Hier j'ai regardé un bout de Confessions intimes, juste après Secret Story. Ouais, je sais, mon cerveau n'a rien à y gagner, mais j'adore Secret Story, et je me délecte de Confessions intimes, tant je n'imagine pas qu'il puisse exister des gens pareils, ben si, si et re si, le monde en est plein, et on dirait qu'ils se reproduisent plus vite que les autres.
Ça faisait des mois que j'avais plus vu Confessions intimes, malheureusement mon Voocorder ne m'en a offert que 35 minutes, dont j'ai grandement profité.
Je vous passe les détails des quidams qui témoignent dans cette émission, dont le QI est inversement proportionnel à la quantité de maquillage, pour les femmes, et à la dose de testostérone génétiquement modifiée par un machisme digne de Neandertal, pour les hommes.
Y'a juste un truc qui m'a fait mourir de rire. Ou pas.
Le Monsieur est super jaloux de la Madame (c'est un vivier inépuisable pour Confessions intimes, les jaloux, de même que les fans de tuning ou de Johnny, de Barbie aussi, de muscu, de chirurgie esthétik, et j'en passe) et donc fait des crises sur sa façon de se vêtir.
Je vous avoue que je n'ai pas vu la façon de se vêtir de la miss, car je faisais ma vaisselle en même temps, j'ai juste entendu "hauts talons rouges" et qu'elle refusait de se mettre en survet. Ouais, bon, sans doute pas très classe comme tenue, à entendre leur façon de parler (va te faire foutre putain je m'habille comme je veux; toi va te faire foutre t'es ma meuf ma meuf s'habille pas comme ça – j'écris sans faute, mais sûre que dans leur façon de parler, c'est plain de fote grosse com des montagne).
Donc j'en étais à me marrer de les entendre se disputer comme des charretiers pour un top trop échancré (et ça rime, keske je suis une bonne poétesse) lorsque j'entends la Madame dire de sa voix la plus élégante et de son accent le plus distingué "hé kwè (ducon) tu veux que je m'habille comment (putain) on n'est pas en mil neuf cent quatre-vingt-dix hein (trouduc)".
Hein, qui que quoi dont où ?
Comment ça, en 1990 ?
En 1990, j'avais euh, ben cet âge-là quoi.
Et non, ma bonne petite Dame sapée comme pour aller au bal oùsqu'on rentre pas chez soi à minuit (mais oùsqu'on se fait troncher à l'arrière d'une voiture), en 1990, c'était pas si différent. Un peu, mais pas si tant que ça.
Les femmes avaient le droit de vote. Et même celui de faire des études. Et de s'acheter une baraque sans l'accord de leur mec. Une vraie baraque hein, pas une grotte meublée de peaux de dinosaure séchée et de dents de mammouth où elles cuisaient la viande rapportée de la chasse.
Certains hommes étaient machos, mais pas que, et pas tous, et pas si plus que maintenant, ou si peu. Rien ne change, tout passe, tout lasse, sauf les machos décérébrés, qui seront toujours là en 3013 (du moins si la race humaine existe encore, mais j'ai bon espoir que non, pour le bien de la race animale).
Le feu existait déjà, et la roue, et l'électricité. Et même le CD. Même l'ordinateur d'ailleurs, mais il était bien bien cher encore, même que ton keum il aurait pas voulu t'en payer un, des fois que ça t'aurait donné des idées de liberté folle, genre aller t'acheter un top trop échancré pour sortir le soir. Et le micro-ondes existait aussi, pour réchauffer l'assiette de Monsieur de retour de son dur labeur, après que tu lui aies ôté ses godasses, mis ses pantoufles et fait un chtit massage. Mais pas l'iPhone. Elles écoutaient donc leur musique sur un walkman ou un discman bien lourd avec des piles même pas rechargeables, ça coûtait bonbon, et pas sur un iPod contenant 10000 morceaux sur quelques grammes, mais elles pouvaient aller se balader en musique, si, je te jure. Si Monsieur les y autorisait, bien sûr. Nan, je rigole.
Les femmes avaient le droit de sortir le soir. De danser. De mettre un top échancré acheté en boutique et non sur le net. Tout ça sans l'accord de leur mec. Ou de leur mère. Ou du gouvernement. Ou du pasteur. Passque c'était pas La petite maison dans la prairie hein.
A l'école, pour préparer une élocution ou un travail écrit, elles allaient à la bibliothèque (je t'explique : c'est un endroit où on trouvait, et où on trouve toujours, de la documentation, de la presse écrite, et puis des livres; je t'explique : le livre est un ensemble de bout de feuilles sur lesquelles est écrite une histoire, tu peux la lire, tu peux même la lire à ton chéri macho, et y'en a avec des images dessus, c'est plus mieux pour toi comprendre).
Elles allaient voir Rocky ou Pretty Woman au ciné, en ayant conscience que non tous les hommes sont pas des boxeurs à la voix rauque et toutes les femmes sont pas des putes en attente d'un riche prince. Elles allaient pas voir Autant en emporte le vent, sauf en cassette vidéo. D'ailleurs elles avaient abandonné la crinoline depuis peu.
