bras à chaque fois, mais bon, tout le monde il est content non ? Y’a pas moins de 8 bars-restos dans le bled, 2 musées, 6 hôtels, 16 résidences, 4 gites, une tour Effel, un Taj Mahal ; hey, je déconne pour les deux derniers quoique…
Sur http://www.proxiti.info, site qui parle des dettes de nos villes, villages, il est écrit : « Le Coût de la Dette de Vaujany en 2011 ; Vivre à crédit coûte cher aux emprunteurs et rapporte surtout aux banques. En 2011, Vaujany a dû ainsi payer 4 431 000 € pour rembourser sa dette. Cela représente : 13632 € par habitant, bien entendu prélevés du budget de la commune, les aides de l’état et par les impôts locaux. »
C’est 4144 euros d’impôts par habitant, alors que la moyenne française se située au environ de 264 euros…La dette a augmentée entre 2010 et 2011 de 5,28%. La dette représente 299.47% des revenus annuels. En comparaison la France entière qui est endettée de l’ordre des 2.000 milliards, c’est 92% du PIB.
Slogan pour Vaujany : Vaujany va fort, trop fort !!!
Qui a fait l’andouille ?
Christian Pichoud, entres autres, conseiller général du canton du Bourg-d'Oisans. « Comme Vaujany ou Oz-en-Oisans, peuvent compter sur des recettes grâce à des redevances versées par l'exploitant des barrages hydroélectriques, nous ne pouvons pas voter un budget en déficit comme le fait l'État, sinon la préfecture demande à la cour régionale des comptes de prendre en main le budget de la commune, ce qui fait augmenter les impôts auprès des habitants. Donc, on ne peut pas se permettre d'avoir un tel niveau d'emprunt si on ne dispose pas de recettes au moins aussi fortes... »… Ben voilà. A « grosses recettes » grosses dettes. Ça c’est de l’économie, de la gestion. + J’ai de rentrées + je peux plonger, youpi ! Et comme une ville ne peut pas se déclarer en faillite, et bien, lorsque la dette devient vraiment ingérable on va pleurer à Paris, et hop, une subvention par ici, un emprunt avec Dexia en faillite de ses 6 milliards qui spéculait sur des titres pourris par-là, et on repart comme en 14 à construire des patinoires, qui coutent des fortunes en entretient, des piscines et autres babioles qui contribues au prestige du patelin et surtout à celui du maire, député, conseiller régional, du département et association des boulistes nudistes pré pubères.
Dans ce pays tout est question d’image, de paraitre.
ON se moque bien des conséquences. Les enfants, petits-enfants et arrières qui paieront jusqu’à la nuit des temps les « erreurs » biens intentionnées de ces pauvres élus qui ne voulaient que le bonheur des peuples, des vaches, veaux cochons et bandits manchots.
Titre de FranceTVInfos : « Faillite de Detroit : ça n'arrivera pas en France, mais...
La loi française met les communes à l'abri des faillites comme celle de la ville de Detroit. Quand elles ne tiennent plus leur budget, c'est l'Etat qui prend le relais. Mais les conséquences sont les mêmes. » Un peu coupable oui, mais pas responsable du tout quoi ! Et les conséquences NE SONT PAS LES MEMES ; la journaleuse Pauline Hofmann qui a pondu ce titre se plante grave. A Detroit, l’électricité public est coupée, y’a pour ainsi dire plus de police, de pompier, d’ambulance ; les maisons de retraite ont foutues dehors leurs vieux, plus de cantine, un chômage à 50% et une délinquance à 1000%... Ce n’est pas cheu nous que ça arriverait, car, l’état est là afin de pourvoir, et plâtrer les mauvais jugements des édiles locales.
« Si une commune fait des travaux et qu'elle ne peut pas régler les factures, l'entrepreneur sera payé par l'Etat », explique Maxime Seno, avocat spécialisé en finances publiques. Bien sûr la commune peut être mis sous tutelle, et être dirigée par le préfet ; ce ne sont que 2 ou 300 villes concernées par an sur les 33.000 communautés que compte le pays ; alors ? Ben, on réélit les mêmes depuis des lustres, c’est comme une charge hérité de papa ; on fait les mêmes conneries sinon pire : caméras de surveillance à chaque coin de champs au cas où. Des parterres de fleurs entretenus par une nuée d’employés municipaux, des villages fleuris, des polices municipales roulant carrosse, des voyages d’études pour le conseil municipal, des « évènements culturels » à tout prix et à tous les prix ; faut que ça dégouline de partout pendant les mois d’été LA CULTURE pour tous ; des festivals, des festi-veaux, des équipements pour des équipes pros, des salle de concert fonctionnant 5 jours par an, des… Rome et ses jeux ne sont pas morts, car, ils zabondent zencore !
… Malgré les dettes, les travaux pharaoniques continus
« Nous allons continuer à financer les investissements routiers nécessaires car notre responsabilité est de faire disparaitre les difficultés d’accès que connait ce territoire depuis trop longtemps. Nous investirons encore dans les routes qui mènent à l’Oisans afin de faire rayonner le département de l’Isère en France et à l’étranger » a déclaré. André Vallini - Président du Conseil général. Il venait le brave homme d’inaugurer un complexe composé notamment d’une spectaculaire patinoire semi-enterrée. Hey, quand y’a pas d’sous mon Dédé, y’en a quand même pas vrai! Et puis 45 millions qu’est-ce quand le prestige et le rayonnement du département est en jeu… Tient, ça me rappelle Testot, le maire de Grenoble avec son grand stade construit à l’entrée de la ville et l’équipe pro-foot 38 qui a tenue qu’une année en division 1… Mais on a parlé de Testot, et ça, malgré que l’on ait à moitié détruit un parc de la ville pour bâtir cette grosse crotte en béton utilisée 1 jour sur 20 dans l’année…
Voilà le constat. Une grande ville américaine se casse la gueule en grande partie pour causes économiques, un village français se casse la gueule aussi pour causes mégalomaniaques, mais sans les responsabilités qui devraient se produire. En France, les pires conneries sont couvertes, misent sous le tapis et bien souvent encouragées par une mentalité de ne jamais payer les conséquences de ses actes ; surtout si vous avez de l’entregent, des réseaux, du piston ; être un élu quoi !
Detroit = 180.000, Vaujany 140.000 ; ce sont les 2 chiffres à retenir. (Et des bleds comme ça en France il y en a des fournées qui vont se ramasser dans pas longtemps)
Amen, et que le show must go on!
Georges Zeter/Juillet 2013
Références :
Faillite de Detroit :
Dettes de Vaujany :
http://www.proxiti.info/dette.php?o=38527&n=Vaujany&PHPSESSID=b2f25183f6f80874f3c50c090660c179
Inauguration de la patinoire de Vaujany :
https://www.isere.fr/conseil-general/direct-president/Sur_le_terrain/Inauguration%20du%20Pole%20sports%20et%20loisirs%20de%20Vaujany/Pages/default.aspx