Magazine Journal intime

La dépression... vu par un petit ami...

Publié le 28 avril 2008 par Unhomme
Selon mes amis les plus proches, je suis très psychologue... je les crois :-D

Je pense que cela m'a bien aidé dans mes différentes relations...
Je pense aussi que ça m'a desservi dans un sens car j'aurais peut être du rompre parfois un peu plus rapidement au lieu d'essayer d'aider la personne avec qui j'étais... c'est dur à dire mais bon parfois quand quelqu'un vous prend pour psy/petit ami ce n'est évidemment pas une bonne chose et il vaut mieux que tout s'arrête... J'aurais été un mec moins comprehensif, moins patient, j'aurais gagné quelques années... (hard à dire hein ?)

Je vais essayer de vous donner mon expérience de la dépression, car j'ai connu pas mal de dépressives, en reprenant l'histoire de quelques-unes de mes ex :

Une dépressive... pas dépressive !


J'ai passé plusieurs années avec Sophie, 6 ans à peu près...
C'était une fille charmante avec qui je m'entendais très bien... mais elle prenait souvent les événements de la vie de plein fouet. Une reflexion au boulot ? La catastrophe ! Une dispute avec ses parents ? L'horreur ! ...

Quand je l'ai connu elle n'aimait pas du tout aller en cours, elle detestait sa classe, son école...
C'était une hyper timide, réservée, qui finissait par sembler hautaine pour les autres...

Plus les années ont passés, et malgré quelques moments où elle était heureuse, plus elle était "triste"...
On a cru à un moment à un syndrôme bipolaire (un coup tu es heureux, un coup triste), et puis évidemment à la dépression...  Pendant toute la période ensemble, elle a tenté de voir quelques psy avec lesquels ça ne collait pas...

Après l'avoir quitté, elle sera diagnostiquée "narcoleptique" après s'être endormie plusieurs fois au volant...
Depuis qu'elle suit un traitement, sa vie a changé ! La dépression a disparu en grande partie...

J'ai donc vécu quelques années avec quelqu'un qui n'allait pas bien... qui demandait très souvent à être soutenu, à être encouragé, à être boosté...

De mon coté, j'étais jeune, j'allais TRES bien, mais je n'aurais pas été contre un peu de motivations parfois !
D'ailleurs, quand j'ai quitté Sophie c'était après une période de doute sur nous deux certes mais aussi sur moi même... et c'est une autre fille (devenue plus tard une petite amie) qui m'a aidé en me soutenant beaucoup !

Bilan : un des soucis quand on est avec une dépressive c'est qu'on a beau être fort mentalement, ça épuise !!! Et puis on ne peut pas demander à quelqu'un qui ne va pas bien de vous soutenir !
Malheureusement, les dépressives (en tout cas celles que j'ai connu) ne voit (consciemment ou inconsciemment) que leur personne, leurs soucis... Donc attendre du soutien d'une dépressive c'est vraiment peine perdue... et on fini essoufflé de lutter pour aider l'autre au final plus que pour aider son couple !
Bref, il faut avoir une sacré force personnelle et un sacré amour pour tenir un couple avec une dépressive... et est-ce-que c'est la vie ça ??? Devoir lutter en permanence pour aider l'autre à mettre la tête hors de l'eau ?

Est ce que ça l'aide vraiment au final de se raccrocher en permanence à une bouée qui lui évite d'apprendre à nager ?


Une dépressive qui lutte

Je suis sorti deux ans avec Clara... Une dépressive qui le savait bien !
Elle me l'a caché au début mais bon je l'ai assez vite reperé...
Là encore j'ai du la soutenir, la booster...

Des exemples au quotidien ? Bon... Imaginez une salle de bain tellement crade que je ne peux pas y mettre un pied, des fringues partout dans la chambre et dans le couloir... tout ça parce qu'elle n'a pas le courage de s'attaquer aux tâches quotidiennes qui lui paraissent insurmontables !
J'ai du la booster dans ce cas pour trier (des dizaines de sacs poubelles énormes et 5 sacs de linges plein à craquer), pour nettoyer sa salle de bain, remettre un coup de peinture... Tout ça parce qu'évidemment si tu laisses une dépressive dans un appart dans cet état ça ne risque pas d'aller mieux...

Elle n'avait le courage de rien, elle s'arrêtait toutes les 30 minutes, c'était un effort, une douleur même...
Mais pourtant à la fin elle était heureuse et ça la remontait à bloc pour... quelques jours !
Et c'était reparti !

Elle avait des tics, des manies, elle faisait des listes de choses qu'elle devait faire en se donnant des points pour chaque choses faites... cela devenait un TOC...
Elle était également alcoolique quand je l'ai connu (je l'ai appris quelques mois après), elle a suivi une cure pour s'en sortir, encore poussé et soutenu par moi...

Bilan : J'ai eu du mal avec ça... j'ai tenu encore et encore... et puis un jour stop ! Ca a eu raison de moi ! Une fois de plus car moi j'avais besoin qu'on me soutienne pour mon boulot, qu'on me booste pour une formation... bref qu'on soit là ! Mais c'est toujours pareil... c'est à sens unique bien souvent...
C'est pour cela que quand j'entends "Non mais c'est sûr tout le monde est depressif alors si tu fais pas l'effort d'aider l'autre quand ça va pas blablabla..." je frissonne un peu et j'ose même pas répondre... Ca va j'ai donné de ce coté là ! Plusieurs années de ma vie !

