Un jardin géorgien à l'époque de Jane Austen
Publié le 05 août 2013 par Memoiredeurope
@echternach
Il y a de nombreux lieux de Bath qui ne font pas partie des descriptions ou des scènes directes des romans de Jane Austen, mais où on peut aisément imaginer la présence de ses héros et de ses héroïnes. Le jardin d’époque géorgienne situé entre the Royal Crescent et the Circus est un de ces exemples à la fois intime et séducteur que l’on aurait pu tout autant trouver à Londres à cette époque. Il offre en fait une vision de l’arrière des maisons construites au milieu du XVIIIe siècle. Pour accéder à ce jardin il faut emprunter Gravel Walk qui relie The Crescent et Queen’s Square. Un espace parfaitement « romantique » où le Capitaine Wentworth et Anne Elliott (Persuasion (1)) marchent lentement pour se réconcilier plutôt tendrement après des révélations mutuelles qui auront été finalement bien longues à venir.
Mais sans cette série de malentendus, pas de roman et pas d’amour ! Ils sont bien entendu conscients qu’il ne s’agit pas là du chemin le plus court pour rejoindre la maison de Sir Walter. Avoir la possibilité d’accéder au jardin, ce qu’on peut faire de manière libre, c’est aussi franchir la porte du temps et réaliser concrètement à quoi les espaces paysagers clos situés à l’arrière des propriétés urbaines ressemblaient au XVIIIe siècle, à Bath, comme à Londres. Le N°4 du Circus a été terminé en 1761 dans le cadre de l’aménagement urbain envisagé par John Wood pour la partie haute de la ville. C’est en 1754 qu’il posa la première pierre de la première maison de cette place plutôt unique en son genre et qui constitue un lieu incontournable de Bath. Mais il mourut trois mois plus tard. Son fils John Wood le Jeune dut terminer l’ouvrage de ce qui était alors désigné sous le nom de King’s Circus. La façade des 33 maisons est cette fois uniforme. Chaque maison comporte les éléments des trois ordres architecturaux classiques : le rez-de-chaussée est d’ordre dorique, le deuxième niveau ionique et le troisième corinthien.La restauration – ou la restitution – d’un jardin n‘est jamais chose facile, mais après des travaux archéologiques attentifs qui ont permis d’en retrouver les plans d’origine, il a été replanté avec des arbustes, des buis et des fleurs, dans l’esprit du XVIIIe siècle.
“She had not mistaken him. Jealousy of Mr Elliot had been the retarding weight, the doubts, the torment. That had begun to operate in the very hour of first meeting her in bath; that had returned, after a short suspension, to ruin the concert; and that had influenced him in everything he had said and done, or omitted to say and do, in the last four-and-twenty four hours. It had been gradually yielding to the better hopes which her looks, or words, or actions occasionally encouraged; it had been vanquished at last by those sentiments and those tones which had reached him while she talked with Captain Harville; and under the irresistible governance of which he had seized a sheet of paper, and poured out his feelings.”Penguin Classics Deluxe Edition a republié en 2011 “Persuasion” avec une introduction de Colm Toibin sur un joli papier à l’ancienne. “Jane austen’s Persuasion is a novel filled with shadows and silences…It is also a novel about renewal, new chances, a new England emerging.”