« Au Japon je n’ai lu que des livres dédicacés. A une femme. A un ami. J’aime ces dédicaces, car elles relativisent brusquement l’écrit le plus savant. Au-delà de l’œuvre, de son talent ou de son érudition, se profile un être secret, anonyme, important et le livre tout entier semble à peine pouvoir honorer cette présence qui reste étrangère au lecteur. Elle déstabilise l’autorité de l’écrivain qui avoue que quelqu’un surplombe son travail. Par la dédicace on désigne aussi un récipiendaire de choix. Premier et meilleur lecteur. Sans prendre ces lignes pour une œuvre –tant s’en faut – j’aimerais les dédier à Y. Cette initiale me rappelle deux amis…Les jardins et les spectacles ne valent rien si on ne peut leur ajouter la mémoire des êtres. » – Georges B.