Un couple ce n'est pas QUE soutenir l'autre en permanence, sinon on ne se construit pas soi même, on ne construit pas son couple... on n'a pas envie de construire avec quelqu'un qui se cherche... et c'est l'échec assuré !

Je pense que c'est également pour cela qu'aujourd'hui je cherche quelque chose de réciproque et où les deux font des "efforts" dès le début... Je veux me battre mais aussi sentir qu'on se bat pour moi, qu'on a envie de vivre avec moi, qu'on s'interesse à moi ! ... je me suis beaucoup intéressé aux autres sans retour... d'ailleurs ma dernière ex est l'exemple le plus frappant :

Une dépressive qui s'ignore (volontairement)
Ma dernière ex avec qui j'ai passé moins d'un an, nommant la... euh... l'agressive ? ... était (et est toujours) sans aucun doute une dépressive qui s'ignore volontairement...
Elle est en rage contre tout et n'importe quoi...
Elle est agressive, elle ne dose pas ses humeurs... car en fait elle ne se connait pas elle même je pense, elle s'imagine d'une manière alors qu'elle n'est pas du tout comme ça qu'elle est...

Le meilleur exemple étant qu'elle se croit (j'en suis certain) généreuse alors que c'est une parfaite égoïste qui ne se rend pas compte des efforts qu'on fait pour elle (quand ça ne se voit pas, quand elle ne le compte pas, ça n'existe pas pour elle) et qui, à l'inverse, voit de manière complètement disproportionné les efforts qu'elle fait pour les autres... C'est une calculatrice... dérêglée :-) !

Bref, en plus de pas mal de défauts (surement liés), elle est donc dépressive et ne veut pas le voir...
Elle m'a dit pendant une bonne partie de notre relation qu'elle verrait quelqu'un, ce qu'évidemment elle n'a jamais fais... J'aurais pu la pousser à voir quelqu'un mais j'ai trop fait cet effort avant !

Virée de son boulot pour une sombre histoire, elle a mis des mois pour commencer à chercher à nouveau un boulot, elle se mentait sur ses recherches, elle n'était pas bien avec elle même, aucune confiance en elle !
Elle avait pourtant commencé des études qu'elle réussissait parfaitement (genre Bac +5) et elle a tout arrêté avant la fin... pour être aujourd'hui... caissière ! Solution de facilité alors qu'avec moi elle avait eu des mois et des mois pour trouver mieux quand nous étions encore ensemble... Evidemment, aujourd'hui, elle met le fait qu'elle est caissière sur le dos de notre rupture... tellement simple plutôt que de se remettre en question !

Après notre rupture, elle habitait chez moi, je payais tout... et elle ne s'en rendait pas compte...

Une fois de plus, pour moi, la depression amène parfois un renfermement sur soi-même qui est également perçu (à juste titre souvent) par l'autre comme une période d'égoïsme !

Bilan : Si notre relation n'a pas marché c'est que petit à petit, l'amour du début a cédé la place à de l'agacement du quotidien, à des prises de tête stupides, à un raz-le-bol de voir mes efforts du quotidien minimisés voir niés... ça m'aura coûter beaucoup jusqu'au bout en énergie, en patience, en argent même ! ... pour rien !

Cette dernière expérience avec une fille qui est partie sûre d'elle et de sa bonne foi, sans se remettre en cause sur les vacheries, les tracas, le stress qu'elle a pu me causer m'a fait comprendre qu'on... enfin que je ne peux pas construire une histoire avec une dépressive, je ne peux plus, je n'ai tout simplement pas la force !

Je pense que cette dernière histoire c'était aussi la pire certes, en plus de la depression il y avait bien des défauts chez la personne avec qui j'étais qui ont eu raison de moi... surtout cet égoïsme qui faisait, une fois de plus, qu'elle n'était pas là pour me booster, pour me motiver, me pousser vers le haut !


Je pense que la clef pour se sortir d'une dépression, en plus du "lacher prise" bien connu, c'est de reprendre sa vie en main, du quotidien (certes chiant le quotidien mais nécéssaire) jusqu'aux loisirs (une dépressive s'ennuie souvent j'ai remarqué alors qu'il y a tant de choses à faire dans la vie pour se vider la tête...) mais également de regarder les autres autour de soi !

Les dépressives que j'ai connu allaient mieux dans les périodes où elles sortaient, où elles parlaient à des amies qui n'allaient pas bien, où elles regardaient enfin en dehors de leur coquille !

Si ton quotidien ne te plait pas, c'est ta vie, sors de ton quotidien donc ! On peut faire ce qu'on veut de sa vie... passer des periodes de doutes, de stress, de déprimes même je connais (j'ai donné parfois) mais se complaire dedans, non, aujourd'hui je le refuse ! Sauf si on a un lourd passé, j'ai trop vu de dépressives s'en sortir en un déclic... alors si le déclic ce n'est pas moi, je prefère partir !

Je vais finir par une phrase un peu dure volontairement : je n'accepterais plus de dépressive dans ma vie de couple... j'ai assez donné, qu'elle aille voir ailleurs avec leurs problèmes ! J'ai envie de vivre pleinement sans boulet au pied !

Retour à La Une de Logo Paperblog