Elles pleuraient la mort de Léonard Bernstein et pas de Mozart (il a composé West Side Story, Léonard, pas Mozart je sais, West Side Story, c'est vieux mais c'est beau, comme moi). Bah, je sais que tu connais pas Léonard Bernstein, ni West Side Story, ni Mozart d'ailleurs, car Mozart n'est pas qu'un opéra rock sorti y'a quelques années, non non non, faut un peu te tenir au courant de l'actu, des fois.
Elles aimaient La belle et la bête, avec une belle un peu rebelle et une bête pas si bête, et pas Blanche-neige, avec une blanche très oie blanche et un prince charmant qu'à la fin seulement.
Elles célébraient la naissance de Kirsten Steward, future aspirante vampire, là je sais que tu connais. Passque Elvis était déjà né. Et mort aussi d'ailleurs.
Elles fêtaient la libération de Mandela, pas de Jésus Christ.
Elles dansaient sur Vanessa Paradis, Jordy, les Démons de minuit, Nirvani et Queen aussi (et je suis toujours aussi bonne poétesse), et pas sur de la musique faite d'instruments en peau de tyrannosaure ou en bouse de mammouth séchée.
Et puis elles devaient pas rentrer à minuit quand elles sortaient, car elles se faisaient déjà troncher à l'arrière d'une voiture si elles voulaient (ça existe depuis que le monde est monde, le tronchage, pas les voitures, mais les voitures existaient en 1990, je sais c'est dingue). D'ailleurs moi, pour te dire, à l'arrière d'une voiture en 1990… euh non, je te dis pas.
Elles avaient enfin le droit d'écrire ognon plutôt qu'oignon et et piqure au lieu de piqûre, mais bon j'imagine que toi tu écris onion et pikur, donc t'as pas trop capté la différence, me trompe-je ?
Les gamines étaient déjà excisées dans les pays barbares, et puis en France aussi, et en Gelbique, pour respecter une tradition à la con sans doute créée par des mecs un peu, voire beaucoup très très cons.
C'était 1990. Pas 1900, toi confondre, juste 1990.
Mais 1990 ou 2013, c'est kif ma petite Dame, en tout cas en matière de libertés des femmes, c'est juste que tu t'es dégoté un gros naze de primate sans cravate, qui croit vivre non pas en 1990 mais en 90 avant JC.
Rebelle-toi, tu le veau bien !
Hier j'ai regardé un bout de Confessions intimes, juste après Secret Story. Ouais, je sais, mon cerveau n'a rien à y gagner, mais j'adore Secret Story, et je me délecte de Confessions intimes, tant je n'imagine pas qu'il puisse exister des gens pareils, ben si, si et re si, le monde en est plein, et on dirait qu'ils se reproduisent plus vite que les autres.
Ça faisait des mois que j'avais plus vu Confessions intimes, malheureusement mon Voocorder ne m'en a offert que 35 minutes, dont j'ai grandement profité.
Je vous passe les détails des quidams qui témoignent dans cette émission, dont le QI est inversement proportionnel à la quantité de maquillage, pour les femmes, et à la dose de testostérone génétiquement modifiée par un machisme digne de Neandertal, pour les hommes.
Y'a juste un truc qui m'a fait mourir de rire. Ou pas.
Le Monsieur est super jaloux de la Madame (c'est un vivier inépuisable pour Confessions intimes, les jaloux, de même que les fans de tuning ou de Johnny, de Barbie aussi, de muscu, de chirurgie esthétik, et j'en passe) et donc fait des crises sur sa façon de se vêtir.
Je vous avoue que je n'ai pas vu la façon de se vêtir de la miss, car je faisais ma vaisselle en même temps, j'ai juste entendu "hauts talons rouges" et qu'elle refusait de se mettre en survet. Ouais, bon, sans doute pas très classe comme tenue, à entendre leur façon de parler (va te faire foutre putain je m'habille comme je veux; toi va te faire foutre t'es ma meuf ma meuf s'habille pas comme ça – j'écris sans faute, mais sûre que dans leur façon de parler, c'est plain de fote grosse com des montagne).
Donc j'en étais à me marrer de les entendre se disputer comme des charretiers pour un top trop échancré (et ça rime, keske je suis une bonne poétesse) lorsque j'entends la Madame dire de sa voix la plus élégante et de son accent le plus distingué "hé kwè (ducon) tu veux que je m'habille comment (putain) on n'est pas en mil neuf cent quatre-vingt-dix hein (trouduc)".
Hein, qui que quoi dont où ?
Comment ça, en 1990 ?
En 1990, j'avais euh, ben cet âge-là quoi.
Et non, ma bonne petite Dame sapée comme pour aller au bal oùsqu'on rentre pas chez soi à minuit (mais oùsqu'on se fait troncher à l'arrière d'une voiture), en 1990, c'était pas si différent. Un peu, mais pas si tant que ça.
