de l'intérêt des terrasses

Boisson fraîche en terrasse avec une amie, un plaisir ? pas toujours !

En fait c'était le cas jusqu'au moment où deux demoiselles, minijupes, petits débardeurs légers - 34° à l'ombre tout de même - sont passées devant nous, toutes joyeuses et heureuses de vivre !

D'une table derrière nous, occupée par deux spécimens dont je pensais la race éteinte depuis longtemps, nous est parvenu le poème suivant :

je cite, je dis bien, je cite : " Regarde ces p'tites salopes, ça montre leur cul, ça les démange de s'faire sauter et ça gueulera au viol ! ( notez le " ça " et je signale que ces deux abrutis dégénérés étaient en shorts et pratiquement torse nu ) ... c'est comme les grosses putes à la télé qui font des manifs les nichons à l'air, elles mériteraient bien de goûter à ... " ( la suite de la phrase faisait allusion à des pratiques sexuelles racontées avec un vocabulaire que je ne me permets pas d'écrire ici ). fin de citation.
Je me suis retournée j'ai ouvert la bouche mais mon amie m'a retenue en disant : "

- " Tais-toi, ne réponds rien, le silence les punira. De toute façon, ils sont trop cons pour comprendre ce que tu vas leur balancer à la figure ".

Pourtant, ma répartie était prête :

- " Quand on a la tête d'un gros porc alcoolisé, le comportement d'un frustré sexuel style " je voudrais bien mais je n'ai pas " ce qu'il faut " pour le faire ", et que, pour compléter le tableau, l'on affiche le Q.I. d'une moule, on ferme son clapet ".

Mais oui, il n'aurait rien compris, et oui, face à ces deux sous-produits de la mâlitude, le silence était la solution.

N'empêche, ma tirade m'est restée en travers de la gorge et comme je n'ai toujours pas digéré l'incident, eh bien je réponds d'une autre manière en publiant un document reçu hier d'Amnesty International ( habituellement je relaie leur courrier par d'autres biais d'infos )

P'tite vengeance quoi !

Et une façon d'avoir le dernier mot ( ma mère disait : " Quand Sable a quelque chose dans la tête, elle ne l'a pas ... au bout des pieds ! " ) :

Nadia des Pussy Riot vous a envoyé une lettre depuis sa prison en Russie ! ce qui rend à mes yeux d'autant plus précieux le temps, la force et le désir que vous consacrez à nous soutenir.
"Mes chers amis,
Merci pour votre soutien! Je sais, des temps difficiles arrivent,
J'aimerais croire que Macha et moi ne croupissons pas en prison en vain, que cela aide les gens à l'esprit et aux yeux ouverts de comprendre à quoi ressemble la Russie d'aujourd'hui.
Je me sens une dette envers tous ceux qui ont un jour ou l'autre pris la parole en notre faveur. Je voudrais que vous sachiez une chose: malgré la décision illégale de la cour qui nous a condamnées, vos actions ne sont pas sans effet.
Chaque mot prononcé, même si cela ne provoque pas de changement immédiat, apporte une contribution au processus politique. Tout ce qui nous est arrivé prend sens grâce à vos actions. Je vous suis infiniment reconnaissante pour cela.
Avec mes respects,
Nadia." http://bit.ly/15ZCCpw

photo A.I.

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