Toi mon corps.
37 ans que nous vivons ensemble toi et moi. J’ai l’impression que nous faisons deux. Il y a ma tête qui cogite en permanence et toi.
Tu as souvent été l’objet de remarque plus ou moins blessante. Tu t’es souvent retrouvé l’enjeu de relation. Tu as été le faire valoir ou le souffre douleur d’autres, projection de souffrance.
Nous vivons ensemble.
Je ne te respecte pas.
Je t’ai longtemps caché abîmé me désolidarisant de toi.
On te jugeait alors tu ne pouvais être mien.
Tu me donnais toutefois du plaisir. Des papillons volaient dans ce ventre par moment, des rires sortaient de cette bouche, ces jambes pouvaient nager courir marcher.
Tu n’as jamais été semblable. Grossir maigrir.
Depuis quelques années j’ai arrêté de te matraiter au gré des envies des autres. Je t’ai mis en stand by. Je t’ai reapprivoisé. Je tente chaque jour de t’aimer comme tu es. Quand au milieu d’une journée je me mets à nager encouragée par mon fils tu te réveilles. Nous nous harmonisons tes cellules rejoignent ma pensée. Je ne suis plus deux choses distinctes et séparées mais je ne suis qu’une réunifiée.
Le chemin de la paix est long mais nécessaire.