Ce matin, vers 4 heures, alors que j’étais bien réveillé mais encore couché, je me rappelais une « croisière » de 45 jours remontant à 1971. Nous étions partis de Gênes, en Italie, pour nous rendre jusqu'à Melbourne, en Australie, à bord du « Galileo Galilei », un paquebot de 28.000 tonnes de la ligne Lloyd Triestino, qui transportait des immigrés au pays des kangourous pendant les années 60 et 70.
À cette époque, Suez était fermé et nous avions dû faire le grand tour par le Cap de Bonne Espérance. Ce service a continué jusqu'au premier choc pétrolier de 1973, qui, combiné avec l'avènement des tarifs bon marché, a contribué à la disparition de tels voyages.
Mon ami JP Chatellard et moi, qui travaillions pour l'école de ski française à Mont Buller, étaient entassés parmi les quelques 1.600 passagers que comptait la classe économique, alors que nos homologues autrichiens profitaient du confort de la première classe en compagnie de 150 privilégiés.
Ce service a quand même duré jusqu'en 1977 quand le Galileo Galilei a été transformé en bateau de croisière pour le compte d'une multitude de compagnies. Mon bateau favori n'a cependant pas vu le nouveau millénaire car il a prit feu et coulé sur la cote Malaisienne le 21 mai 1999.
J'avais donc bien fait de descendre à Melbourne!