« Africa, j’ai envie de danser. Comme toi… » C’est la chanson à laquelle j’ai songé lorsque j’ai croisé ce dromadaire, en me disant qu’elle n’avait été en aucune manière interprétée en l’honneur de cet animal, qui swingue très peu en fait.
Statique, martial, orgueilleux, immobile, le dromadaire toise le monde la tête droite, le regard figé vers l’horizon, focalisé vers une pensée autonome indescriptible, à la fois profonde et superficielle.
Il semble contempler les autres quadrupèdes qui trottent sur la plage – les chevaux – avec un mépris qui n’a d’égale que l’absence de considération qu’il a envers tout autre chose que lui-même.
Le dromadaire est. C’est tout.
Quand à nous autres, bipèdes nains, les humains, il ne nous adresse qu’un regard évasif – mais pourquoi s’avilir à cela -, à peine une œillade modérément contrariée.
Notez le, ce n’est pas l’homme qui tire le dromadaire avec une corde ; le patron, c’est l’autre, le dromadaire, qui intime l’ordre à l’humain de le précéder dans une gestuelle maladroite alors que Lui se meut, déambule, expose son galbe puissant dans des ondulations gracieuses et précises.
Le dromadaire ne sourit pas, il s’agenouille parfois, sereinement, et médite des pensées probablement trop abstraites pour nous, alors je le contourne et je le laisse philosopher en silence.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble