Cet outil permet d’entendre l’autre dans ce qu’il dit, sans pour autant approuver son point de vue. En effet, il est toujours possible d’écouter une personne dans ce qu’elle dit, même si nous ne partageons pas son opinion.
Cet outil s’appelle la confirmation : il s’agit de confirmer l’autre dans ce qu’il dit, c’est-à-dire de reconnaître son point de vue ou son ressenti comme étant le sien et ce, même si nous ne le partageons pas.
En voici un exemple : vous discutez avec votre ami d’un film que vous êtes allés voir ensemble au cinéma. Lui a beaucoup aimé ce film, et vous l’avez trouvé médiocre. Voici ce que donne ce type de communication généralement :
« J’ai adoré ce film !
-non, moi j’ai détesté… ».
C’est-à-dire que bien souvent, nous nions la parole de l’autre, comme s’il n’était pas possible qu’une autre personne ait une opinion différente de la nôtre. Cela donne des échanges plutôt pauvres.
C’est là que la confirmation intervient
L’utilisation de la confirmation permet à votre interlocuteur de se sentir entendu. Elle permet à celui qui confirme d’apposer ensuite son point de vue, même s’il est différent, sans pour autant entrer en conflit.
Dans cette façon de communiquer, la parole de chacun est respectée.
La confirmation peut toujours être pratiquée, même (et surtout) dans des situations conflictuelles. Si votre chef vous dit » vous êtes vraiment un incapable », je vous invite à pratiquer la confirmation, ce qui pourrait donner : « oui, j’entends que vous me voyez comme un incapable… » Il serait même possible d’ajouter : « c’est votre point de vue, je ne le partage pas ».
Dans cet exemple, la confirmation a aussi un rôle de mise à distance nécessaire face à des paroles toxiques.
Ce n’est pas parce que l’autre vous voit comme incapable ou nul que vous l’êtes. La confirmation vous permettra de bien entendre qu’il s’agit du point de vue de cette personne, et que cela ne signifie pas que c’est une vérité.
Pour pratiquer la confirmation, je vous invite à commencer votre phrase en disant « oui,… » Ce oui signifie que vous accueillez la parole de l’autre, non pas que vous l’approuvez. Ensuite, il s’agira de reformuler ce que la personne a dit, avec les mots qu’elle a employés, de préférence. Après avoir fait cela, le champ est libre : vous pouvez poser des questions pour en savoir plus et écouter votre interlocuteur, ou directement faire part de votre ressenti ou de votre point de vue, selon les situations.
J’espère vous avoir donné envie de mettre en pratique cet outil relationnel. Si vous en faites l’expérience, je vous invite à témoigner dans les commentaires, cela pourra aider les autres !