Ce tableau de Jean Tinguely me construit, m'habite et me hante -gentiment/doucement-. J'aime Tinguely, son cyclope, ses peintures, ses excroissances spatio-sensorielles, il était génialement fou Tinguely... Indispensable. La première fois que je l'ai donc vu ce tableau c'était il y a trois ans dans la salle d'attente du cabinet, il attendait avec moi, je ne l'ai pas vu, en réalité ce n'est que plus tard, beaucoup plus tard. Il m'a interpellé, mais très discrètement, au début.
Je n'ai pas vu l'enfant au seau de sable (?) et à la pelle, j'ai cru longtemps qu'il s'agissait d'une jeune femme, j'y vois parfaitement bien pourtant, l'ophtalmo qui me suit me dit que j'ai la vision d'un pilote de chasse désormais, ça m'a beaucoup "gonflé" qu'il me dise ça, s'il savait mon opthalmo que les pilotes de chasse sont de ma famille, mais une femme, quand même, mais... mais ce tableau de Tinguely me touche et m'obsède. Je l'aime. Il me parle à voix basse, sans cesser, murmure fin.
Il y a des rouages dans ce tableau, plein de rouages et de courroies. Connexions neuronales, sensitives, corps, coeur, âme, vie, si simple. Suffit de mettre tout ça en ordre de marche, intelligente, aussi simple que ça...