La Nature et l'Homme...

Publié le 28 juillet 2013 par Ppleversicateur

L'empreinte écologique de l'Homme est telle, qu'il devient difficile aujourd'hui d'y trouver des espaces entièrement naturels sur notre planète. La Nature est fouillée, maltraitée, pillée, autant sur terres qu'en mers.

Végétaux et animaux sont disséqués sans ménagement, exploités et emprisonnés dans des parcs que l'Homme qualifie de « naturels » alors qu'il y exerce un contrôle permanent et certaines activités, par exemple la sylviculture, le tourisme.

Aucun site classé n'est à l'abri des exactions de l'Homme, comme par exemple dans la barrière de corail où l'armée américaine a orchestré dernièrement des activités militaires.

Nature est par définition l'ensemble de la réalité matérielle considérée comme indépendante de l'activité et de l'histoire humaines, seulement cette condition n'existe plus, alors que les phénomènes climatiques sont de plus en plus dépendants de l'activité humaine.

La Nature dont le terme est outrageusement galvaudé, n'a plus sa originelle dans l'espace humain qui est aménagé au profit de l'Homme.

Le développement économique et démographique, l'avènement scientifique et technologique opposent l'Homme à la Nature, en quelque sorte tout cela va « contre-nature » (même le mariage d'ailleurs).

L’Homme prétend peut-être rétablir un ordre naturel, là même où il s'est inspiré pour ses propres droits, et pour corriger ses erreurs, il se fait écologiste, bien naturel dirait-on, mais l'ironie est que naturel désigne des actes particulièrement violents ou cruels, discipline où il surpasse tous les êtres vivants de la planète.

Bien que l'Homme ne soit pas séparable de son environnement naturel avec lequel il est en interaction permanente et qu'il ne puisse pas s'en affranchir comme n'importe quelle autre espèce vivante, ou survivre en dehors de celle-ci, il s'attribue des prérogatives dont il abuse. Il s'en détache, se met au-dessus d'elle en sciant la branche sur laquelle il est assis.

Espérons qu'il revienne à une plus grande sagesse naturelle, ce dont je doute.


PP


Le poème de PP :