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Bonne nuit les petits

Publié le 24 juillet 2013 par Nelcie @celinelcie

Une fois n’est pas coutume, j’ai été attirée par la couverture de ce roman. Oui, je suis comme ça, j’attache de l’importance aussi bien au contenu qu’au contenant d’un livre. Au grand dam de mon compte en banque, trop souvent.

Le titre me plaisait bien aussi. Combiné à la photo, je lui trouvais quelque chose de « dérangeant »,  un petit quelque chose qui me faisait légèrement frissonner.  Cela dit, comme j’étais dans le rayon « thriller », je me suis bien doutée que ce n’était pas une histoire de « Bonne nuit les petits ».

Et puis le résumé a achevé de me convaincre.

Bonne nuit les petits

Synopsis

Ancien critique littéraire, Patrick Rush, est dépressif depuis le décès de sa femme. Seul son fils de 4 ans, Sam, l’empêche de sombrer. Et l’atelier d’écriture auquel, par désœuvrement, il vient de s’inscrire.
Quatre ans plus tard, le thriller de Patrick, Le marchand de sable va passer, est devenu un best-seller. Mais ce roman n’est pas vraiment le sien. Il s’est approprié l’histoire d’Angela, l’une des apprenties écrivain, décédée dans un accident de voiture.
À cause de ce succès, la vie de Patrick a basculé dans l’horreur. Il se sait épié. Un à un, les membres du cercle littéraire disparaissent. Sam est enlevé… Et, aux yeux de la police de Toronto, Patrick fait figure de suspect n°1.

Mon avis

Pour commencer, un petit mot sur le résumé présenté en 4ème de couverture du livre. Volontairement, je n’ai pas copié le dernier paragraphe du résumé, car je trouve qu’il est en trop et dévoile finalement un aspect important de l’histoire. Et oui, c’est parfois le problème avec les résumés qui en disent trop et finalement gâchent quelque peu le plaisir de la découverte.

« Le marchand de sable va passer » n’a pas été une grande révélation dans ma vie de lectrice, et n’a pas révolutionné la catégorie Thriller, certes. Mais j’ai trouvé que c’était dans l’ensemble un roman sympathique.  C’est-à-dire que j’ai passé un bon moment de lecture, j’ai pris plaisir à rentrer dans l’histoire, sans pour autant que cela reste une lecture à marquer d’une pierre blanche.

Qu’est-ce qui m’a plu dans ce roman ?

Tout d’abord l’histoire. Et c’est déjà beaucoup. Parce que si comme le disait Hitchcock (je crois), « Il faut trois choses pour faire un bon film : Une bonne histoire, une bonne histoire, et une bonne histoire », et bien pour un livre c’est exactement la même chose. De ce point de vue, je trouve que le pari est bien tenu.

J’ai aimé également le personnage principal. En fait, non. Je ne devrais pas dire que je l’ai aimé, parce que ce n’est pas exact. Ce qui m’a plus dans ce personnage c’est que justement on a du mal à le cerner. Pas vraiment gentil mais pas méchant, ni super héros, ni antihéros. D’un côté il y a le Patrick Rush cynique qui jalouse la réussite des autres ; De l’autre le Patrick Rush veuf, père attentionné et aimant envers son fils.

La façon dont l’auteur alterne fiction et réalité est aussi très intéressante. Cela m’a donné quelques moments de frissons.

J’ai trouvé l’intrigue vraiment prenante et bien menée. L’écrivain nous mène sur une piste où l’on flaire un gros poisson. Trop gros pour que ce soit la clé de n’énigme. Et puis nous prend à rebrousse-poil.  Concrètement, le dénouement final ne m’a pas complètement surpris, mais j’avoue que je ne m’y attendais pas forcément. L’intrigue m’a bien tenue en haleine tout au long des pages.

Et ce qui m’a moins plu ?

Malheureusement, si le déroulement de l’histoire est palpitante, il y a quelques passages où le rythme s’amenuise et fait trainer l’histoire inutilement. J’avoue que parfois j’étais à la limite de l’ennui et j’avais hâte qu’il se passe à nouveau quelque chose de plus palpitant. Ça casse le rythme et c’est dommage.
La seconde chose que j’ai moins aimée concerne les moments d’angoisses ou de frissons.
Après le résumé, de la 4ème de couverture, une note du New York Times Book Review : « Le roman de nos cauchemars collectifs : on en a la chair de poule, comme le héros de ce suspense diabolique. »

En couverture, un mot de Harlan Coben : « Haletant ! Préparez-vous à une nuit blanche ! ».

Donc moi, évidemment, je m’attendais à frissonner, à avoir la chair de poule, à flipper un minimum quoi. Et c’est vrai que j’ai eu quelques fois où mon cœur battait plus vite. Surtout dans la première moitié du roman.

Sauf que, ces moments d’angoisse ne sont jamais exploités jusqu’au bout. J’avais l’impression que l’auteur avait peur de faire trop peur et donc n’allait pas au fond des scènes les plus stressantes.

En fait, chaque fois que je commençais à dépasser le stade du « Ouuh, ça commence à faire bien flipper ce truc », le récit me sortait de cet état. Plus que déçue, j’avoue que j’ai été frustrée de ne pas angoisser plus en lisant ce roman. Cela dit, je pense que certaines scènes rendraient plus cette ambiance, grâce à une bonne musique ou un jeu de lumière adapté.  Au niveau écriture, il lui manquait malheureusement un petit truc pour plonger le lecteur dans une situation d’angoisse plus puissante.

Pour résumer, j’ai bien aimé ce thriller, malgré ses quelques défauts.


Classé dans:Lecture

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