Les femmes avaient le droit de vote. Et même celui de faire des études. Et de s'acheter une baraque sans l'accord de leur mec. Une vraie baraque hein, pas une grotte meublée de peaux de dinosaure séchée et de dents de mammouth où elles cuisaient la viande rapportée de la chasse.
Certains hommes étaient machos, mais pas que, et pas tous, et pas si plus que maintenant, ou si peu. Rien ne change, tout passe, tout lasse, sauf les machos décérébrés, qui seront toujours là en 3013 (du moins si la race humaine existe encore, mais j'ai bon espoir que non, pour le bien de la race animale).
Le feu existait déjà, et la roue, et l'électricité. Et même le CD. Même l'ordinateur d'ailleurs, mais il était bien bien cher encore, même que ton keum il aurait pas voulu t'en payer un, des fois que ça t'aurait donné des idées de liberté folle, genre aller t'acheter un top trop échancré pour sortir le soir. Et le micro-ondes existait aussi, pour réchauffer l'assiette de Monsieur de retour de son dur labeur, après que tu lui aies ôté ses godasses, mis ses pantoufles et fait un chtit massage. Mais pas l'iPhone. Elles écoutaient donc leur musique sur un walkman ou un discman bien lourd avec des piles même pas rechargeables, ça coûtait bonbon, et pas sur un iPod contenant 10000 morceaux sur quelques grammes, mais elles pouvaient aller se balader en musique, si, je te jure. Si Monsieur les y autorisait, bien sûr. Nan, je rigole.
Les femmes avaient le droit de sortir le soir. De danser. De mettre un top échancré acheté en boutique et non sur le net. Tout ça sans l'accord de leur mec. Ou de leur mère. Ou du gouvernement. Ou du pasteur. Passque c'était pas La petite maison dans la prairie hein.
A l'école, pour préparer une élocution ou un travail écrit, elles allaient à la bibliothèque (je t'explique : c'est un endroit où on trouvait, et où on trouve toujours, de la documentation, de la presse écrite, et puis des livres; je t'explique : le livre est un ensemble de bout de feuilles sur lesquelles est écrite une histoire, tu peux la lire, tu peux même la lire à ton chéri macho, et y'en a avec des images dessus, c'est plus mieux pour toi comprendre).
Elles allaient voir Rocky ou Pretty Woman au ciné, en ayant conscience que non tous les hommes sont pas des boxeurs à la voix rauque et toutes les femmes sont pas des putes en attente d'un riche prince. Elles allaient pas voir Autant en emporte le vent, sauf en cassette vidéo. D'ailleurs elles avaient abandonné la crinoline depuis peu.
Elles pleuraient la mort de Léonard Bernstein et pas de Mozart (il a composé West Side Story, Léonard, pas Mozart je sais, West Side Story, c'est vieux mais c'est beau, comme moi). Bah, je sais que tu connais pas Léonard Bernstein, ni West Side Story, ni Mozart d'ailleurs, car Mozart n'est pas qu'un opéra rock sorti y'a quelques années, non non non, faut un peu te tenir au courant de l'actu, des fois.
Elles aimaient La belle et la bête, avec une belle un peu rebelle et une bête pas si bête, et pas Blanche-neige, avec une blanche très oie blanche et un prince charmant qu'à la fin seulement.
Elles célébraient la naissance de Kirsten Steward, future aspirante vampire, là je sais que tu connais. Passque Elvis était déjà né. Et mort aussi d'ailleurs.
Elles fêtaient la libération de Mandela, pas de Jésus Christ.
Elles dansaient sur Vanessa Paradis, Jordy, les Démons de minuit, Nirvani et Queen aussi (et je suis toujours aussi bonne poétesse), et pas sur de la musique faite d'instruments en peau de tyrannosaure ou en bouse de mammouth séchée.
Et puis elles devaient pas rentrer à minuit quand elles sortaient, car elles se faisaient déjà troncher à l'arrière d'une voiture si elles voulaient (ça existe depuis que le monde est monde, le tronchage, pas les voitures, mais les voitures existaient en 1990, je sais c'est dingue). D'ailleurs moi, pour te dire, à l'arrière d'une voiture en 1990… euh non, je te dis pas.
Elles avaient enfin le droit d'écrire ognon plutôt qu'oignon et et piqure au lieu de piqûre, mais bon j'imagine que toi tu écris onion et pikur, donc t'as pas trop capté la différence, me trompe-je ?
Les gamines étaient déjà excisées dans les pays barbares, et puis en France aussi, et en Gelbique, pour respecter une tradition à la con sans doute créée par des mecs un peu, voire beaucoup très très cons.
C'était 1990. Pas 1900, toi confondre, juste 1990.
Mais 1990 ou 2013, c'est kif ma petite Dame, en tout cas en matière de libertés des femmes, c'est juste que tu t'es dégoté un gros naze de primate sans cravate, qui croit vivre non pas en 1990 mais en 90 avant JC.
Rebelle-toi, tu le veau bien !